Een schitterend gebrek par Arthur Japin


Dans les yeux de Lucie est basé sur la brève mention de la femme Lucia dans les journaux intimes du célèbre Casanova, qu’il nomme comme son premier amour. Il raconte leur rencontre et leur amour, sa trahison et comment il l’a finalement retrouvée plus tard dans sa vie dans une maison close à Amsterdam, décrivant Lucia comme étant devenue « non seulement carrément moche, mais aussi dégoûtant ». Arthur Japin raconte la version de Lucia de l’histoire – une jeune servante italienne qui est tombée amoureuse de Casanova à l’âge de quatorze ans, seulement pour être horriblement défigurée par la vérole alors que son amant est hors de la ville. Honteuse, elle s’enfuit sans explication et se construit sa propre vie.

Cette histoire est une belle histoire sur l’endurance, sur la force, sur la lutte entre l’émotion et la raison, et surtout, sur ce que l’amour signifie vraiment. Nous suivons Lucia à travers son parcours, parfois désagréable et parfois beau, et la voyons grandir en tant que femme qui apprend les voies du monde. C’est aussi une histoire philosophique à bien des égards, qui se révèle surtout lorsque Lucia travaille comme secrétaire pour Zélide, une femme archéologue. Ensemble, ils discutent de nombreux sujets différents, de la recherche au sens de la vie.

L’utilisation de la langue par Japin est d’une beauté envoûtante et a fait de lui l’un de mes écrivains néerlandais préférés. Il peut cirer la philosophie poétique sans devenir ennuyeux ou sans que les mots deviennent vides de sens (comme le thésaurus vomissant que certains auteurs ont tendance à faire). Je ne peux qu’espérer que cela se traduise bien en anglais (ou dans d’autres langues), car la version néerlandaise est un vrai plaisir à lire et à s’immerger. Le titre original est Een schitterend gebrek, qui se traduit grosso modo par « Un magnifique/beau défaut/défaut ».

L’histoire de Lucia n’est pas une histoire d’amour stupide ou stupide, mais plutôt comment elle est transformée à la fois par l’amour et la vie, et apprend à trouver sa propre force. Lucia réfléchit souvent aux différences entre la raison et l’émotion, et sa propre lutte personnelle avec cela. La présence de Casanova dans son récit est faible, seulement tangible au tout début et à la fin – et la façon dont Lucia traite avec lui une fois qu’elle découvre qu’il est à Amsterdam est fantastique. Elle est devenue au-delà de lui quelque chose de plus grand, quelque chose de plus grand, et le pauvre fou ne s’en rend même pas compte. Pour elle, Casanova devient une réflexion après coup sur sa propre vie.

C’est une belle histoire que je recommanderais à tout le monde, en particulier aux personnes qui viennent de découvrir la littérature néerlandaise. Cependant, si vous n’aimez pas vraiment les livres qui traitent du voyage de quelqu’un dans la vie – une Lucia plus âgée revient sur sa vie et décrit comment tout s’est passé – alors ce n’est probablement pas tout à fait votre tasse de thé. Pour moi, cependant, c’est devenu un favori de tous les temps que j’ai relu beaucoup de fois, et même signé par Japin lui-même.



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