Diane Francis: La nouvelle loi linguistique du Québec est une honte pour tout le pays

Le Canada est devenu une configuration truquée qui donne au Québec tout ce qu’il veut

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Les contraintes linguistiques et culturelles du Québec sont devenues un embarras pour tout le pays.

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Mais encore une fois, chaque pays a au moins une région aberrante qui abuse de ses habitants. Le grand sud américain en est un exemple classique.

Contrairement à de nombreux États du sud, le Québec n’impose pas de restrictions sur le vote ou l’avortement, mais il force ses résidents par d’autres moyens insidieux et inacceptables. Le projet de loi 96 du Québec est une portée excessive qui abroge les droits de plusieurs de ses résidents au nom de la protection d’une langue qui est déjà protégée par les lois fédérales et provinciales.

Le Canada est un pays bilingue, mais le Québec continue de progresser pour devenir une juridiction exclusivement francophone qui vise à punir les personnes qui parlent ou écrivent l’anglais ou d’autres langues sur les lieux de travail et ailleurs.

Cela abroge non seulement les droits linguistiques des anglophones et des allophones du Québec, mais présente également des préoccupations très réelles en matière de sécurité publique et d’économie. Les experts juridiques et les défenseurs des soins de santé préviennent depuis des mois que le projet de loi 96 pourrait empêcher les non-francophones de recevoir des services de santé dans leur propre langue, ce qui pourrait priver certains Québécois de l’accès aux soins dont ils ont besoin. Les exigences relatives à l’utilisation du français dans les sièges sociaux nuiront également à la capacité de la province d’attirer des entreprises et d’accroître son assiette fiscale.

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Les Canadiens à l’extérieur de la province roulent simplement des yeux parce que les élites politiques du pays ont cédé il y a longtemps aux séparatistes qui dirigent le programme intolérant de la province. Mais cela ne fera qu’empirer.

Le Canada est devenu une configuration truquée qui donne au Québec tout ce qu’il veut. La province reçoit une part scandaleuse des paiements de péréquation et ses séparatistes sont autorisés à siéger au Parlement fédéral du Canada, même si leur objectif est de faire passer le Québec avant le Canada.

Comme si cela ne suffisait pas, le projet de loi 21 du Québec, dit projet de loi sur la laïcité, interdit aux Québécois qui travaillent dans la fonction publique de porter des symboles religieux dans l’exercice de leurs fonctions. Un médecin ne peut pas porter de croix, un flic ne peut pas porter de turban, un professeur ne peut pas porter de kippa. Au moins une enseignante a été renvoyée de sa classe pour ne pas avoir enlevé son hijab, tandis que d’autres se sont fait dire qu’elles ne seraient pas embauchées à moins d’enlever leur foulard.

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Afin de s’assurer que la loi ne soit pas annulée par les tribunaux — étant donné qu’elle viole sans doute les droits garantis par la Charte à la liberté de religion, à la liberté et à l’égalité devant et en vertu de la loi — le gouvernement a choisi d’invoquer la clause nonobstant, assurant ainsi aux Québécois ont moins de droits que tous les autres citoyens canadiens. Essayez d’expliquer cela à un étranger à qui on a dit que le Canada est un pays multiculturel, tolérant et diversifié. C’est gênant.

Quelques courageux avocats des droits de l’homme envisagent de porter l’affaire du projet de loi 96 devant les Nations Unies. « Nous allons … nous adresser aux tribunaux internationaux, au Comité des droits de l’homme des Nations Unies », a déclaré l’avocat des droits de l’homme Julius Gray. a déclaré à CTV News. Il estime que le gouvernement Legault a franchi une ligne et que le projet de loi 96 est «l’utilisation la plus gratuite du pouvoir que j’aie jamais vue».

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Il craint également que l’utilisation des clauses dérogatoires dans les deux cas ne crée un dangereux précédent. « Le projet de loi 21 et le projet de loi 96, ensemble, sont un avis du gouvernement du Québec selon lequel chaque fois que des politiques québécoises sont en place, la charte devient une simple suggestion qui n’a pas à être suivie », a déclaré Gray.

Le problème au Canada, c’est que la plupart des Canadiens, y compris de nombreux Québécois anglophones, sont opposés à la confrontation. Pourtant, de nombreux groupes autochtones ne le sont pas et leur résidence au Québec est antérieure à la présence française.

« Le mot » réconciliation « est par la fenêtre à ce stade », a déclaré Mike Delisle, membre du Conseil des chefs mohawks. La Presse Canadienne.

Sarah Aloupa, présidente d’une commission scolaire du nord du Québec, a déclaré : « En tant qu’Inuits, nous ne sommes même pas 20 000 personnes et nous sommes considérés comme mettant en danger la langue française.[…]Je pense que nous n’aurons pas d’autre choix que de aller au tribunal pour être entendu.

C’est tout simplement gênant.

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