Deuxième officier à la retraite accusé d’agression sexuelle dans le cadre de l’affaire du Collège militaire royal de 1994

L’accusation découle d’une plainte déposée en septembre auprès du Service national des enquêtes des Forces canadiennes par une officier militaire à la retraite qui a fréquenté le Collège militaire royal. Elle avait 18 ans au moment de l’agression présumée.

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Un deuxième officier militaire à la retraite a été accusé d’agression sexuelle en lien avec des incidents survenus au Collège militaire royal de Kingston qui ont également conduit à des accusations contre un lieutenant général à la retraite.

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Le 13 juin, le Service national des enquêtes des Forces canadiennes a accusé Cory Gelowitz d’un chef d’agression sexuelle. « L’affaire concerne des incidents qui auraient eu lieu au CMR Kingston en 1994 », a confirmé le bureau du grand prévôt du Canada à ce journal.

L’affaire sera traitée par le système de justice civile de Kingston.

L’accusation découle d’une plainte déposée en septembre auprès du Service national des enquêtes des Forces canadiennes par une officier militaire à la retraite qui a fréquenté le Collège militaire royal. Elle avait 18 ans à l’époque et affirme avoir été violée dans sa chambre au CMR par deux hommes qui étaient des cadets supérieurs.

Gelowitz n’était pas disponible pour commenter jeudi et l’accusation portée contre lui n’a pas été prouvée devant un tribunal.

Le bureau du grand prévôt a annoncé mercredi que le lieutenant-général à la retraite Trevor Cadieu avait été inculpé de deux chefs d’agression sexuelle. Cadieu faisait l’objet d’une enquête de la police militaire lorsque la haute direction des Forces canadiennes a approuvé sa demande de retraite à compter du 5 avril.

Cadieu s’est rendu en Ukraine peu de temps après pour se porter volontaire pour l’armée de ce pays, qui lutte contre une invasion russe.

Cadieu, qui est toujours en Ukraine, a vigoureusement nié tout acte répréhensible et maintient que les allégations portées contre lui sont fausses. Il a noté dans un e-mail à ce journal mercredi qu’il avait été informé des accusations. «Je prends des dispositions pour revenir au Canada depuis l’Ukraine, et je continuerai de coopérer à ce processus, comme je l’ai fait depuis le début», a-t-il déclaré.

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La police a émis un mandat d’arrêt contre Cadieu pour son retour au Canada.

La victime présumée a refusé de commenter.

Mais, dans une précédente interview avec ce journal, la femme a déclaré qu’elle essayait toujours de faire face à la «trahison institutionnelle» à laquelle elle avait été confrontée de la part des Forces canadiennes et du ministère de la Défense nationale. Elle a souligné qu’en octobre 2021, le MDN et l’armée avaient initialement distribué aux médias nationaux la déclaration de Cadieu, dans laquelle il niait les actes répréhensibles. Elle a pris cela comme la haute direction de l’armée et du MDN indiquant officiellement son soutien au lieutenant général malgré une enquête en cours.

Dans un courriel du 11 juillet 2021 à la victime présumée, Cadieu a reconnu le mal qu’il lui avait causé. Cadieu a écrit que le chef d’état-major de la Défense, le général Wayne Eyre, avait été informé par d’autres officiers des allégations de la victime. « Le CEMD ne peut pas ignorer ce qu’on lui a dit », a écrit Cadieu à la femme, une ancienne membre des Forces canadiennes. « Naturellement, aussi douloureux que cela soit d’écrire ceci, le CDS doit prendre (sic) des décisions sur ma capacité à continuer à servir. »

Dans un précédent courriel envoyé à Cadieu, ce journal lui demandait de commenter ce message du 11 juillet. Cadieu a répondu que « les informations contenues dans votre e-mail contiennent des inexactitudes et, à ma connaissance, ne sont pas liées à l’allégation sur laquelle le NIS enquête ».

Eyre a ensuite promu Cadieu et l’a nommé à la tête de l’armée. Cette nomination a ensuite été déraillée par les allégations d’agression sexuelle contre Cadieu.

Les Forces canadiennes et le MDN insistent sur le fait qu’Eyre n’a jamais été informé d’aucun problème concernant Cadieu jusqu’à sa rencontre avec la police militaire en septembre 2021. Une fois qu’il a été informé des allégations le 5 septembre, Eyre a agi immédiatement, a déclaré le MDN.

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