De la rhétorique : une théorie du discours civique Résumé et description du guide d’étude


La rhétorique est définie comme « la faculté d’observer dans un cas donné les moyens de persuasion » (24) et, par conséquent, est utilisée par tous les arts et sciences afin de persuader le public d’un point spécifique. La rhétorique est utilisée dans trois domaines spécifiques : la politique, le système judiciaire et le cérémonial. Chacun de ces domaines impose des exigences différentes aux arguments et au style du rhétoricien.

La rhétorique n’est ni un art ni une science, ce qui signifie qu’elle n’a pas de sujet d’étude particulier. Au contraire, il est utilisé par tous les autres arts – comme la médecine, l’architecture, etc. – afin de présenter des conclusions de manière convaincante. La rhétorique, contrairement à la dialectique ou à la logique, ne se préoccupe pas principalement de dire la vérité, mais de fournir un argument convaincant. Ceux qui utilisent la rhétorique à des fins malhonnêtes sont donc toujours considérés comme des rhétoriciens, tandis qu’une personne qui tente d’abuser de la logique pour faire valoir ses arguments n’est pas vraiment un dialecticien, mais un sophiste. La rhétorique est généralement utilisée à trois fins différentes : politique, médico-légale ou juridique, et cérémonielle ou épidictique. La rhétorique politique est utilisée pour tenter de convaincre une législature ou un dirigeant d’une ligne de conduite particulière. Elle se distingue des autres formes de rhétorique notamment par son insistance sur l’avenir. La rhétorique médico-légale ou juridique est utilisée lors d’arguments devant un tribunal au sujet d’une accusation criminelle particulière et est utilisée à la fois au nom et contre la personne accusée. Étant donné qu’un procès pénal concerne toujours une action que l’on pense avoir déjà eu lieu, la rhétorique médico-légale s’intéresse particulièrement au passé. La rhétorique cérémonielle ou épidictique est la moins argumentative des trois domaines. Il est utilisé pour louer ou dénoncer une figure. Bien que le sujet de la discussion puisse être une figure passée, le locuteur épidictique s’intéresse généralement à quelqu’un qui est encore en vie.

Comme la principale préoccupation du rhétoricien n’est pas la vérité mais la persuasion, il doit être conscient de toutes les façons dont les gens sont convaincus d’un argument. Cela signifie qu’il doit être versé dans une argumentation valable, mais il doit également être sensible aux émotions de son auditoire, qui, surtout lorsqu’il s’agit de personnes sans instruction, peuvent être plus puissantes que la raison. Il devrait connaître la nature de toutes les émotions, leurs causes typiques et comment les personnes qui éprouvent ces émotions sont susceptibles d’agir et de penser. En manipulant les émotions de son auditoire, le rhéteur facilitera grandement sa tâche de persuasion. Le caractère de l’orateur lui-même est également une partie importante de tout discours, car les gens sont plus disposés à croire quelqu’un qu’ils croient être bon et sensé. À ce titre, le rhéteur doit savoir se présenter efficacement comme quelqu’un digne de confiance et, à l’inverse, comment il peut préjuger l’auditoire contre son opposition.

Un rhéteur doit aussi être un maître du style, car savoir quoi dire ne suffira pas si on ne le dit pas bien. Un bon style est avant tout clair, car aucun discours ne peut être efficace si l’auditoire ne sait pas ce qui est dit. Par conséquent, le discours doit largement refléter le discours ordinaire, bien qu’il doive se distinguer de certaines manières pour le faire paraître élevé et spécial. Un rhéteur qui réussit adaptera le style de son discours au cadre approprié. Un discours politique doit généralement être simple et direct, car il est peu probable que l’auditoire se laisse influencer par des fioritures rhétoriques. Un discours solennel, en revanche, qui s’adresse généralement à un public général, doit éviter autant que possible les raisonnements complexes et rendre tout simple et clair pour les auditeurs. Structurellement, un discours est divisé en deux parties : l’énoncé de l’argument et sa preuve. Dans certains cas, il est acceptable de placer une introduction et un épilogue respectivement au début et à la fin.



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