D’anciens dirigeants d’Ubisoft auraient été arrêtés suite à des allégations d’agression sexuelle

Getty Images / Ubisoft / Aurich Lawson

Cinq anciens dirigeants d’Ubisoft auraient été arrêtés pour être interrogés par les autorités françaises, des années après avoir quitté l’entreprise sur fond d’allégations généralisées d’agression sexuelle.

Selon un article du journal Libération (traduit par GamesIndustry.biz), les arrestations cette semaine par le parquet de Bobigny incluent l’ancien directeur de la création d’Ubisoft, Serge Hascoët, et l’ancien vice-président des services éditoriaux et créatifs, Tommy François. Hascoët a démissionné de l’entreprise en juillet 2020, tandis que François l’a quitté moins d’un mois plus tard. Un an après ces départs, le syndicat français Solidaires Informatique a travaillé avec deux des victimes présumées pour déposer une plainte officielle sur les agressions présumées, qui semblent avoir conduit à l’action de la police française cette semaine.

On ne sait pas immédiatement qui d’autre a été impliqué dans les actions policières de cette semaine ni si les anciens dirigeants seront libérés après interrogatoire. Parmi les autres employés de haut niveau d’Ubisoft qui ont démissionné ou ont été licenciés au milieu des allégations de 2020, citons Assassin’s Creed Valhalla le réalisateur Ashraf Ismail, l’ancien directeur général d’Ubisoft Canada Yannis Mallat ; Stone Chin, ancien directeur des relations publiques d’Ubisoft ; Cécile Cornet, ancienne responsable mondiale des ressources humaines d’Ubisoft, et Maxime Béland, ancien vice-président éditorial d’Ubisoft.

Les allégations de comportement toxique sur le lieu de travail contre plusieurs employés d’Ubisoft ont commencé sur Twitter et ont ensuite été développées dans de nombreux rapports de Libération, Kotaku et Bloomberg. Les rapports détaillent plusieurs cas de conduite verbale et physique inappropriée de la part de nombreux employés, dont un travailleur qui aurait été étranglé lors d’une fête en 2014 par Beland.

Avant son départ, Hascoët avait travaillé chez Ubisoft pendant 32 ans, devenant ainsi le bras droit du PDG Yves Guillemot. L’approbation de Hascoët aurait été nécessaire pour presque tous les projets de l’entreprise, et sa contribution a contribué à façonner de nombreux jeux de l’éditeur.

Guillemot s’est engagé à apporter des « changements majeurs » lors d’un appel aux résultats en 2020 à la suite des premières allégations, notamment une enquête interne, une refonte des politiques RH et une réorganisation complète de la rédaction. « Notre objectif primordial est de garantir à tous les employés d’Ubisoft un environnement de travail sûr et inclusif », avait-il déclaré à l’époque.

Un an plus tard, cependant, un article du journal français Le Télégramme citait plusieurs employés affirmant que les changements au sein de l’entreprise avaient été minimes. L’entreprise a répondu à ce rapport par un article de blog décrivant « les actions appropriées, y compris la formation, les sanctions disciplinaires et les licenciements ».

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