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C’est l’histoire d’amour la plus belle et la plus déchirante de tous les temps. J’ai regardé un million de fois le film avec Gérard Depardieu dans le rôle-titre, j’en ai vu des représentations sur scène. Cela ne manque jamais de me faire rire et de me transformer en sanglots à la dernière ligne.
Cyrano est le meilleur épéiste de Paris ; il est aussi le plus grand poète de la ville. Il est aussi grand en actes qu’en paroles, refuse le prestige et les feux de la rampe, préférant
C’est l’histoire d’amour la plus belle et la plus déchirante de tous les temps. J’ai regardé un million de fois le film avec Gérard Depardieu dans le rôle-titre, j’en ai vu des représentations sur scène. Cela ne manque jamais de me faire rire et de me transformer en sanglots à la dernière ligne.
Cyrano est le meilleur épéiste de Paris ; il est aussi le plus grand poète de la ville. Il est aussi grand en actes qu’en paroles, refuse le prestige et les feux de la rampe, préférant se cantonner à ses poèmes et au régiment qu’il dirige en compagnie. Il se sent aussi voué à être seul à jamais car il a un très très gros nez : il aime de loin sa charmante cousine Roxane depuis des années, mais n’a jamais osé se déclarer de peur qu’elle trouve son apparence ridicule.
Roxane est belle, élégante et spirituelle, mais elle est superficielle : elle est amoureuse du baron Christian de Neuvillette, qui est beau, mais manque d’éloquence pour la courtiser comme elle veut être courtisée. Alors Cyrano élabore un plan : il écrira de la belle poésie à Roxane, exprimant les sentiments passionnés qu’il nourrit pour elle, et Christian livrera les notes d’amour et en récoltera les fruits.
Les discours de cette pièce sont époustouflants d’esprit, d’humour et d’esprit. La version originale française a un rythme presque musical à chaque ligne. Les personnages sont plus vrais que nature, passionnés et profondément humains : les trois personnages principaux sont absolument méchants à leur manière.
Cette pièce est un pur délice, à lire et relire encore et encore et je ne saurais trop la recommander.
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Réflexions sur quelques traductions en anglais. N’hésitez pas à sauter.
Le français est ma langue maternelle, donc quand un livre est écrit à l’origine en français, je lis l’original. Ayant lu quelques livres à la fois en anglais et en français (à savoir Du Maurier et Kerouac, de toutes choses), je ne suis que trop conscient de la facilité avec laquelle vous pouvez perdre des choses subtiles dans le processus de traduction et comment cela peut souvent conduire à la lecture d’un livre. qui n’a tout simplement pas la même saveur que l’original. « Cyrano » a été écrit en vers alexandrins, ce qui est probablement une perspective terrifiante pour tout traducteur, surtout si vous voulez garder le ton intact. C’est une pièce sur l’amour, la passion, le sacrifice et les personnages forts : si le traducteur ne peut pas porter ces choses dans sa version, cela ne fonctionne tout simplement pas. Donc, par curiosité et entêtement, j’ai cherché dans les librairies non pas une mais TROIS traductions différentes en anglais de ma pièce préférée pour essayer de trouver celle qui se rapproche le plus des mots originaux de Rostand. Gardez à l’esprit que j’ai lu et vu cent fois « Cyrano » et que je le connais essentiellement par cœur.
Tout le monde a recommandé la version Brian Hooker, que j’ai fini par trouver un peu fade, bien qu’elle soit considérée comme la version anglaise « standard ». Hooker était lui-même un poète, et il a essayé de garder les choses aussi lyriques qu’il le pouvait, mais les discours ne sont pas aussi fluides que je l’avais espéré.
Ensuite, j’ai lu la version de Carol Clark : elle fournit une introduction et des notes vraiment intéressantes sur la traduction (oh, les éditions Penguin Classics et tout votre matériel universitaire supplémentaire, comme je t’aime !) jouer. Cette version était plus dynamique que la traduction de Hooker, mais quelques tours de phrases semblaient être des accrocs dans une conduite par ailleurs fluide. Bien, mais pas tout à fait correct.
Je me suis alors rendu compte qu’Anthony Burgess (oui, THE Anthony Burgess) avait aussi traduit « Cyrano », et l’avait adapté pour la scène moderne. J’ai traqué cette version parce que Burgess est un sorcier avec des mots et je devais juste voir comment il travaillait avec Rostand. Dans son introduction, il mentionne qu’une partie de la difficulté à traduire cette pièce tient à la différence fondamentale entre la traduction d’un poème et la traduction d’une pièce, qui est invariablement destinée à être prononcée à haute voix et jouée par des acteurs. Bien sûr, il faut respecter l’œuvre originale, mais il faut aussi penser aux acteurs et au public : ils doivent comprendre ce qui se passe, et ils doivent avoir les bonnes réactions. Il fait remarquer que la pièce de Rostand comporte de nombreux éléments comiques en français, que la traduction de Hooker, qui colle très fidèlement aux mots originaux, ne rend pas compte – d’où la lecture un peu sèche. Cyrano est un homme spirituel qui se moque de ses adversaires et ce qui semble ironique en français ne le sera pas nécessairement en anglais ; vous devez vous déplacer très légèrement pour transmettre la bonne ambiance.
À mon avis, la version de Burgess est la meilleure traduction anglaise, car c’est celle qui « ressemble » le plus à l’original. Le rythme et la livraison sont préservés, tout comme le passage du drôle au poignant et au romantique.
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