Conrad Black : le tapis roulant libéral-néo-démocrate vers l’oubli socialiste

Nous sommes hors des sentiers battus du monde et parlons tout seuls dans un monde imaginaire socialiste

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La complaisance de la réaction générale à l’annonce de l’entente entre les libéraux et les néo-démocrates pour maintenir le gouvernement au pouvoir pendant encore 3 ans et demi illustre la torpeur et la médiocrité de notre vie publique et de la plupart des gens qui la composent. En termes politiques purs, le premier ministre Justin Trudeau devrait être félicité pour avoir cimenté sa capacité à devenir le sixième plus long service des 16 personnes qui ont été élues à ce poste. Cet arrangement assure sa position jusqu’à la fin de 2025, à moins qu’il ne rejoigne Jean Chrétien en tant que seul premier ministre élu à être évincé par son propre parti. Il s’agit d’une réalisation remarquable pour quelqu’un qui n’est pas à distance un leader aussi important dans ses capacités, ses convictions ou la valeur de ses politiques que ceux qui ont servi 15 ans ou plus dans ce bureau : William Lyon Mackenzie King, John A. Macdonald, Pierre Trudeau et Wilfrid Laurier. En dépit de tous les dénigrements gratuits à son égard comme ne s’étant qualifié pour son poste qu’en survivant à l’accouchement avec un joli visage et un nom célèbre, la politique est une occupation très difficile, et servir près de 10 ans comme premier ministre du Canada serait une réalisation remarquable, surtout pour quelqu’un qui a perdu le vote populaire lors de ses deux dernières élections.

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L’avantage de cet arrangement pour les libéraux est qu’il met Trudeau pratiquement à l’abri d’un vote de censure. Le NPD acquiert la capacité de s’attribuer conjointement le crédit du morne menu de mesures socialistes convenues par les deux partis. Bien qu’ils auraient tous été adoptés sans cet accord, celui-ci a pour effet de garantir que les deux partis monopolisent le pouvoir sans se soucier de toute possibilité de se précipiter prématurément dans une élection – les trois autres partis sont pris dans des sacs de sable pour le reste d’un mandat parlementaire complet. La plupart de nos médias politiques ont adhéré à leur norme habituelle d’insipidité – presque aucune présentation de cela comme l’attachement cynique aux meubles du gouvernement qu’il est et une bonne partie de la couche scientifique pseudo-politique sur les vertus du gouvernement multipartite.

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Le menu des piétés socialistes fatiguées dont l’adoption a été convenue est : les soins dentaires commençant par les enfants jusqu’à 12 ans dans les familles dont le revenu est inférieur à 90 000 $, un début de l’assurance-médicaments avec une détermination des « médicaments essentiels », des « investissements continus supplémentaires » dans la santé provinciale -des plans de soins, des logements plus abordables, la fin du financement fédéral pour l’industrie des combustibles fossiles, redoubler d’efforts pour une économie à zéro émission nette de carbone d’ici 2050, un centre de formation pour des emplois propres, 10 jours de congés de maladie payés pour les travailleurs sous réglementation fédérale, le rendant illégal d’appeler des travailleurs de remplacement en cas de lock-out dans les entreprises syndiquées sous réglementation fédérale, le financement continu des recherches de tombes autochtones, un financement accru pour le logement des Premières Nations, l’avancement des politiques relatives aux femmes autochtones disparues et assassinées, les modifications des taxes sur les institutions financières qui « ont fait de gros profits pendant la pandémie », un registre des bénéficiaires effectifs accessible au public et l’assurance que la représentation du Québec à la Chambre des communes restera constant. Presque tout cela est redondant et une grande partie est indésirable.

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Ce catalogue platitude a suscité le chœur d’alléluia habituel de la gauche canadienne somnambulante, y compris presque tous les médias, mais le gouvernement ne peut pas déterminer les médicaments essentiels et réduire le rôle du secteur privé dans les soins de santé au Canada ne fera qu’aggraver le rationnement des soins de santé et l’encouragement du suicide médicalement assisté. Nous devrions accepter une plus grande implication du secteur privé dans les soins de santé, afin de concentrer les prestations de l’État sur les personnes défavorisées et d’encourager l’accréditation d’un plus grand nombre de médecins. Nous ne devrions pas utiliser le changement climatique comme excuse pour étrangler notre plus grande industrie. Le monde, y compris l’Est du Canada, a besoin de notre pétrole et de notre gaz naturel. La recherche de tombes dans les pensionnats devrait viser à confirmer toute personne disparue, et pas seulement attiser de fantastiques diffamations sanglantes sur les Canadiens en les qualifiant de génocidaires. La meilleure voie vers la réconciliation avec les Autochtones est de déchirer les lois existantes, d’ignorer la plupart des commissions royales et d’élaborer avec les dirigeants des Premières Nations les plus plausibles et les plus réputés une nouvelle politique généreuse et pratique. Le régime actuel vient de nous embourber dans des auto-reproches exagérés. L’implication qu’il y a quelque chose de mal avec des « bénéfices solides » dans une institution financière pendant une pandémie n’est qu’un non-sens socialiste. Il en va de même pour le camionnage vers les syndicats (et dans ce cas, le gouvernement fédéral sera la principale victime). Si le registre des bénéficiaires effectifs est un assaut contre les entreprises privées, il ne fera que chasser les capitaux du pays à une vitesse et en quantités plus grandes que ce qui se produit déjà. La représentation parlementaire élue du Québec peut demeurer là où elle est tant qu’elle ne freine pas les autres provinces, qui connaissent une croissance démographique naturelle plus importante.

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Presque tous ces objectifs renforcent la croissance lente, la réduction des investissements et la morosité de l’économie du secteur public que le Canada a poursuivi sous ce gouvernement : prendre l’argent de ceux qui l’ont gagné, le donner à ceux qui ne l’ont pas gagné en échange de leurs votes, et appelons cela « la justice sociale ». Presque tout le monde est d’accord avec une politique de compassion envers les défavorisés, mais la baisse du revenu par habitant au Canada nous montre où mènent ces politiques.

Ces obsessions superficielles pour le changement climatique et la préoccupation pour les mauvais traitements infligés par le Canada à ses peuples autochtones, comme la fixation absurde sur les questions de genre, sont les caractéristiques des ambitions erronées de ce gouvernement. Cet arrangement antiparlementaire libéral-NPD devrait atteindre l’objectif tactique de Trudeau de diminuer le vote du NPD. Si les conservateurs élisent un autre chef qui ne se distingue pas des libéraux et qui a peur ou est incapable d’énoncer un programme conservateur modéré par crainte de l’habituel frottis libéral quadriennal d’inhumanité dure, d’extrémisme et de braderie à l’avarice du capitalisme, nous reviendrons au Système de parti 1½ qui a permis aux libéraux de régner pendant 52 des 63 années entre Robert Borden et Brian Mulroney (1921-1984). Si les conservateurs ne peuvent pas choisir un chef qui mettra en place un programme de croissance économique élevée et socialement juste et le défendra contre les préjugés bien ancrés de ceux qui, dans les médias, lancent les boules de boue et les coups de brique que les libéraux produisent pour eux, et n’amènent pas Maxime Bernier et son Parti populaire rentrent dans le giron, puis nous continuerons sur notre tapis roulant actuel vers l’oubli socialiste. Le monde remarque notre déclin ; notre poids dans la crise ukrainienne est nul. L’affirmation de la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly selon laquelle nous avons un pouvoir de convocation est absurde. Nous sommes hors des sentiers battus du monde et nous parlons à nous-mêmes dans un monde imaginaire socialiste. Notre présent est moins distingué que notre passé et chaque jour nous gaspillons, ou au mieux reportons, l’avenir.

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