Comment le commerce social comble les lacunes en matière d’infrastructures en Asie du Sud-Est

Conceptuellement, le commerce social n’est pas nouveau – il existe sous une forme ou une autre depuis que les gens se sont fait des recommandations les uns aux autres. Aujourd’hui, les réseaux sociaux sont plus puissants que jamais, et les startups et les entreprises innovent dans de nouveaux modèles de commerce qui tirent parti de la plus grande portée à notre disposition.

Il est important de comprendre la différence floue mais persistante entre le commerce social et le commerce électronique conventionnel. Alors que le commerce électronique vise une traduction directe et numérique de la navigation physique, le commerce social recentre l’ensemble du parcours client sur les personnes.

Le commerce social ne sépare pas nos expériences de vente au détail du reste de nos vies ; il tire plutôt parti du pouvoir de la communauté et de la connexion pour créer des opportunités dans la vie quotidienne grâce aux réseaux sociaux.

À l’échelle mondiale, le commerce social est en passe de devenir une industrie de 1,2 billion de dollars d’ici 2025, les gains les plus importants étant réalisés au Brésil et en Inde. On estime aujourd’hui que le marché du commerce social de 2 à 3 milliards de dollars en Inde atteindra 70 milliards de dollars en valeur d’ici 2030, ce qui autonomisera environ 40 millions de petits entrepreneurs.

Cependant, la véritable croissance du commerce social se situe en Asie du Sud-Est, où il vaut déjà plus de 13 milliards de dollars.

Utiliser le commerce social pour favoriser la croissance communautaire

La popularité du commerce social en Asie du Sud-Est a été accélérée par des taux élevés de pénétration de l’Internet mobile, une première génération mobile qui passe beaucoup de temps sur les réseaux sociaux et un engagement élevé.

Mais le principal moteur du commerce social est le fait qu’il s’agit d’une société collectiviste. Au cœur de la culture et de l’approche de la vie de l’Asie du Sud-Est se trouve une communauté qui est imbriquée dans le tissu de la vie quotidienne. Alors que les Asiatiques du Sud-Est sont convaincus qu’ils peuvent réussir en tant qu’individus, ils apprécient toujours la valeur de leur société traditionnellement collectiviste.

Pourcentage de personnes qui apprécient fortement de faire partie d'un groupe par région

Crédits image : Kantar Global MONITOR 2019

Les Asiatiques du Sud-Est ont un fort désir d’appartenir à une communauté, et trouver des relations solides est plus important pour eux que leurs homologues mondiaux. Ils utilisent leurs réseaux pour socialiser ainsi que pour effectuer des transactions, et ils sont particulièrement enthousiastes à propos des services peer-to-peer.

Et ce sentiment d’appartenance communautaire affecte leur façon d’acheter.

Le modèle de commerce social s’appuie sur les relations des leaders communautaires et des influenceurs pour générer des ventes en commercialisant directement auprès de leurs amis et de leur famille. Par le biais de plateformes sociales ou d’une plateforme appli, ces dirigeants, agissant en tant que revendeurs, peuvent commander des produits à prix de gros avant de les redistribuer à leurs réseaux moyennant une majoration ; bien que dans certains cas, ils puissent également gagner une commission en pourcentage.

Les habitants d'Asie du Sud-Est montrent une préférence plus élevée pour les marchés en ligne P2P que les autres régions

Crédits image : Kantar Global MONITOR 2019

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