Apple publiera une mise à jour logicielle pour l’iPhone 12 en raison de problèmes de rayonnement

Agrandir / L’iPhone 12, un téléphone qu’Apple ne vend plus activement, fait l’objet d’une enquête en France pour violation potentielle de l’une des deux normes en matière de rayonnement électromagnétique.

Samuel Axon

Pour de nombreuses personnes, l’iPhone 12 a effectivement disparu du marché mardi, lorsque Apple a présenté les modèles d’iPhone 15 et a cessé de vendre le 12, sorti pour la première fois en octobre 2020. En Europe, cependant, l’iPhone 12 reste un appareil remarquable, car un certain nombre de Les pays suivent l’exemple de la France en examinant le profil électromagnétique de l’appareil. Avec une mise à jour logicielle à venir, il pourrait bientôt être remis en vente.

C’est l’Agence nationale des fréquences (ANFR) qui a déclenché l’inquiétude inattendue concernant un téléphone vieux de près de 3 ans. Le même jour que les annonces de produits d’Apple pour l’automne, l’ANFR a informé Apple que l’iPhone 12 dépassait les réglementations de l’Union européenne en matière de débit d’absorption spécifique (DAS), le taux auquel un corps humain absorberait les radiations d’un appareil. Dans une version traduite du rapport de l’ANFR, l’agence appelle Apple à retirer les iPhone 12, à « remédier rapidement à ce dysfonctionnement » et, dans le cas contraire, à « rappeler les exemplaires déjà vendus ».

Il existe deux mesures de DAS pour un appareil fonctionnant dans la même plage de fréquences qu’un iPhone, conformément aux normes européennes. La valeur « tête et tronc », prise pour protéger contre les « effets d’exposition aiguë sur les tissus nerveux centraux » lorsqu’un téléphone est contre la tête ou dans la poche d’un pantalon, ne doit pas dépasser 2 watts de puissance par kilogramme de tissu corporel, en moyenne sur six minutes. Lorsque le téléphone est tenu à la main ou dans des vêtements ou accessoires, pour une valeur « membres », c’est 4 W/kg.

Réglementation européenne relative à l'absorption du rayonnement électromagnétique des appareils.

Réglementation européenne relative à l’absorption du rayonnement électromagnétique des appareils.

Journal officiel des Communautés européennes

L’ANFR française a mesuré l’iPhone 12 dépassant la limite des « membres » à 5,74 W/kg. L’ANFR a indiqué qu’elle veillerait à ce que l’iPhone 12 ne soit plus disponible à la vente en France et superviserait les « mises à jour correctives » qu’elle attend d’Apple. Jean-Noël Barot, ministre français du Numérique et des Télécommunications, a déclaré au journal Le Parisien que des mises à jour logicielles pourraient résoudre le problème, selon Reuters.

Apple a répondu rapidement aux affirmations de l’ANFR, déclarant à plusieurs médias plus tôt cette semaine que l’iPhone 12 était certifié par plusieurs organismes internationaux et qu’il avait fourni à l’ANFR une documentation montrant que l’appareil respectait les limites réglementaires, provenant à la fois d’Apple et de résultats de laboratoires indépendants. Apple a finalement déclaré à Reuters qu’il publierait une mise à jour logicielle « pour s’adapter au protocole utilisé par les régulateurs français ». La société a indiqué qu’elle pensait que le problème était « lié à un protocole de test spécifique utilisé par les régulateurs français et non à un problème de sécurité ». Les autorités françaises ont déclaré qu’elles étaient impatientes de tester la mise à jour logicielle et de lever leur interdiction de vente de l’iPhone 12.

Les normes de l’UE notent que dans la gamme de fréquences typique d’un téléphone, le principal danger d’un rayonnement excessif ne réside pas dans les modifications des cellules ou des produits chimiques dans le corps, conduisant au cancer, mais dans « le stress thermique du corps entier et l’échauffement localisé excessif des tissus ». La grande majorité des recherches sur les téléphones portables n’indiquent aucun effet indésirable lié à une exposition régulière aux fréquences non ionisantes que les téléphones utilisent pour communiquer. Mais une série d’études, même peu concluantes ou problématiques, ont suscité des inquiétudes inutiles et attiré l’attention des médias. L’Organisation mondiale de la santé déclare qu’« aucun effet néfaste sur la santé n’a été établi comme étant dû à l’utilisation du téléphone portable ».

L’avis de la France a incité d’autres pays à agir. L’Office fédéral allemand de radioprotection a déclaré mercredi que « la question de la nécessité d’un changement fait actuellement l’objet de discussions », a rapporté Reuters. Le secrétaire d’État belge à la numérisation, Mathieu Michel, a déclaré à Reuters qu’il avait contacté les régulateurs pour examiner non seulement l’iPhone 12, mais tous les smartphones et autres appareils Apple. Le Danemark et l’Italie ont déclaré qu’ils enquêtaient mais n’ont pris aucune mesure formelle.

Aux États-Unis, les limites DAS fixées par la Federal Communications Commission sont de 1,6 W/kg. Les niveaux DAS soumis par l’iPhone 12 ont été mesurés à 1,554 W/kg à leur maximum, généralement lors de l’utilisation d’un point d’accès ou d’une « transmission simultanée ». L’iPhone 12 a bien sûr obtenu l’autorisation de la FCC pour une sortie en 2020.

Les régulateurs français se sont récemment montrés enthousiastes à l’idée d’exiger davantage des entreprises technologiques basées aux États-Unis. Ils ont demandé à Google et Facebook de proposer le rejet des cookies en un clic et d’attribuer des scores de réparabilité aux smartphones et aux appareils électroménagers, et ont déclaré aux États-Unis et à d’autres pays qu’ils souhaitaient voir une réglementation mondiale sur l’IA d’ici la fin de l’année.

Cette histoire a été mise à jour le 15 septembre pour inclure la réponse d’Apple et la décision de publier une mise à jour logicielle.

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