Annulation de l’accord sur les « tiers pays sûrs », a exhorté le plus haut tribunal du Canada

« Les États-Unis ne sont pas un endroit sûr pour les demandeurs d’asile fuyant la persécution » : Conseil canadien pour les réfugiés

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OTTAWA — Le plus haut tribunal du Canada a entendu jeudi des arguments sur la constitutionnalité du retour des demandeurs d’asile déboutés qui entrent illégalement dans ce pays depuis les États-Unis en vertu d’un accord frontalier de longue date entre les deux nations.

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Les avocats d’un groupe d’appelants – ainsi que d’un certain nombre de groupes de défense des droits de la personne et de réfugiés – ont fait valoir jeudi devant les juges de la Cour suprême du Canada que l’accord binational sur les «tiers pays sûrs» viole la Charte des droits et libertés.

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«Ce régime législatif sous-traite effectivement les obligations internationales du Canada envers les demandeurs d’asile en partant du principe que les États-Unis rempliront ces obligations pour nous», ont lu les appelants. exposé des faits.

Ils soutiennent que la politique du Canada et des États-Unis qui se considèrent comme des refuges sûrs pour les réfugiés sans aucune disposition permettant au Canada de surveiller ce qui arrive aux personnes refoulées est une violation des droits de la Charte.

L’entente sur les tiers pays sûrs entre le Canada et les États-Unis a été ratifiée en 2002, dans le cadre d’un certain nombre de mesures prises pour renforcer les frontières terrestres des deux pays après les attentats du 11 septembre.

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En vertu de la loi, ceux qui tentent de demander le statut de réfugié doivent le faire à partir du premier pays sûr dans lequel ils entrent. Le Canada considère les États-Unis comme l’un de ces pays sûrs.

Ceux qui demandent le statut de réfugié au Canada ne sont pas autorisés à le faire aux passages frontaliers terrestres canadiens, ce qui incite des flots de réfugiés à entrer illégalement au Canada à un certain nombre de passages frontaliers « irréguliers », notamment le tristement célèbre passage « Roxham Road » à cheval sur le Québec. et l’État de New York.

Le gouvernement canadien soutient que l’accord est un outil nécessaire pour maintenir sa frontière avec les États-Unis.

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Cette affaire survient après qu’une cour d’appel fédérale a confirmé l’année dernière l’accord, annulant une décision de la Cour fédérale de 2020 déclarant que l’Accord sur les tiers pays sûrs violait les garanties constitutionnelles.

Au cœur du problème se trouve la question de savoir si les États-Unis sont effectivement un pays « sûr » pour les réfugiés.

« Les États-Unis ne sont pas un endroit sûr pour les demandeurs d’asile fuyant la persécution », a déclaré le président du Conseil canadien pour les réfugiés, Aleks Dughman-Manzur, dans un communiqué.

« Malgré le changement d’administration aux États-Unis, les personnes renvoyées aux États-Unis en vertu de la STCA continuent de courir un risque élevé d’être détenues dans des conditions odieuses. »

Certains, affirme Dughman-Manzur, se voient refuser les protections de base aux États-Unis et finissent par être expulsés vers le pays dont ils s’échappaient – ​​en particulier ceux qui sont victimes de persécutions fondées sur le sexe.

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Parmi les personnes participant à l’appel figurent une femme et ses deux filles d’El Salvador qui ont été refoulées du Canada car inéligibles en 2017.

La femme est devenue la cible du célèbre gang MS-13 de ce pays après que son mari a fourni des informations à la police.

L’avocat de l’appelant, Jared Will, a déclaré à la cour qu’il s’agissait d’une question de respect par le Canada des conventions existantes sur les réfugiés et les droits de la personne.

« Si les États-Unis refusent la protection en violation de leurs obligations en vertu de la convention, alors la décision du Canada de leur refuser l’accès à la protection ici a un impact disproportionné », a-t-il déclaré.

« Cela me semble que si les États-Unis ne respectent pas l’égalité, alors c’est une violation de la Charte canadienne », a répliqué le juge Malcolm Rowe.

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« Si les États-Unis ne respectent pas l’égalité, telle que définie dans la Charte canadienne, alors c’est la base de l’infraction. »

Will a dit que le point qu’il faisait valoir était exactement le contraire.

« Il ne s’agit pas de savoir si les États-Unis respectent ou non les droits à l’égalité, la question est de savoir si les États-Unis respectent leurs droits à la protection des réfugiés en vertu de la convention. »

L’analyse du droit canadien, selon Will, soulève des questions d’égalité en vertu de l’art. 15 de la Charte canadienne des droits et libertés, qui garantit une protection égale devant la loi sans distinction de race, d’origine nationale ou ethnique, de couleur, de religion, de sexe, d’âge ou de capacité.

Le tribunal rendra sa décision à une date ultérieure.

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