Adam Pankratz : le fantasme de Guilbeault sur le véhicule électrique s’écrase sur la réalité

Son refus d’équilibrer les priorités et sa dépendance aux diktats du gouvernement plutôt qu’aux choix des consommateurs rendent ses rêves irréalistes.

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À la fin de l’année dernière, lorsque le ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault, a annoncé le projet des libéraux d’éliminer la vente de voitures équipées d’un moteur à combustion interne d’ici 2035, plusieurs personnes, dont moi-même, ont levé les yeux au ciel devant l’ingérence du gouvernement dans le libre marché. Nous ne savions pas à quelle vitesse le libre marché ramènerait le mandat des véhicules électriques à la réalité, tandis que les contribuables canadiens continueraient de subventionner les fantasmes verts.

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Les signes étaient déjà là fin 2023, avant que notre ministre de l’Environnement n’annonce fièrement qu’il abandonnerait les principes capitalistes et créerait une économie automobile canadienne dirigiste. Premièrement, en septembre 2023, Volkswagen a annoncé qu’elle réduire la production EV en raison de la faible demande. Puis, en novembre, Ford a annoncé qu’elle réduire Production de batteries pour véhicules électriques en raison d’une demande médiocre.

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La nouvelle année n’a pas changé la donne. Au contraire, le rythme auquel les constructeurs automobiles tournent le dos aux véhicules électriques s’est accéléré. General Motors est aux prises avec problèmes de productionMercedes Benz a retardé ses objectifs EV et même Tesla a prévenu que les ventes de véhicules électriques pourraient être nettement inférieures aux prévisions.

En réponse à la baisse de la demande, les constructeurs automobiles comme Tesla ont réduit le prix de leurs véhicules, ce qui a fait chuter la valeur de revente de leurs voitures. Le PDG de Hertz a démissionné Vendredi dernier, après que ses paris sur les véhicules électriques ont mal tourné lorsque leur valeur de revente a chuté. Les consommateurs du monde entier en ont pris note.

Si les constructeurs automobiles n’abandonnent pas totalement leurs objectifs d’électrification à long terme, ils reconnaissent tous que le moteur à combustion interne ne disparaîtra pas du jour au lendemain. Cela durera encore un bon bout de temps.

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Cette réalité a toujours été un point de friction majeur dans la transition énergétique. Guilbeault rêvait sans aucun doute de monter sur un podium et d’annoncer au monde entier son fantasme vert. Mais son refus d’équilibrer les priorités et sa dépendance aux diktats du gouvernement plutôt qu’aux choix des consommateurs pour diriger le marché rendent ses rêves irréalistes.

L’incapacité de comprendre cela a entraîné davantage de gaspillage de la part du gouvernement, qui a prouvé à maintes reprises qu’il est totalement incompétent à choisir les gagnants et les perdants dans le monde des affaires. Les mauvaises idées commerciales qui peinent à attirer les investissements ne manquent pas, et beaucoup trop d’entre elles trouvent des investisseurs consentants au sein du gouvernement, qui ne se soucie pas particulièrement de réaliser un retour sur investissement.

Imaginez les libéraux qui ouvrent le robinet de l’argent pour faire avancer leur idéologie. Jusqu’à présent, le Canada a s’est engagé à subventionner Usines de batteries pour véhicules électriques à hauteur de plus de 40 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie. Et cela arrive presque exactement au même moment où les constructeurs automobiles renoncent à leurs engagements de production de véhicules électriques, en raison de ventes médiocres et d’une faible rentabilité. Bien joué les gars. Bon travail.

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Au moment de leur annonce, le seuil de rentabilité des accords de subvention était estimé entre 11 et 23 ans. Avec la baisse des engagements de production de véhicules électriques, il serait intéressant de voir des délais révisés pour ces périodes de retour sur investissement déjà longues.

Même si de tels accords et la transition vers les véhicules électriques sont complexes dans le meilleur des cas, le gouvernement trouve toujours des moyens d’aggraver la situation. Cela s’explique principalement par le fait que, malgré de nombreuses preuves du contraire, elle continue de penser qu’elle connaît mieux que les entreprises elles-mêmes et les forces du marché auxquelles elles sont soumises.

Les consommateurs envoient actuellement un message très fort et très clair aux entreprises et aux gouvernements : « Nous ne voulons pas de véhicules électriques ». Les entreprises l’ont entendu et ont ajusté leurs stratégies, car elles sont responsables envers leurs actionnaires et soucieuses de répondre aux désirs des consommateurs.

Ils sont également exceptionnellement bien placés pour réagir aux données de ventes en temps réel qu’ils reçoivent. Ford, GM, Mercedes, VW et Tesla savent tous que les consommateurs n’adoptent pas rapidement les véhicules électriques et ont réagi en conséquence.

Pourtant, le gouvernement refuse de céder face aux données vérifiables des consommateurs. Il en résulte des décisions politiques continues qui placent la politique avant la productivité, à notre détriment collectif.

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Malheureusement, notre gouvernement reste obstiné. Le ministre Guilbeault et compagnie ne semblent pas s’en soucier. En réponse à la réalité des véhicules électriques, ils ont adopté une approche diamétralement opposée à l’efficacité du marché : se mettre la tête dans le sable. Mais peut-être ne devrions-nous pas être surpris : un oiseau incapable de voler qui pond d’énormes œufs est une métaphore décente pour Guilbeault et son groupe en ce moment.

Poste National

Adam Pankratz est chargé de cours à la Sauder School of Business de l’Université de la Colombie-Britannique.

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