Dès le début, le Premier ministre a promis que la transparence définirait son gouvernement. Et depuis le début il a renié cette promesse
Contenu de l’article
En 2015, Justin Trudeau était catégorique : « Les Canadiens doivent avoir confiance en l’honnêteté de leur gouvernement. Il a appelé à plus d’ouverture et de transparence et à un besoin urgent de faire la lumière sur le gouvernement.
Publicité 2
Contenu de l’article
En outre, « le plus grand soin et la plus grande prudence dans la gestion des fonds publics » seraient un principe fondamental de son gouvernement, a-t-il déclaré.
Contenu de l’article
Mais en regardant la débâcle de l’application ArriveCAN au coût astronomique (54 millions de dollars) et la façon dont les libéraux jouent vite et lâchement avec les enquêtes sur l’utilisation de la Loi sur les mesures d’urgence, il semble que ce soit le manque de transparence qui caractérise ce gouvernement.
Dès le début, Trudeau a promis que la transparence définirait son gouvernement. Et dès le début, il a renié cette promesse.
La promesse en 2015 de changer la loi d’accès à l’information ? Pas de changement jusqu’à présent, mais le Conseil du Trésor procède à un long examen de la loi, et nous savons tous combien de temps, combien de temps, les examens bureaucratiques gouvernementaux peuvent prendre.
Publicité 3
Contenu de l’article
Que diriez-vous de la tristement célèbre controverse SNC-Lavalin?
Le manque de transparence est la marque de fabrique de ce gouvernement
Heureusement, le NPD, les gars maintenant au lit avec les libéraux, a publié un document en 2019 intitulé « 5 fois où Justin Trudeau a tenté de brouiller les pistes dans le scandale SNC-Lavalin ».
Le NPD a presque sous-estimé la certitude, mais a néanmoins accusé Trudeau de : bloquer les témoignages au Comité de la justice ; refus de tenir une enquête publique; bloquer l’enquête du commissaire à l’éthique; bloquer le témoignage public du commissaire à l’éthique et refuser de renoncer à la confidentialité pour la GRC.
« Les Canadiens méritent des réponses », a tonné le chef du NPD Jagmeet Singh.
Ce serait le même Jagmeet Singh dont le parti vient de s’aligner sur les Libéraux et le Bloc Québécois pour contrecarrer un effort des Conservateurs visant à faire témoigner des ministres fédéraux au sujet de l’épouvantable application ArriveCAN.
Publicité 4
Contenu de l’article
Les Canadiens s’attendent sûrement à ce qu’on leur explique pourquoi nous avons dépensé 54 millions de dollars pour une application qui A) n’a pas fonctionné et B) a été positivement préjudiciable à nos intérêts nationaux.
Mais de toute évidence, le NPD ne se soucie plus des réponses.
-
John Ivison: Une enquête sur la Loi sur les mesures d’urgence révèle l’échec du gouvernement à tous les niveaux
-
NP View: Trudeau doit justifier la loi sur les mesures d’urgence à l’enquête ou faire face aux électeurs
En 2020, il y a eu le scandale concernant WE Charity, l’entreprise choisie pour administrer le programme de bourses canadiennes pour le service étudiant de 900 millions de dollars malgré des liens étroits avec la famille Trudeau.
Les libéraux ont réussi à éviter les projecteurs sur ces enquêtes lorsque Trudeau a prorogé le Parlement, mettant ainsi fin aux enquêtes de plusieurs comités parlementaires.
Publicité 5
Contenu de l’article
Ceci malgré la promesse faite par Trudeau en 2015 de ne pas utiliser la prorogation comme moyen d’éviter un examen minutieux.
Quelqu’un peut-il voir un modèle émerger?
Un an plus tard, dans un geste très inhabituel, les libéraux ont poursuivi la Chambre des communes et le Président afin d’empêcher les députés de voir des documents liés au licenciement de deux scientifiques du plus grand laboratoire du Canada et à leurs liens avec la Chine.
Dans une analyse publiée sur son blog, l’ancien conseiller parlementaire principal de longue date de la Chambre des communes, Steven Chaplin, a attaqué le gouvernement pour sa « décision malavisée, politique et certains suggéreraient une décision cynique ».
« Poursuivre l’affaire devant les tribunaux est non seulement erroné et inutile, mais cela risque de déformer la compréhension déjà fragile du public du Parlement et d’éroder davantage la confiance dans le Parlement, les tribunaux et le gouvernement », a-t-il écrit.
Publicité 6
Contenu de l’article
Quelqu’un peut-il voir un modèle émerger?
Et que font les libéraux dans les coulisses ?
Cette année, Radio-Canada révélait que les libéraux avaient adopté 72 décrets secrets en six ans au pouvoir (plus du double que les conservateurs en neuf ans au pouvoir).
« Nous voulons voir plus de transparence », a déclaré Singh à propos de la révélation. Il faut admirer le culot du chef du NPD qui répète sans cesse ces choses, puis qui se range du côté des libéraux pour s’assurer que la transparence est la dernière chose que les Canadiens obtiennent.
Et est-ce que quelqu’un croit que nous allons découvrir pourquoi les libéraux ont invoqué la Loi sur les mesures d’urgence?
En juin, la vice-première ministre Chrystia Freeland a déclaré à plusieurs reprises à une commission spéciale chargée d’enquêter sur l’utilisation de la loi qu’elle souhaitait être « très claire » avant de donner des réponses qualifiées de évasives.
Publicité 7
Contenu de l’article
Le ministre de la Justice David Lametti n’était pas mieux car il a refusé de répondre à la plupart des questions invoquant la confidentialité du Cabinet.
La question de la confidentialité du Cabinet inquiète les groupes de liberté civile qui croient que ce sera le prétexte pour les libéraux de refuser de remettre des documents à la commission de la Loi sur les mesures d’urgence dirigée par le juge Paul Rouleau.
Les libéraux ont même tenté d’orienter le cours de l’enquête judiciaire en lui ordonnant d’examiner les causes qui ont mené à l’utilisation de la loi plutôt que de déterminer si le gouvernement était justifié de l’utiliser.
En 2015, Trudeau a promis de « mettre la barre plus haute en matière d’ouverture et de transparence à Ottawa ». Depuis lors, il a démontré à maintes reprises qu’il avait en effet fixé une nouvelle barre pour son gouvernement. La seule question est : Jusqu’où peut-il descendre ?
Michael Higgins est un ancien rédacteur politique du National Post.
Poste nationale