Un chirurgien, Joel Le Scouarnec, est accusé d’avoir abusé de près de 300 enfants entre 1989 et 2014. Actuellement en prison pour avoir violé quatre jeunes filles, il fait face à plus de 100 nouvelles accusations. Un journal retrouvé révèle des détails troublants sur ses actes, notamment des écrits affirmant sa pédophilie. Malgré des alertes antérieures, il a continué à exercer. Si reconnu coupable, il pourrait écoper de 20 ans de prison, soulevant des questions sur la responsabilité des institutions médicales.
Les Détails Troublants d’un Scandale Médical
Un journal choquant appartenant à un chirurgien sous le coup d’accusations de viol sur près de 300 enfants a révélé des informations alarmantes sur des abus sexuels, selon les enquêteurs. Joel Le Scouarnec, âgé de 73 ans, doit se présenter devant le tribunal ce mois-ci dans ce qui pourrait devenir le plus grand scandale de pédophilie jamais enregistré en France. Les autorités françaises affirment que Le Scouarnec a abusé de centaines d’enfants pendant 25 ans, de 1989 à 2014, dans les hôpitaux où il exerçait. Il est allé jusqu’à commettre des actes lorsque ses patients étaient anesthésiés et en cours d’opération.
Une Enquête Qui Révèle l’Horreur
Actuellement en prison pour avoir violé quatre jeunes filles, Le Scouarnec fait face à plus de 100 nouvelles accusations de viol et 150 accusations d’agression sexuelle, ayant déjà reconnu certains faits, mais pas tous. La majorité de ses victimes présumées auraient moins de 15 ans. En tout, il est accusé d’avoir agressé ou violé 299 enfants au cours de sa carrière. Une enquête approfondie a été menée, révélant des éléments troublants, notamment un journal dans lequel Le Scouarnec aurait consigné des détails sur ses victimes, dont l’âge moyen ne dépasserait pas 11 ans. Des écrits tels que « Je suis un pédophile » ont également été retrouvés dans ces pages, selon les enquêteurs.
Le procureur de l’État, Stéphane Kellenberg, a déclaré que les enquêteurs avaient réalisé une analyse méticuleuse de ces preuves. Les entrées dans le journal contiennent des descriptions détaillées et parfois insupportables des abus commis par Le Scouarnec. Grâce à ces documents, la police a pu relier certaines des victimes à des témoignages, permettant ainsi de porter des accusations de viol et d’agression sexuelle. Moins de 50 des personnes mentionnées dans ces journaux étaient des adultes, soulignant la gravité de la situation.
Le Scouarnec a nié toutes les accusations, prétendant que les écrits reflétaient uniquement ses « fantasmes ». Les journaux, récupérés dans sa maison à Jonzac lors de son arrestation en 2017, contenaient également des poupées sexuelles de la taille d’enfants et plus de 300 000 images d’abus.
Si condamné, Le Scouarnec pourrait purger jusqu’à 20 ans de prison pour viol aggravé. Des questions ont été soulevées concernant des occasions manquées d’arrêter cet individu durant son parcours criminel. Un avertissement du FBI avait déjà alerté les autorités françaises sur ses visites à des sites liés à l’abus d’enfants. En 2005, il avait reçu une peine de quatre mois avec sursis pour un crime similaire, mais cela n’avait pas eu d’impact sur sa carrière.
Malgré des alertes concernant son comportement, Le Scouarnec a continué à travailler jusqu’à son arrestation en 2017, suite à des dénonciations. Son cas a suscité des préoccupations majeures sur la gestion des informations concernant des condamnations antérieures et le maintien en fonction d’un individu aux antécédents criminels douteux, soulevant des interrogations sur la responsabilité des institutions médicales.