L’édition de cette année de la Mania des Séries a présenté « Weiss & Morales », une série captivante qui mêle enquête policière et relations interculturelles, se déroulant dans les paysages volcaniques des îles Canaries. Les protagonistes, Nina Weiss et Raúl Morales, développent une amitié authentique face à des énigmes criminelles tout en explorant des thématiques émotionnelles. La série se démarque par son approche originale, évitant les clichés tout en intégrant la beauté naturelle des îles comme un personnage à part entière.
L’édition de cette année de la Mania des Séries a fait sensation en introduisant un nouveau type de procédure policière qui allie des paysages enchanteurs, des tensions interculturelles, et une bonne dose d’émotions.
Présentation de « Weiss & Morales »
La série « Weiss & Morales », une coproduction entre l’Espagne et l’Allemagne réalisée par RTVE et ZDF, a captivé les spectateurs lors d’un aperçu animé par Variety, avec la présence des acteurs principaux Miguel Ángel Silvestre et Katia Fellin, ainsi que de la commissaire de ZDF Laura Mae Harding et du directeur de la fiction de RTVE José Pastor.
Évoluant dans les paysages volcaniques à couper le souffle des îles Canaries, l’histoire suit Nina Weiss (Fellin), une enquêtrice de la BKA allemande, qui fait équipe de manière inattendue avec Raúl Morales (Silvestre), un sergent de la Garde Civile locale, pour résoudre des crimes touchant à la fois la population locale et la communauté allemande expatriée. Chaque épisode propose un nouvel énigme, mais le véritable attrait de la série réside dans l’évolution de la relation entre ses personnages principaux et l’environnement vibrant qui les entoure.
Des personnages authentiques et une dynamique unique
La série se distingue en évitant les clichés de la tension sexuelle au profit d’une exploration plus profonde de l’amitié et des émotions. Silvestre a salué cette approche audacieuse, déclarant : « Ils ne souhaitaient pas que la dynamique entre Nina et moi soit motivée par des pulsions sexuelles… Il s’agit d’empathie et de bâtir une belle amitié. »
Fellin a ajouté que leurs personnages s’opposent non pas par passion, mais par leurs méthodes et philosophies de vie. « Au début, Nina semble être la véritable Allemande, très stricte sur les règles », a-t-elle expliqué. « Elle croit aux preuves tangibles, au noir et blanc. Cependant, à travers Raúl, elle apprend à interpréter les gens et à faire confiance à son instinct. »
Cette chimie entre les deux protagonistes devient une source de charme et, par moments, d’humour dans la série, Silvestre avouant : « Au départ, elle me rend fou. Mais, à la fin, nous réalisons qu’ensemble, nous formons un duo parfait. »
Les deux acteurs ont souligné la profondeur de leurs rôles. Nina Weiss, comme l’a décrit Fellin, est influencée par son passé multiculturel et son éducation dans une communauté hippie à La Gomera. Bien qu’elle mène une vie rigide, ses racines sont plus libres et non conventionnelles.
« Elle a appris à penser différemment », a déclaré Fellin. « Dans un domaine dominé par les hommes, elle a dû travailler dur pour être respectée. Ses méthodes sont précises, presque mathématiques, mais sur le plan émotionnel, elle doit encore apprendre à s’ouvrir. »
Silvestre a également exprimé son lien profond avec Raúl Morales, le décrivant comme un personnage issu de la « zone grise » de la vie. « Ce que j’apprécie chez les producteurs, c’est qu’ils ne cherchent pas à embellir le drame », a-t-il dit. « Ils embrassent la complexité. J’adore jouer un personnage qui représente des personnes réelles avec de véritables problèmes, dont la gamme émotionnelle inclut la vulnérabilité. »
Il a souligné l’importance d’embrasser l’« énergie féminine » de son personnage, surtout à une époque où les jeunes sont souvent poussés à se conformer à des identités rigides.
« C’est rafraîchissant d’être transparent sur l’énergie que nous avons en nous, qui est multiple. »
La série établit une nouvelle norme d’excellence pour les coproductions européennes. Au lieu d’être un simple assemblage financier, la collaboration entre RTVE et ZDF semble organique et essentielle à l’essence de l’histoire, comme l’ont expliqué Harding et Pastor lors du panel.
« C’est un exemple de coproduction de premier plan », a déclaré Harding. « Cela paraît authentique et non fabriqué, tout en étant proche du public. »
Pastor a également souligné l’importance stratégique des coproductions qui maintiennent des droits exclusifs pour chaque diffuseur national, surtout dans le contexte actuel de la concurrence féroce du streaming.
« Obtenir une production équilibrée à 50/50 est un défi », a-t-il admis. « Mais dans ce cas, tout est si bien intégré. Espérons qu’en Espagne, si cela fonctionne, nous pourrons continuer à explorer cette collaboration. »
Harding a également noté que les audiences se détournent des drames sombres, recherchant des émissions avec du cœur, de l’humour et de la légèreté. « Il existe un besoin d’une tonalité différente », a-t-elle déclaré. « ‘Weiss & Morales’ répond à cette demande. Vous avez envie de passer du temps avec ces personnages – non pas parce qu’ils sont brisés, mais parce qu’ils sont profondément humains. »
L’un des éléments les plus remarquables de « Weiss & Morales » est son cadre. Les îles Canaries ne servent pas seulement de décor, elles deviennent un personnage à part entière. Des falaises volcaniques aux cafés surplombant l’océan, la série intègre la beauté naturelle des îles dans son récit.
« Il y a une luminosité dans cette série », a affirmé Pastor. « Cela change la donne par rapport au reste du genre. Vous bénéficiez d’une ambiance unique. Ce ne sont pas des scènes de crime urbaines ; ce sont des paysages volcaniques, la mer, et l’accent canarien. Cela rend la série plus attrayante et distinctive. »
Fellin a résumé en disant : « La nature est notre troisième protagoniste. »
La série a été tournée dans 60 lieux, exploitant la richesse cinématographique des îles.
Cependant, la nature bilingue de la série a posé un défi qui a été…