jeudi, décembre 12, 2024

YB face une nouvelle défaite en Ligue des champions, mais l’essentiel va au-delà du football en ce jour tragique.

Mercredi, les Young Boys ont annoncé le décès tragique d’un fils de l’attaquant Meschack Elia. Malgré ce chagrin, l’équipe a affronté le VfB Stuttgart en Ligue des champions, mais a perdu 6-0, avec une défense défaillante. Le club traverse une période difficile, avec des critiques envers la direction de Christoph Spycher. Alors qu’ils prévoient un match contre Servette, la nécessité d’un nouvel entraîneur et de renforts expérimentés devient pressante pour redresser la situation.

Le mercredi a été un moment particulièrement douloureux pour les Young Boys. Ce jour-là, le club a annoncé que l’attaquant congolais Meschack Elia se rendait dans son pays natal suite au décès inattendu de l’un de ses fils après une brève maladie. Face à une telle tragédie, le monde du football semblait dérisoire.

Cependant, le sport ne s’arrête jamais. Dans la soirée, les Young Boys ont commencé leur match de Ligue des champions contre le VfB Stuttgart avec un bon état d’esprit, le Polonais Lukasz Lakomy ouvrant le score très tôt dans la rencontre. Malheureusement, après la mi-temps, l’équipe s’est effondrée, montrant un manque de concentration et des défauts de défense. Jaouen Hadjam, le latéral gauche prometteur, est devenu le symbole des failles défensives avec ses interventions peu judicieuses dans sa propre surface.

L’ancien joueur de YB, Fabian Rieder, a été impliqué dans la préparation de trois buts pour Stuttgart, un exploit sans précédent pour un footballeur suisse en Ligue des champions. Avant le but d’Enzo Millot, l’arbitre assistant avait levé son drapeau, pensant que le ballon avait franchi la ligne de touche. Les Young Boys ont interrompu le jeu, mais l’arbitre a validé le but.

En fin de compte, cela n’a pas changé grand-chose. « Nous n’avons pas été à la hauteur », a déclaré le capitaine Loris Benito. « Mais ce jour-là, le football était secondaire. Nous sommes tous sous le choc et très attristés. » Les Young Boys sont désormais derniers de leur groupe en Ligue des champions, ayant subit six défaites consécutives et encaissé 22 buts. Ils sont éliminés avant même les deux derniers matchs prévus en janvier contre le Celtic Glasgow et l’Étoile Rouge de Belgrade. Lors de ce match à Stuttgart, 3500 supporters les ont accompagnés, et l’équipe peine à trouver ses forces en cette période difficile avant la trêve hivernale.

Un manque de leadership et de qualité chez YB

La semaine dernière, lors d’une discussion au restaurant du stade de Wankdorf, Christoph Spycher a affiché une attitude calme et concentrée. Le délégué sportif des Young Boys a reconnu que le club traverse une période difficile, lui qui a connu une ascension fulgurante ces dernières années. Spycher, devenu une figure emblématique à Berne, a vu son crédit populaire grandir au fil des succès.

Maintenant, en tant que copropriétaire et membre influent du conseil d’administration, il fait face à des critiques. Bien qu’il affirme que cela fait partie du jeu, il n’apprécie pas les accusations concernant son pouvoir au sein du club. « Chaque décision doit d’abord concerner YB », précise-t-il.

Cette année tumultueuse pour les Young Boys s’achève dimanche avec un match à domicile contre Servette, marquée par le limogeage des entraîneurs Raphael Wicky au printemps et Patrick Rahmen à l’automne. Malgré cela, le club a remporté son sixième titre de champion en sept saisons et s’est qualifié pour la Ligue des champions pour la quatrième fois depuis 2018. Étrangement, YB est à son apogée sportive et économique, attirant près de 29 000 spectateurs, même en cette saison difficile.

Les attentes et les dynamiques évoluent chez les Young Boys. Spycher a admis des erreurs dans la gestion du club, précisant que « tous les recrutements ne se sont pas déroulés comme prévu ». Actuellement, YB doit redresser une planification d’effectif déficiente, et la demande pour des joueurs de caractère s’intensifie. Les voix s’élèvent à Berne pour investir dans des footballeurs expérimentés, à l’instar du FC Bâle qui avait recruté Alex Frei en 2009. Il est clair que le leadership et la qualité ont un prix.

Le défi de choisir le bon entraîneur

Spycher et son équipe doivent impérativement choisir le bon entraîneur cette fois-ci. Joël Magnin, l’entraîneur des U21, a apporté une certaine stabilité ces dernières semaines, mais la défaite 1:3 contre Sion a révélé de graves lacunes. L’équipe a manqué de créativité et d’inspiration, ressemblant davantage à une équipe en lutte pour la survie qu’à un champion établi.

Il est prévu que Joël Magnin retourne dans les catégories inférieures après la trêve hivernale. Un candidat intéressant pour le poste est Giorgio Contini, l’assistant de l’équipe nationale suisse, qui a dirigé des clubs outsider tels que Vaduz et Saint-Gall.

Mattia Croci-Torti, l’entraîneur de Lugano, est également très apprécié à YB. Cependant, il est peu probable qu’il quitte son club pendant la trêve hivernale, étant leader avec Lugano et envisagent de prolonger son contrat. Il attire également l’attention de clubs italiens.

Si les Young Boys parviennent à convaincre Croci-Torti de rejoindre Berne pour la saison prochaine, Magnin pourrait rester en poste par intérim jusqu’à cette date. L’arrivée de Croci-Torti affaiblirait également un concurrent en plein essor.

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