mardi, janvier 7, 2025

Xherdan Shaqiri revitalise le FC Bâle : les retombées positives de l’engagement de David Degen dans une initiative innovante

Xherdan Shaqiri a fait un retour triomphal à Bâle, captivant les fans avec ses performances exceptionnelles, notamment un triplé lors d’un match décisif. Son intégration dans l’équipe a été rapide, devenant le pilier du FC Bâle qui a connu une transformation marquée depuis des périodes difficiles. Sous la direction de l’entraîneur Fabio Celestini, le club a retrouvé sa dynamique, culminant avec la première place en Super League après des années de luttes.

Lorsque Xherdan Shaqiri a fait son grand retour à Bâle, un jour d’août mémorable, il s’est installé sur un balcon au St.-Jakob-Park pour s’adresser aux milliers de fans en liesse réunis en bas, vêtus de maillots rouge et bleu, leurs yeux brillants d’excitation.

Rapidement, il évoque la célèbre « Barfi », la place Barfüsser, où le FC Bâle célèbre chaque année ses victoires. « Barfi », répète-t-il, une fois, deux fois, avec l’espoir d’y retourner bientôt. Ses mots résonnaient comme une promesse, bien que quelque peu audacieuse, compte tenu des difficultés récentes du club. À ce moment-là, Bâle occupait la 6e place de la Super League après une saison précédente terminée à la 8e.

Cependant, après la victoire éclatante 3-1 contre Servette le dimanche dernier, les supporters au St.-Jakob-Park ont tourné leurs regards vers le tableau d’affichage. Et là, en lettres claires, était inscrit : 1. FCB. Une première depuis trois ans. Les mots de Shaqiri prononcés en août semblaient désormais moins présomptueux.

Lors de ce match, Shaqiri a inscrit tous les buts pour le FC Bâle. Avec un total de cinq buts marqués et sept passes décisives en seulement sept matchs, il a clairement fait forte impression. Sur cette période, le FCB a remporté six victoires et possède la meilleure attaque de la Super League, tout en ayant encaissé le moins de buts aux côtés du FC Lugano. Il existe peu de statistiques qui ne soient pas en faveur de Shaqiri et du club.

Le désir d’être aimé

Après la rencontre contre Servette, Shaqiri se tenait devant une caméra de télévision. « Victoire à domicile, trois buts, première place », énumère le journaliste avant de lui demander s’il a déjà connu autant de moments positifs. Shaqiri répond qu’il a effectivement connu beaucoup de succès dans sa carrière, mentionnant ses passages à Munich, Milan, Liverpool, et tous ses titres.

Cependant, ce qu’il chérisse le plus, c’est son retour chez lui. Résidant à Kaiseraugst, au même étage que ses parents, il apprécie de retrouver ses amis et sa famille.

Alors qu’il était à Chicago, où il a joué en Major League Soccer jusqu’à l’été, il se souvient d’un moment dans un café Starbucks où personne ne l’a reconnu. Lors d’une récente interview, il a partagé à quel point la situation avait changé en Suisse, où chaque lieu attire l’attention des fans. Shaqiri a souligné l’intérêt que les gens lui portent, souvent avec des cris d’admiration. Cela semble le satisfaire, car il éprouve un besoin d’être aimé, une source d’énergie et de motivation pour lui.

Il est indéniable qu’à Bâle, il est particulièrement apprécié.

Lorsque les dirigeants du FC Bâle ont décidé de ramener Shaqiri, ils ont pris un risque calculé. Son salaire élevé et des doutes concernant sa condition physique ont suscité des interrogations. Au début, il semblait que Shaqiri avait du mal à s’intégrer et à être en phase avec ses coéquipiers.

Cependant, il a su s’adapter. Kevin Carlos, Bénie Traoré et les autres attaquants bâlois commencent à se déplacer dès qu’il a le ballon, sachant qu’il délivrera le bon passe. En effet, Shaqiri est devenu le cœur battant de l’équipe.

L’entraîneur Fabio Celestini ne tarit pas d’éloges à son égard, déclarant : « Incroyable ». Il souligne que sa mentalité de gagnant a un impact non seulement sur le terrain, mais aussi dans le vestiaire. Celestini a modifié le système de jeu pour mieux l’intégrer, acceptant même que Shaqiri conserve parfois sa position après avoir perdu le ballon, car il redonne vie au FCB.

Un an de transformation pour le FC Bâle

Il n’y a pas si longtemps, le FC Bâle était en difficulté. En octobre 2022, il occupait la dernière place de la Super League, derrière le modeste Stade Lausanne-Ouchy, et n’avait pas marqué un seul but en un mois. C’était une période humiliante pour la ville, reconnue pour son amour du football.

Cela marquait le point le plus bas de l’ère David Degen, un président dynamique qui avait pris les rênes du club en 2021. Degen, agissant tel un trader d’actions, a recruté de nombreux jeunes talents. Acheter, développer et revendre était sa stratégie. Bien que certains transferts aient porté leurs fruits, comme ceux de Riccardo Calafiori, Andy Diouf, Zeki Amdouni, Renato Veiga ou Thierno Barry, le club n’a jamais réussi à établir une véritable cohésion d’équipe.

Alors que Degen a prouvé son œil pour les talents, il a également précipité le développement de l’équipe. Fabio Celestini est le premier entraîneur de l’ère Degen à avoir occupé le poste pendant plus d’un an. Toutefois, une défaite contre YB au début d’octobre aurait pu changer la donne, car c’est à ce moment-là que le FCB a débuté sa série de succès. Celestini a avoué qu’il aurait pu partir si le résultat avait été défavorable, car à Bâle, la chance et le malheur sont souvent liés.

Récemment, David Degen a accordé une interview où il s’est montré assez autocritique, reconnaissant que des erreurs avaient peut-être été commises dans la composition de l’équipe. Il a admis qu’il fallait revoir certains profils pour mieux répondre aux besoins du club.

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