X-Men ’97 : Saison 1, Épisode 6 – « Lifedeath – Partie 2 » Critique

X-Men '97 : Saison 1, Épisode 6 - "Lifedeath - Partie 2" Critique

Avertissement: cette revue contient spoilers complets pour X-Men ’97 : Saison 1, Épisode 6 !

Le cinquième épisode de X-Men ’97 était un véritable délire, culminant avec la mort de plusieurs personnages majeurs aux côtés d’innombrables autres mutants dans la nation condamnée de Genosha. À partir de là, la série fait face à un défi de taille en essayant de continuer la portée massive et le chagrin émotionnel de cet épisode dramatique, et c’est peut-être aussi bien qu’elle n’essaye même pas dans le sixième. « Lifedeath – Part 2 » revient plutôt à Storm and Forge, concluant une adaptation compétente, quoique légèrement précipitée, d’un scénario fondateur de la bande dessinée Uncanny X-Men.

À son honneur, 1997 ne perd pas nécessairement son élan à cause de ce changement d’orientation. Réalisatrice des épisodes, Emi Yonemura décrit « Remember It » comme la « finale de mi-saison »« , et dans cet esprit, il est logique de prendre du recul et de laisser la douleur de ces pertes s’installer.  » Lifedeath – Part 2  » permet à ’97 d’effectuer certains travaux ménagers nécessaires et d’explorer la manière dont l’amour s’épanouit même dans la période la plus éprouvante pour nos héros mutants.

Il est intéressant de noter que cette seconde moitié de l’arc narratif de Lifedeath est structurée de manière plus traditionnelle que la première, où « Lifedeath – Part 1 » et « Motendo » étaient traités comme des mini-épisodes distincts. Il est un peu plus logique d’intégrer ici l’intrigue secondaire Xavier/Lilandra, car il existe des similitudes thématiques évidentes entre les deux. Pourtant, en regardant cette adaptation de Lifedeath dans son ensemble, il suffit de se demander comment elle se serait déroulée en tant qu’épisode complet et autonome. Cette seconde moitié souffre encore du fait que la première a dû précipiter la progression de la relation entre Storm et Forge, les décrivant comme des âmes sœurs malgré leur temps d’écran limité ensemble. Si seulement la série avait pu consacrer un peu plus de place à la construction de leur romance avant d’introduire l’Adversaire dans le mix, cela aurait pu sembler un peu plus mérité.

Il est difficile de ne pas avoir l’impression que la série manque beaucoup de potentiel.

Il y a aussi le fait que cette version de Lifedeath se termine très différemment du matériel source, avec Storm revitalisée et contrôlant à nouveau ses pouvoirs. Il est difficile de ne pas avoir l’impression que la série manque beaucoup de potentiel en ne suivant pas les bandes dessinées et en traitant la perte de pouvoir de Storm comme une lutte à long terme. Le personnage n’a sans doute jamais été aussi convaincant que lorsqu’elle était une humaine ordinaire et s’est battue pour devenir le leader des X-Men malgré tout.

En fin de compte, cependant, cet épisode termine assez bien l’arc de Storm. Elle est soumise à des épreuves physiques et émotionnelles et est à nouveau aux prises avec sa claustrophobie dans sa quête pour sauver la vie de Forge. Il s’agit d’une étude de caractère forte d’un X-Man fascinant, et qui apporte un peu d’optimisme bienvenu pour contrebalancer les événements terriblement sombres de la semaine dernière.

L’actrice Alison Sealy-Smith est à nouveau la star de la série, transmettant la douleur, le désir, la faiblesse et le triomphe éventuel d’Ororo avec une vraie grâce. Son portrait tordu et terrifiant de l’Adversaire lui-même est également un point culminant de l’épisode. Comme avec Wolverine de Cal Dodd, il est difficile d’imaginer un autre doubleur assumer un rôle aussi emblématique, et il est heureux que 1997 n’ait pas eu à aller dans cette direction.

L’actrice de Storm, Alison Sealy-Smith, est à nouveau la star de la série.

Quant au scénario de Xavier, il offre un changement de rythme bienvenu pour la série, permettant à l’attention de s’éloigner un peu de la Terre et de se concentrer sur l’univers Marvel plus large. La présence de Ronan et des Kree suggère que 97 pourrait avoir un peu plus de liberté que son prédécesseur dans l’utilisation de personnages non-X-Men, ce qui est un développement prometteur. La brève bataille entre les Kree et les Shi’ar est très amusante à regarder, en particulier avec ce camée alléchant de Vulcain.

Cette intrigue secondaire accomplit ce qu’elle vise, c’est-à-dire enfin nous mettre à jour sur le statut du professeur X absent, développer davantage sa relation avec Lilandra et préparer le terrain pour son retour sur Terre. Mais au-delà de ces éléments essentiels, il y a une véritable tragédie à voir Xavier flirter avec le bonheur, pour finalement se rendre compte que l’univers n’a pas de tels projets pour lui.

Enfin, il convient d’aborder la scène finale impliquant Bolivar Trask et Mister Sinister. Cette scène semble confirmer que ’97 n’introduit pas Cassandra Nova après tout, mais positionne plutôt Sinister comme l’architecte derrière la destruction de Genosha. Bien qu’il soit décevant que nous ne rencontrions pas de sitôt le jumeau maléfique de Xavier, c’est peut-être pour le mieux en termes de lier ensemble les fils disparates de l’intrigue de la saison (et d’éviter toute confusion qui pourrait découler de sa représentation ici contre le prochain Deadpool & Wolverine). Au moins, cela confirme que Sinister a encore un grand rôle à jouer après son rôle trop bref dans l’épisode 3. Et si la séquence d’introduction remaniée de cette semaine est une indication, nous pourrions avoir Bastion et une adaptation d’Opération : Tolérance Zéro pour faire bonne mesure. C’est une perspective attrayante.