William Watson : Nous avons besoin d’un peu de recul sur le Nazi-gate

S’il y a une leçon à retenir ici, c’est que nous devons consacrer plus de temps à l’histoire.

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La recherche d’une vie adulte à Ottawa se poursuit. Une réaction à l’ovation embarrassante du Parlement envers un vieil homme qui n’était peut-être pas réellement nazi mais qui a combattu aux côtés des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale a été d’essayer de l’effacer de l’histoire, comme l’a effectivement proposé un ministre de la Couronne, apparemment sérieusement.

C’est aussi naïf que le reste du plan du gouvernement visant à contrôler Internet. Le ruban adhésif est disponible sur YouTube, et il sera difficile d’y revenir, surtout compte tenu de son utilité pour les propagandistes russes. Bien que cela dure 58 minutes, Zelenskyy ne parle que 20 minutes. Le reste, ce sont le premier ministre et les présidents des Communes et du Sénat qui se réjouissent de la gloire de cet homme vraiment remarquable. Même avant l’ovation du soi-disant combattant de la liberté ukrainien, il est plus qu’embarrassant de voir à quel point tout le monde est clairement satisfait d’eux-mêmes. (Le Président raconte d’ailleurs comment il est devenu de bons amis avec son homologue ukrainien grâce au « Sommet des Présidents ». Apparemment, une telle chose existe. En fait, c’est neuvième tranche a lieu en Inde ce mois-ci. Nous aidons sans aucun doute à payer.)

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Les demandes d’enquête étaient presque aussi stupides que le pari orwellien du trou de mémoire. « Nous devons savoir ce qui n’a pas fonctionné et qui en est responsable ! » Qui était responsable était évident. Le Président a fait et il a fait une chose honorable, même s’il aurait été encore plus honorable s’il l’avait fait immédiatement et sans consulter les partis politiques. Je parie que quel que soit le nouvel orateur, il posera des questions difficiles au personnel et veillera à ce que toute personne honorée par son bureau à l’avenir n’ait pas de squelettes dans son placard ou sur le Web. Personnellement, le seul détail que j’aimerais savoir, ce sont les éventuelles conséquences pour les fonctionnaires titulaires qui auraient pu être impliqués. On espérait au moins une réduction de leurs bonus.

Une vie sans examen ne vaut pas la peine d’être vécue, aurait dit Socrate. Notre version moderne de cet axiome semble être la suivante : le moment non examiné ne vaut pas la peine d’être vécu. Les gens réclament sans cesse des enquêtes publiques pour examiner en profondeur même les plus petits incidents. De telles enquêtes sont généralement coûteuses, lourdes et longues (cette dernière caractéristique qui persuade souvent les gouvernements de les suivre). Un vieil homme d’Ottawa avait l’habitude de dire que lorsqu’il s’agit de choisir entre le complot et la connerie, il faut toujours se lancer dans la connerie. Si quelqu’un peut faire des « allégations crédibles », il y a une taupe russe dans le bureau du Président, la juge Marie-Josée Hogue, qui mène déjà une enquête sur l’ingérence étrangère dans notre démocratie, peut se pencher sur la question.

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La critique habituelle adressée aux gouvernements est qu’ils sont obsédés par le présent. Les prochaines élections se profilent toujours. Mais notre gouvernement fédéral actuel semble obsédé – aucun autre mot n’est approprié – par 2050, ce qui, selon les normes humaines habituelles, est un avenir lointain. Toute la politique d’Ottawa vise à atteindre le zéro net d’ici là (à l’exception de la politique consistant à transporter des orateurs des Communes jusqu’en Inde pour se lier d’amitié avec d’autres orateurs et engager des discussions importantes sur, vous l’aurez deviné, le changement climatique).

En fait, il serait peut-être bon que les gouvernements consacrent plus de temps au passé – sans le nettoyer ou en condamnant la myopie morale de tous ceux qui l’ont habité, mais plutôt en se familiarisant, ainsi que le reste d’entre nous, via les écoles, avec ce qui s’est réellement passé pendant ce temps. Ce qui s’est produit le 22 juin 1941 — Hitler a envahi la Russie, son amie depuis août 1939, la transformant instantanément en notre alliée — devrait vraiment être familier aux Canadiens. À partir de ce jour, quiconque combattait les Russes n’était plus de notre côté, même si notre soudaine amitié avec Staline était improbable. (« Si Hitler envahissait l’enfer », a déclaré Winston Churchill, anticommuniste de toujours, « je ferais au moins une référence favorable au Diable à la Chambre des communes. ») Ce petit fragment de ce qui devrait encore faire partie de notre connaissance commune devrait ont tiré la sonnette d’alarme au bureau du Président.

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D’un autre côté, devrions-nous maintenant, par le biais d’une enquête d’extradition, essayer de déterminer exactement ce que faisait le soi-disant combattant de la liberté qui nous a tant embarrassé de 1942 à 1945, il y a 80 ans, alors qu’il était à la fin de son adolescence ? ? Il serait très tentant d’apaiser notre embarras en le livrant à la justice polonaise, si elle le demandait. Là, il passerait presque certainement la majeure partie de ce qui lui reste de sa vie sur le banc des accusés, même s’il était finalement innocenté. La seule chose dont nous sommes sûrs à son sujet, c’est qu’il va bientôt connaître sa fin et peut-être son Créateur (en fonction de vos convictions sur de telles choses). Quiconque dont les parents ont vécu jusqu’à la fin des années 90 est susceptible de penser que le délai de prescription devrait désormais tomber, même pour le plus grand crime de l’histoire.

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« Est-ce quelque chose que le Canada peut surmonter ? la doyenne des correspondants politiques d’Ottawa demandé son panel At Issue cette semaine (à 9h24 sur la bande). Oui, tout ce qui se passe à Ottawa est extrêmement important, mais ne pourrait-on pas avoir un peu de recul ? Le Canada a traversé deux guerres mondiales, deux référendums sur la séparation, diverses crises économiques et même une ou deux inflations. Nous surmonterons cela également. Peut-être d’ici la semaine prochaine, en fait, étant donné la demi-vie de l’attention médiatique ces jours-ci – même si les blagues sur nous continueront sans aucun doute, ce qui sera en fait bon pour notre estime de soi chroniquement surgonflée.

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