Les politiciens canadiens ont beaucoup à dire sur la décision Roe c. Wade, mais ignorent leurs propres responsabilités
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Sur Twitter, vendredi dernier, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a qualifié l’annulation par la Cour suprême des États-Unis de sa décision Roe c. Wade de 1973 sur l’avortement « un pas en arrière inacceptable ».
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« Inacceptable » signifie « ne peut pas être accepté ». C’est un adjectif que les gens utilisent souvent pour des événements qu’ils n’aiment pas mais qu’ils vont devoir accepter. Quelqu’un devrait dire à la mairesse Plante que, aussi cosmopolite que soit sa ville, être sa mairesse ne vous permet pas d’obtenir un siège à la Cour suprême des États-Unis, ni au Congrès américain, ni même dans une législature d’État américaine, où la loi sur l’avortement sera désormais des représentants démocratiquement élus du peuple — comme c’est le cas dans ce pays, comme c’est le cas dans la plupart des démocraties auxquelles nous nous comparons habituellement.
En fait, notre propre absence actuelle de loi sur l’avortement est le résultat d’un vote à égalité dans notre ONUélu au Sénat en 1991 sur un projet de loi qui aurait remplacé la loi que notre propre Cour suprême a invalidée en 1988, non pas pour avoir violé un droit constitutionnel clair à l’avortement, mais pour des motifs beaucoup plus étroits. terrains. Aux États-Unis, désormais rétrogrades, ils ont au moins compris comment éviter l’égalité des voix dans leur Sénat, qui, contrairement au nôtre, est élu.
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Mme. Plante n’est pas une citoyenne américaine, ni même une double citoyenne, donc elle ne peut pas voter aux élections américaines donc, sans aucun effet de levier sauf son compte Twitter, elle devra accepter la décision SCOTUS si elle a du mal à avaler ou non.
S’exprimant depuis le Rwanda, notre premier ministre a eu une réaction similaire : « Nous devons continuer à être forts… ce que le Canada fera, que ce soit en luttant pour les droits des femmes ici en Afrique, ou en soutenant les personnes qui luttent pour leurs droits aux États-Unis et ailleurs. ” M. Trudeau n’est pas seulement un maire, mais un premier ministre national. Même ainsi, sa capacité à se battre pour les droits des Africains et des Américains est limitée. Que diriez-vous plutôt de tourner sa passion pour les droits vers des transgressions contre des personnes qui relèvent réellement de sa compétence ? Les anglophones du Québec, disons.
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Nous sommes côte à côte avec les Ukrainiens, nous répète le Premier ministre. Il est même allé en Ukraine pour littéralement se tenir aux côtés du président Zelenskyy. Depuis l’Afrique, il dit que nous « tenons bon, pour défendre les droits et les libertés de chacun au Canada et… à l’échelle internationale ». (Tout cela debout ! Quelqu’un a-t-il une chaise ?) Mais un gouvernement provincial de son propre pays est sur le point de limiter l’utilisation de l’une des deux langues officielles de ce pays – des langues qui ont un statut officiel grâce en grande partie à son propre père – et il est fondamentalement silencieux , même lorsque la mise hors la loi concerne des entreprises dont la réglementation relève de sa propre compétence fédérale.
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William Watson : Une nation de trop de lois
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Jamie Sarkonak : Les libéraux se trompent sur le droit à l’avortement. Le Canada n’a pas besoin d’une loi pour les protéger
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Joe Oliver : Complainte pour une nation mal gouvernée
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(La déclaration la plus médiatisée du premier ministre au cours du week-end était son twitting de Vladimir Poutine pour avoir une fois monté à cheval torse nu. Assez juste. C’était bizarre, même si les bons libéraux ne se moquent pas des coutumes différentes des autres pays et cultures. Mais c’est un Premier ministre qui a lancé sa propre carrière politique en prenant la pose d’un homme musclé torse nu lors de la pesée d’un match de boxe caritatif. notant le tatouage sur le biceps du premier ministre : « Meet Justin Trudeau : Canada’s Boxing, Strip-Teasing New PM. »)
La raison pour laquelle le premier ministre ne fait pas campagne à grande échelle contre le projet de loi 96 du Québec est bien sûr qu’il est populaire parmi les Québécois francophones dont les votes que son gouvernement minoritaire ne souhaite pas perdre. Comme le maire Plante, il ne se présente pas aux États-Unis et ne risque donc rien sur le plan électoral en s’exprimant. Et le parti du président américain est avec lui sur le fond de la décision SCOTUS.
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Je me demande s’il serait aussi direct dans sa dénonciation si un républicain conservateur qui a vraiment aimé la décision était à la Maison Blanche – comme cela pourrait bien être le cas en 2025. Je parie que sa position serait beaucoup plus circonspecte. Une chose vraie que Donald Trump a dite alors qu’il était président (il n’y en avait pas beaucoup) était que M. Trudeau avait deux visages: obséquieux en privé lors du sommet du G7 à Québec, mais ne lui tenant tête avec défi que lors de la conférence de presse après que Trump était confortablement à bord Air Force Un. C’est par de tels calculs que se déterminent les limites du courage politique.
La constitution canadienne ne dit rien sur l’avortement. Cela en dit long sur la juridiction. La vertu démocratique de la juridiction est qu’elle clarifie la responsabilité. Mme. Plante n’a aucune juridiction sur la loi américaine sur l’avortement. Elle a compétence sur la police, la circulation et les taxes dans sa ville, qui sont de plus en plus dysfonctionnelles. M. Trudeau a compétence sur les aéroports, les passeports et la GRC. Pas étonnant qu’il préfère parler de la loi américaine sur l’avortement.
En parlant de juridiction, on parle beaucoup sur CBC des préparatifs pour un flot de femmes américaines venant au Canada pour se faire avorter (plutôt qu’à New York, pour une raison quelconque, qui ne peut pas être que les vols sont moins chers). Quelqu’un ayant une responsabilité juridictionnelle peut-il expliquer comment les files d’attente qui en résultent seront traitées, combien de temps les temps d’attente prévus seront plus longs pour les femmes canadiennes en conséquence, et qui paiera pour tous ces avortements?
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