vendredi, novembre 22, 2024

William Watson : Dans ce monde, les adieux à l’industrie de l’armement ne sont tout simplement pas à l’ordre du jour

Il est difficile de savoir qui est le plus dangereux : les pacifistes de gauche ou les hommes politiques qui dirigent l’armée dans le cadre d’un exercice de politique industrielle.

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Ce qui est véritablement extraordinaire à propos du débarquement du jour J, même si cela n’a pas été souligné dans la couverture médiatique des commémorations, c’est la façon dont ces courageux jeunes garçons canadiens sprintant sur Juno Beach et se jetant sur les positions allemandes ont fait le tout un tour de force héroïque sans armes. Quelle bravoure surhumaine !

Oh je suis désolé. Je vois ici dans Wikipédia que beaucoup de nos soldats en fait a fait utiliser des armes. Fusils. Mitrailleuses. Bazookas. Grenades à main. Obusiers. Artillerie lourde. Des couteaux. Baïonnettes. Sans parler des chars et des avions, dont 2 200 bombardiers alliés pour affaiblir le mur de l’Atlantique d’Hitler. Et un certain nombre de navires étaient également impliqués : cinq cuirassés, 20 croiseurs et 65 destroyers, faisant partie d’une flottille de, même si cela ne peut sûrement pas être exact, 6 939 navires.

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N’est-ce pas intéressant ? Nous sommes Canadiens, après tout. Nous avons une aversion bien connue pour les armes. Notre Chambre des communes récemment voté contre les ventes d’armes à Israël parce que, bien qu’Israël soit notre allié, trop de personnes mouraient dans sa guerre d’autodéfense contre le Hamas, que nombre de nos députés considèrent comme étant devenue une guerre trop offensive, même si l’une des meilleures Les stratégies d’autodéfense doivent être si efficaces offensivement que votre ennemi abandonne, ce qu’Israël n’a pas fait jusqu’à présent.

Et même si nous aimons célébrer nos gloires militaires passées, notamment en tant que troisième puissance alliée le jour J, avec la responsabilité de notre propre plage (du nom, non pas de la ville de Juno en Alaska, mais de l’épouse, avec ce surnom, de un commandant d’escadre de la Royal Air Force), si vous consultez notre classement au sein de l’OTAN, l’alliance née après la Seconde Guerre mondiale, vous nous trouverez, voyons, en train de parcourir mon doigt sur le liste, 22ème, 23ème, 24ème, oui, 25ème parmi les 30 puissances, juste derrière l’Italie, juste devant la Slovénie, en termes de dépenses militaires en pourcentage du PIB. Et je suppose qu’une partie des 1,38 pour cent de notre PIB qui va à l’armée pourrait être destinée à la lutte contre les incendies. Pas des échanges de tirs, remarquez, mais la lutte contre les incendies. Comme pour empêcher les forêts de brûler. Et une partie finance l’utilisation de sacs de sable, non pas pour les créneaux, mais pour garder les sous-sols au sec pendant les saisons d’inondation. Bonne cause. Mais cela n’inquiète probablement pas Vladimir Poutine.

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De nos jours, de nombreux Canadiens ne veulent pas que nous ayons affaire à des armes. Les militants universitaires insistent sur le fait que les investissements universitaires (presque un oxymore, étant donné la situation financière actuelle des universités) ne vont pas à des entreprises qui fabriquent des armes ou à des indices qui investissent dans de telles entreprises.

Opposition à un nouveau mine de graphite dans les Laurentides, au nord de Montréal, c’était habituel pour ce genre de choses, purement hystériques, alors que le but était simplement de fabriquer des batteries, mais maintenant qu’il a été révélé que le ministère américain de la Défense s’intéresse au projet, l’activisme est sur le point de devenir apocalyptique. Bien que de nombreux Québécois servent dans les Forces armées, la province a une tendance pacifiste résolue. Où pensez-vous qu’un Québec indépendant se situerait sur la liste des dépenses de l’OTAN ? En lice avec le Luxembourg pour la dernière place, je pense. Qu’en pensera Donald Trump ? Ou n’importe quel président américain qui comprend que le Trumpisme devra être apaisé dans les années à venir.

Le fait est que le monde reste un endroit dangereux, rempli de personnages dangereux et agressifs. Le Canada reste magnifiquement isolé (si l’on ne compte pas les bits, en fait une grande partie, auxquels les ordinateurs étrangers peuvent accéder). Mais contrairement aux Américains, nous nous considérons comme engagés, engagés, responsables et soucieux du monde, jamais isolationnistes. Et pourtant, nous assumons nos obligations avec une vision résolument ambivalente du hard power et de ses usages. Notre gauche politique estime que les Américains utilisent trop le hard power, ce qui pourrait bien être vrai, et conclut que nous ne devrions jamais y recourir du tout. Nous n’avons donc pas vraiment besoin d’armes. Ou une militaire.

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Les gens qui ne sont pas à l’extrême gauche n’ont aucune prédisposition à s’opposer à une force de combat canadienne efficace, mais la voient bien trop souvent principalement comme une vache à lait économique. Le Conseil des relations internationales de Montréal, une institution de premier ordre, a récemment offert une conférence midi par Le ministre de la Défense, Bill Blair au sujet de la participation à la défense du Canada — un bon sujet pour un ministre de la Défense. Sauf qu’il était accompagné de l’omniprésent François-Philippe Champagne, ministre de l’innovation, de la science et de l’industrie. Et le discours de la séance était, en gros, traduit : « Les investissements dans la défense dans les années à venir sont un outil intéressant pour la croissance économique. Ce que nous avons fait dans le domaine des batteries et des véhicules électriques, nous pouvons également le faire dans le secteur de la défense.» Ka-ching, ka-ching.

En tant qu’économiste, je ne suis guère opposé à ce que les gens fassent des profits. Mais lorsque le gouvernement gère l’armée à moitié dans le cadre d’une politique industrielle et dépense des dizaines de milliards de dollars, non pas pour produire la force de combat la plus meurtrière et la plus dangereuse possible, mais pour satisfaire les visions des ministres-industriels sur la manière de construire une nouvelle économie de pointe. , qui est également soumis aux exigences porcines d’une politique électorale réussie, il est difficile de croire que ce qui en ressortira dissuadera les ennemis réels ou potentiels.

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Si les garçons canadiens, et maintenant aussi les filles, qui courent sur les plages sous le feu de l’ennemi, ne peuvent riposter que grâce aux formidables statistiques économiques multiplicatrices de nos militaires, eh bien, que Dieu les aide – et que Dieu nous mette aussi d’avoir permis que cela se produise.

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