Les Canadiens peuvent souvent voter sur d’importants projets locaux. Quand avons-nous tous voté pour l’abolition des moteurs à essence ?
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Je suis heureux d’annoncer que la démocratie est bien vivante dans la banlieue de Montréal où j’habite et, selon toute apparence, complètement non influencée par le Parti communiste chinois.
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Mes preuves sont purement anecdotiques : le flux constant d’électeurs arrivant au scrutin par anticipation tenu dimanche dans l’arène de la ville, vieille de près de 60 ans, pour voter lors d’un référendum sur la question de savoir si nous devrions remplacer cette même arène – célèbre comme étant la le plus froid de tout Montréal — avec un nouveau complexe sportif de près de 40 millions de dollars qui comprendrait un nouvel aréna. Les gouvernements fédéral et provincial ont promis 12,5 millions de dollars et la collecte de fonds privée a rapporté quelques millions de plus, mais la majeure partie de l’argent serait fournie par la ville, en partie grâce à une nouvelle émission de dette. Obtenir l’approbation (ou le rejet) des citoyens de cette question était l’objectif du référendum, qui a été déclenché après que le nombre requis d’électeurs ait enregistré leur demande.
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Je suppose que la nouvelle arène ne passera pas. On en parle depuis plusieurs années et le montant qui a toujours été mentionné était au maximum de 20 millions de dollars, alors quand ce printemps, la soumission la plus basse de l’entrepreneur s’est élevée à 38 millions de dollars, cela a été un choc. Il y a eu beaucoup de va-et-vient lors de diverses réunions et une rafale de dépliants dans le courrier débattant des avantages et des inconvénients, y compris quel sera l’effet sur les impôts fonciers. Je soupçonne que la forte participation signifie que les gens ne veulent pas payer plus pour rembourser la dette plus élevée. Mais nous saurons quand le vote final aura lieu la semaine prochaine. Ce qui est le plus important, c’est qu’il semble y avoir un large consensus sur le fait que le vote est le dernier mot – bien qu’à cette époque litigieuse, il ne soit pas inconcevable que la partie perdante puisse tenter sa chance devant les tribunaux.
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Quel que soit le résultat, cela a été un excellent exercice de démocratie. Et cela m’a donné le sentiment que j’aimerais avoir mon mot à dire dans d’autres décisions qui auront un effet important sur ma vie. Une chose qui me vient immédiatement à l’esprit est la décision d’Ottawa de se débarrasser des voitures à essence. D’ici 2035, les ministres Steven Guilbeault et Jonathan Wilkinson décrété en 2021, la « cible obligatoire », c’est-à-dire l’exigence, pour toutes les nouvelles « voitures légères et camions de tourisme » est qu’elles soient à zéro émission.
Ainsi prendra fin, dans ce pays du moins, l’utilisation généralisée du moteur à combustion interne pour le transport personnel, une technologie qui, depuis sa première utilisation commerciale réussie au XIXe siècle, a apporté une prospérité et une liberté de mouvement sans précédent à des milliards de personnes. dans le monde entier et a largement rendu possible le style de vie de banlieue tant décrié qui est actuellement la cible d’attaques totales de la part d’urbains sophistiqués sans voiture. Il a également subi au fil des décennies des améliorations continues et considérables en termes d’efficacité, de bruit et d’échappement, de sorte que les moteurs à combustion modernes sont à peine reconnaissables par rapport aux premières versions.
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En 2021, Statistique Canada raconte nous, plus de 26,2 millions de « véhicules automobiles routiers » étaient immatriculés dans ce pays, ce qui équivaut à pas tout à fait une voiture par adulte canadien (selon l’endroit où vous tracez la ligne d’âge pour les adultes, bien sûr).
Sur ces 26,2 millions de véhicules à moteur immatriculés, 303 073 étaient hybrides électriques, 152 685 électriques à batterie et 95 896 électriques rechargeables, soit quelque 551 000 au total, soit un peu plus de 2 %, à émissions faibles ou nulles. Sauf que les absolutistes net-zéro n’aiment vraiment pas les véhicules hybrides, qui fonctionnent une partie du temps avec des carburants fossiles, de sorte que la véritable proportion de véhicules net-zéro acceptables par l’élite était inférieure à 1%. Et nous sommes maintenant en 2023, ce qui signifie que 2035 n’est que dans 12 ans. Quelles contorsions l’industrie automobile, sans parler de l’économie, devra-t-elle subir pour qu’au cours de ces 12 courtes années, toutes les nouvelles voitures soient nettes à zéro ? L’orgueil des gens prêts à imposer de telles contorsions est à couper le souffle.
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Que ma ville obtienne ou non un nouvel aréna aura en fait beaucoup moins d’impact sur ma vie que si, dans 12 ans, nous, les Canadiens, nous serons interdits d’acquérir une nouvelle voiture à moteur à combustion interne. Pourtant, alors que mon opinion sur l’arène est recherchée et respectée, personne ne m’a jamais demandé s’il fallait ou non interdire les voitures à essence.
Comme l’a dit Lionel Shriver, l’un de mes chroniqueurs préférés, dans le magazine Spectator de Londres la semaine dernière : « Nous sommes entrés dans une ère d’imposition bureaucratique irresponsable qui ne fera qu’empirer… Interdiction de vendre des voitures à essence neuves d’ici 2030 et des chaudières à gaz dans de nouvelles maisons d’ici 2025 pour lesquelles personne n’a voté ne sont que le début d’un bricolage totalitaire pharisaïque de notre vie quotidienne qui se moque de l’idée que les démocraties sont gouvernées par le consentement.
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Elle écrivait sur la Grande-Bretagne et en particulier sur la «zone à très faibles émissions» de Londres, dans laquelle les voitures non conformes paient une charge de 12,50 £ par jour. Mais elle aurait pu écrire sur ce pays ou même sur n’importe quelle démocratie occidentale, dans laquelle les fonctionnaires semblent fermement en contrôle et les électeurs essentiellement impuissants. Le « bricolage totalitaire pharisaïque » est une expression qui résonne familièrement ces jours-ci au Canada.
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