mercredi, décembre 25, 2024

William Watson : Bleu, bleu, Charest est bleu

Le charme de Jean Charest et la prétendue justesse idéologique de Pierre Poilievre seraient le candidat idéal : un Canadien Reagan

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Quelle gentillesse de la part de Michael Taube Autoriser dans une chronique récente que Jean Charest, « un homme gentil… intelligent et engageant », avec « beaucoup d’expérience politique », serait qualifié pour servir dans un futur cabinet conservateur, et pas seulement servir, mais comme « ministre principal ». Bien sûr, comme Charest a été impliqué dans des décisions nationales cruciales puisque, comme on disait, Taube était encore en culotte courte, c’était aussi un tantinet condescendant.

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J’ai des doutes sur Charest et Pierre Poilievre. Une combinaison des deux serait idéale : le charme de Charest et la prétendue solidité idéologique de Poilievre (même s’il a agi plus populiste que bleu ces derniers temps) seraient le candidat idéal : un Reagan canadien. Reagan était évidemment dur comme des balles sur le plan idéologique, mais a conquis de nombreux intermédiaires avec sa gentillesse, ses bonnes manières, son éloquence et même son humour. Un message dur nécessite une touche douce, ce qui semble manquer à Poilievre.

L’argument de Taube contre Charest est qu’il n’est pas assez bleu comme conservateur. Vraiment? Parmi les choses qu’il a faites en tant que premier ministre du Québec qui, selon Taube, « n’ont pas beaucoup plu aux conservateurs (et) libertaires basés au Québec », il y avait « l’augmentation des frais de scolarité universitaires ».

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Au contraire! Je suis un conservateur / libertaire basé au Québec et la tentative de Charest d’augmenter les frais de scolarité universitaires les plus bas du Québec a été extrêmement populaire auprès de mon type, en particulier auprès de nous deux ou trois alors employés dans les universités québécoises.

Pendant littéralement des décennies, les responsables des universités québécoises ont tenté de persuader le gouvernement provincial que des frais de scolarité bien inférieurs au marché privaient les universités des ressources dont elles avaient besoin pour espérer être de classe mondiale, sans parler de l’octroi d’une subvention injuste et injustifiable à la classe moyenne supérieure, dont les enfants peuplaient les universités. Une bien meilleure politique serait d’augmenter les frais de scolarité par étapes et d’utiliser un tiers de l’argent ainsi généré pour fournir une aide financière aux bons étudiants issus de familles à faible revenu.

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Après des années de lobbying, un gouvernement a enfin mordu : celui de Jean Charest. Et il a persisté avec la politique – qui était clairement la bonne politique – même après avoir déclenché le «Printemps érable», au cours duquel des étudiants universitaires québécois choyés se sont déchaînés sur les campus et les villes du Québec, assimilant de manière grotesque leur simple préservation des loyers à des millions de personnes. luttant pour les droits démocratiques fondamentaux lors du « printemps arabe » de 2010-2011.

En observant la politique canadienne depuis plus d’années que je ne veux l’admettre, j’ai été surpris par trois initiatives politiques courageuses, chacune présentée par un politicien qui n’était pas particulièrement idéologique : Brian Mulroney optant pour le libre-échange avec les États-Unis, les dépenses de Paul Martin -la réduction du budget de 1995 et la décision de Jean Charest, il y a dix ans, d’augmenter les frais de scolarité universitaires. Les deux premiers ont réussi, le troisième, moins. En fait, Charest a perdu son siège et son gouvernement à cause de cela. Je ne sais pas s’il avait prévu de devenir un politicien de principe, mais c’est ce qui lui est arrivé. Les gens qui n’ont pas eux-mêmes traversé ce genre d’incendie ne devraient pas insister sur son manque de crédibilité conservatrice.

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Une deuxième chose dont je me souviens clairement du mandat de premier ministre de Charest, c’est comment, en 2007, il a été condamné – pratiquement à l’unanimité à travers le pays – pour avoir décidé d’utiliser 700 millions de dollars que le Québec recevait de la refonte de la péréquation du gouvernement fédéral pour réduire les impôts sur le revenu.

C’était complètement casher constitutionnellement. L’article 36 stipule que la péréquation vise à aider les provinces à fournir des services publics raisonnablement comparables à des taux d’imposition raisonnablement comparables et que les taux d’imposition sur le revenu du Québec ont été déraisonnablement plus élevés que ceux des autres provinces pendant longtemps. Mais à peu près tout le commentaire (mais pas cette page !) est devenu fou en condamnant la décision : apparemment, les provinces ne sont autorisées à utiliser l’argent de la péréquation que pour faire croître leurs gouvernements. Ce que Charest a fait, en revanche, était impeccablement conservateur. Le fait qu’il ait été mis au pilori dans la plupart des journaux en est la preuve.

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En me rafraîchissant la mémoire de cet épisode, je suis tombé sur un court pièce Tasha Kheiriddin a écrit lorsqu’elle était vice-présidente exécutive de l’Institut économique de Montréal. Publié en 2006 – trois ans seulement après le début des neuf années et plus de Charest en tant que premier ministre – il se plaignait que « Charest n’a pas accordé de réductions d’impôts ». Assez juste, la réduction d’impôt après la péréquation n’est intervenue que l’année suivante. Et d’autres ont suivi plus tard.

Mais même à ce stade précoce, l’article de Kheiriddin notait que : les impôts avaient été simplifiés, le nombre de fonctionnaires avait diminué de 2 500, les dépenses avaient diminué en pourcentage du PIB, 16 agences gouvernementales avaient été supprimées et, avec plus de 200 devant encore disparaître , le gouvernement avait promis que 20 autres viendraient.

Un gouvernement fédéral qui, au cours de ses trois premières années, a réduit la fonction publique, réduit les dépenses en pourcentage du PIB, aboli 16 agences et publié une liste de plusieurs centaines d’autres dont 10 % supplémentaires seraient ciblés serait un gouvernement fédéral qui être assez bleu pour beaucoup de Canadiens. C’est peut-être l’agenda d’hier et Charest est peut-être l’homme d’hier, mais pourrait-il y avoir une meilleure approche pour demain ?

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