vendredi, novembre 22, 2024

WestJet fait appel de l’ordonnance d’indemnisation d’un voyageur après l’annulation d’un vol en raison d’un manque de personnel

L’affaire pourrait avoir une incidence importante sur le droit des Canadiens d’être indemnisés pour les récents problèmes de transport aérien et les retards dus à des pénuries de personnel bien documentées dans les compagnies aériennes

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OTTAWA – WestJet fait appel d’une décision lui ordonnant d’indemniser un client dont le vol a été annulé en raison d’un manque de personnel.

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La semaine dernière, la compagnie aérienne a déposé une requête auprès de la Cour d’appel fédérale (CAF) lui demandant d’entendre son appel d’une récente décision de l’Office des transports du Canada (OTC), l’organisme de réglementation qui supervise notamment les règles d’indemnisation des compagnies aériennes, malgré le dépôt passé délais réguliers.

L’affaire pourrait avoir des répercussions importantes sur le droit des Canadiens d’être indemnisés pour les récents problèmes de transport aérien et les retards dus à des pénuries de personnel bien documentées dans les compagnies aériennes.

WestJet pense que l’OTC a mal interprété les règles fédérales lorsqu’elle a ordonné à la société, dans une décision du 8 juillet, de payer 1 000 $ au voyageur Owen Lareau après que son vol de retour de Regina ait été annulé le jour du départ en raison de la «disponibilité des membres d’équipage».

Lareau s’est plaint au CTA après que WestJet lui ait refusé toute compensation pour le retard. Il a fait valoir qu’il avait droit à jusqu’à 1 000 $ en vertu de la nouvelle charte des passagers aériens et du Règlement sur la protection des passagers aériens (APPR).

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Les règles exigent que les compagnies aériennes indemnisent les voyageurs pour les retards ou les annulations de vol de dernière minute (dans les 14 jours suivant le départ) causés par des problèmes sous leur contrôle.

La compagnie aérienne a fait valoir que l’annulation était nécessaire pour des « raisons de sécurité », ce qui lui permettrait d’éviter d’indemniser Lareau pour le retard (il lui a fallu 21 heures de plus pour rentrer chez lui que prévu en raison de l’annulation de dernière minute) en vertu de l’APPR.

« WestJet fait valoir que l’annulation était sous son contrôle mais nécessaire pour des raisons de sécurité et que, par conséquent, aucune compensation n’est due », lit-on dans la décision de la CTA.

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En fin de compte, l’OTC a conclu que l’interprétation de WestJet était erronée, que les niveaux de dotation sont en grande partie sous leur contrôle et que la compagnie n’avait pas pris toutes les mesures raisonnables pour trouver plus de personnel pour le vol de Lareau avant de l’annuler.

« Les preuves déposées par WestJet n’établissent pas suffisamment que l’annulation résultant de la pénurie d’équipage était inévitable malgré une bonne planification, ni ne démontrent que l’annulation n’était pas le résultat de ses propres actions ou inactions », lit-on dans la décision.

« L’Office conclut donc que l’annulation du vol de M. Lareau était sous le contrôle de WestJet », poursuit-il. « Lareau a droit à une indemnisation pour les inconvénients d’un montant de 1 000 CAD. »

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Dans une requête du 10 août devant la Cour d’appel fédérale, WestJet a fait valoir que l’OTC avait « commis une erreur de droit » de trois manières lors de l’interprétation des règles et règlements applicables en matière de rémunération dans sa décision de juillet.

Les avocats de WestJet soutiennent essentiellement que l’OTC a mal interprété diverses sections de l’APPR lorsqu’elle a statué que les effectifs sont pour la plupart entièrement sous le contrôle des compagnies aériennes et qu’une entreprise doit prendre «toutes les mesures raisonnables» pour atténuer les effets des pénuries de personnel.

WestJet a également accusé l’OTC d’avoir commis une erreur en « renversant le fardeau » de la preuve en exigeant que la compagnie aérienne prouve que toute perturbation d’un vol n’est en fait pas sous son contrôle.

Lareau et WestJet ont refusé de commenter car l’affaire est toujours devant les tribunaux.

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L’affaire survient alors que WestJet et d’autres compagnies aériennes, à savoir Air Canada, ont été critiquées plus tôt ce mois-ci pour avoir affirmé que les annulations de vols en raison d’un manque d’employés étaient un problème de «sécurité», leur permettant d’éviter d’avoir à indemniser les voyageurs touchés.

WestJet soutient que l’annulation était sous son contrôle mais nécessaire pour des raisons de sécurité

La Presse canadienne a rapporté la semaine dernière qu’Air Canada avait d’abord demandé aux employés de classer les annulations de vols causées par des pénuries de personnel comme un problème de «sécurité» dans une note de service de décembre, et cette politique reste en place.

Dans la note de service, Air Canada a écrit : « En vigueur immédiatement, les annulations de vols dues à l’équipage sont considérées comme sous le contrôle du transporteur – pour la sécurité ».

« Les clients touchés par ces annulations de vols seront toujours éligibles aux traitements standard tels que l’hébergement à l’hôtel, les repas, etc., mais ne seront plus éligibles aux réclamations APPR / compensation monétaire. »

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La semaine dernière, l’OTC a déclaré que classer les pénuries de personnel comme une question de sécurité violait les règles fédérales.

« Si une pénurie d’équipage est due aux actions ou inactions du transporteur, la perturbation sera considérée comme étant sous le contrôle du transporteur aux fins de l’APPR. Par conséquent, une perturbation causée par une pénurie d’équipage ne devrait pas être considérée comme « nécessaire à des fins de sécurité » lorsque c’est le transporteur qui a causé le problème de sécurité à la suite de ses propres actions », a déclaré l’agence à La Presse canadienne.

Le ministre des Transports Omar Alghabra et de hauts responsables de Transports Canada doivent témoigner devant le comité fédéral des transports vendredi concernant les retards et les annulations d’aéroports.

— Avec des reportages supplémentaires de La Presse Canadienne

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