WestJet Airlines rachète Sunwing

Contenu de l’article

Le groupe WestJet a annoncé un accord pour acheter Sunwing Airlines et Sunwing Vacations, renforçant sa présence sur le marché des voyages vacances alors que la concurrence entre les transporteurs canadiens s’intensifie.

Contenu de l’article

Les termes financiers de l’accord, qui verra les actionnaires de Sunwing devenir actionnaires du groupe WestJet, n’ont pas été divulgués.

Dévoilé mercredi, l’accord réunit deux entreprises hautement complémentaires – « WestJet étant un peu plus haut de gamme et Sunwing étant un peu plus grand public… Sunwing étant davantage dans l’est du Canada et WestJet étant davantage dans l’ouest du Canada », Le chef de la direction de WestJet, Alexis von Hoensbroech, a déclaré lors d’une entrevue conjointe avec le chef de la direction de Sunwing, Stephen Hunter.

En vertu de l’entente, WestJet créera une nouvelle unité de voyagiste basée à Toronto et dirigée par Hunter qui comprend Sunwing Vacations et WestJet Vacations en tant que marques distinctes.

WestJet s’étendra également pour inclure Sunwing Airlines, ajoutant de la capacité en transformant des avions exploités en saison en jets toute l’année. Actuellement, Sunwing répond à la demande saisonnière en louant la majeure partie de sa flotte pendant l’hiver.

Les deux compagnies aériennes sont privées. Lancé en 2005, Sunwing, basé à Toronto, est contrôlé par la famille Hunter – le groupe allemand TUI détient les 49% restants de la compagnie aérienne – et WestJet, basé à Calgary, a été acheté par Onex Corp. pour 3,5 milliards de dollars en 2019.

L’acquisition élargirait l’empreinte aérienne de WestJet vers les destinations soleil et les centres de villégiature après deux années difficiles pour l’industrie du voyage et du tourisme.

Le mois dernier, le gouvernement fédéral a levé son avis contre les voyages internationaux et les deux compagnies aériennes embauchent. WestJet emploie 8 490 travailleurs – contre environ 14 000 en 2019 – et 180 avions.

Contenu de l’article

Sunwing compte moins de 2 500 employés et exploite 40 appareils en hiver et 10 en été. Elle possède 18 de ces avions, qui sont inclus dans l’achat de WestJet.

Les deux PDG ont déclaré qu’aucune mise à pied ne résulterait de la prise de contrôle.

« Il y aura moins d’avions en provenance d’Europe, ce qui signifie que plus d’avions en provenance du Canada seront dotés d’équipages canadiens. Donc, cela signifiera éventuellement plus d’emplois », a déclaré Hoensbroech.

«Nous nous sentons assez forts, encore plus ensemble, pour bien nous remettre de cette pandémie et pour être plus compétitifs, en particulier dans un marché à bas prix», a déclaré le PDG de WestJet, qui a pris ses fonctions il y a deux semaines.

« Je suis plus le messager que l’architecte de la transaction. »

L’année dernière, Sunwing a obtenu l’accès à jusqu’à 375 millions de dollars grâce à un programme de prêt fédéral pour les grandes entreprises, ainsi qu’à jusqu’à 100 millions de dollars en fonds empruntés à Ottawa pour rembourser les clients dont les vols ont été annulés en raison de la pandémie de COVID-19. Les dettes seront remboursées lorsque l’accord avec WestJet sera conclu, a-t-il déclaré.

WestJet fait partie d’une poignée de compagnies aériennes qui n’ont pas émis de dette ou d’actions pendant la pandémie ou accepté d’aide gouvernementale spécifique au secteur, a noté Hunter.

Crystal Hill, vice-présidente du SCFP 4070, le syndicat qui représente les agents de bord de WestJet, a attribué ce fait en partie aux poches profondes d’Onex, qui a augmenté son bénéfice net de 48 % à 1,4 milliard de dollars l’an dernier.

« C’est positif dans l’ensemble », a-t-elle déclaré lors d’un entretien téléphonique, observant que l’accord suggère la confiance dans un rebond du marché du voyage. « Onex a l’argent. Cela signifie stabilité.

Contenu de l’article

L’accord devrait être conclu à la fin de cette année. Transports Canada et le commissaire à la concurrence doivent tous deux examiner la prise de contrôle potentielle et faire rapport de leurs conclusions au ministre des Transports, qui a le dernier mot.

En avril, Air Canada a abandonné sa tentative d’acquisition de Transat AT après que la Commission européenne a averti la plus grande compagnie aérienne du pays qu’elle serait confrontée à des obstacles réglementaires importants.

« Il n’y a pas de routes exclusives sur lesquelles nous opérons ou sur lesquelles nous opérerions en tant qu’entité combinée. Donc, de notre point de vue, il y a très, très peu d’inquiétude », a déclaré Hunter.

Environ 95% des sièges vendus par Sunwing font partie d’un forfait vacances, contre seulement 5% pour WestJet, a déclaré Hunter.

Il dit avoir reçu une offre d’acquisition au début de l’an dernier d’une entreprise montréalaise qu’il n’a pas identifiée. Hunter a refusé « principalement à cause de la culture », a-t-il dit, déclarant qu’il préférait une approche « entrepreneuriale » plus axée sur la croissance.

Plusieurs transporteurs à bas prix se sont renforcés depuis l’été en vue d’un affrontement avec Air Canada et WestJet – et entre eux – en particulier pour les vols intérieurs et les destinations soleil.

Flair Airlines a ajouté plus d’une douzaine de Boeing 737 à sa flotte, alors que la filiale de WestJet, Swoop, s’attaque aux routes et Lynx Air – qui devrait effectuer son voyage inaugural le mois prochain – se joint également à la mêlée.

John Gradek, directeur du programme de gestion de l’aviation de l’Université McGill, affirme que l’opération combinée WestJet/Sunwing sera un concurrent plus redoutable pour Transat, Flair et Lynx.

Et avec Porter augmentant également sa flotte, Gradek a prédit une nouvelle consolidation dans les années à venir.

« Il y aura des compagnies aériennes mûres pour la cueillette. Il y a tout simplement trop de capacité sur le marché canadien du voyage.