Le Département de la Défense des États-Unis a lancé le Système d’Alerte Régionale Améliorée (ERSA), un système de caméras intégrant une technologie de reconnaissance visuelle basée sur l’IA. Surveillé par le Secteur de Défense Aérienne de l’Est, il permet une identification précise des menaces. Doté de capacités avancées, y compris l’apprentissage automatique, l’ERSA remplace un ancien système de surveillance à Washington, offrant une alternative économique pour le suivi des aéronefs indésirables tout en soulevant des préoccupations sur l’utilisation de l’IA dans des décisions critiques.
Déploiement du Système ERSA par le Département de la Défense
Le Département de la Défense des États-Unis (DOD) a récemment introduit un système de caméra révolutionnaire, intégrant une technologie de reconnaissance et d’identification visuelle basée sur l’intelligence artificielle, connu sous le nom de Système d’Alerte Régionale Améliorée (ERSA). Ce système est minutieusement surveillé par le Secteur de Défense Aérienne de l’Est (EADS), situé à Rome, New York, à environ 300 miles au nord de la Maison Blanche. En cas d’incertitude quant à l’identité d’un contact radar, le Centre des Opérations de Défense Aérienne Conjointe (JADOC), basé à la Base Conjointe Anacostia-Bolling, peut faire appel à ces caméras intelligentes pour une vérification visuelle des menaces potentielles.
Fonctionnalités Innovantes et Avantages de l’ERSA
Les caméras dotées d’intelligence artificielle du système ERSA sont équipées de technologies avancées, telles que des systèmes électro-optiques pour l’identification visuelle et des caméras infrarouges pour une utilisation nocturne ou dans des conditions de faible visibilité. Elles incluent également un télémètre laser sûr pour les yeux et un dispositif d’avertissement qui projette des lasers rouges et verts dans le cockpit des aéronefs suspects. Ces fonctionnalités offrent une alternative économique pour intercepter des aéronefs indésirables, évitant le déploiement coûteux de chasseurs F-16.
En outre, le système ERSA bénéficie de capacités d’apprentissage automatique, ce qui lui permet de suivre efficacement divers objets grâce à ses modes de verrouillage améliorés. Comme l’indique le sergent-maître de l’Air Force Kendrick Wilburn, l’opérateur peut évaluer si le système doit ajuster son ciblage, rendant l’identification plus précise. La caméra excelle à détecter même les petites cibles, comme des oiseaux, tout en maintenant un verrouillage constant, ce qui n’était pas possible avec les systèmes précédents.
Washington, D.C. avait déjà un système de caméra installé pour surveiller son espace aérien, en place depuis 2001, mais ce dernier a été remplacé par le système ERSA en 2024. Le major du Corps des Marines Nicholas Ksiazek a comparé cette mise à niveau à la transition d’un iPhone 4S à un iPhone 16, soulignant l’importance de cette avancée technologique. Le suivi amélioré permettra une évaluation plus approfondie des intentions des objets suivis sans nécessiter une stabilisation constante de la caméra.
Il est important de noter que le recours à l’intelligence artificielle dans les opérations militaires n’est pas une nouveauté. Le Pentagone a exploré cette technologie au cours des dernières années, tout en gardant à l’esprit les préoccupations liées à la dépendance excessive à l’IA pour des décisions critiques, surtout dans un contexte où la résolution des problèmes d’hallucination de l’IA pourrait prendre encore plusieurs années.