Les marchés américains ont connu une clôture contrastée, le Dow Jones gagnant 0,5 % tandis que le Nasdaq a baissé de 0,2 %. Les investisseurs attendent les chiffres de l’inflation, avec une prudence accrue avant la saison des résultats des grandes banques. Des rendements obligataires élevés influencent également les marchés. Des variations notables ont été observées pour certaines actions, comme B.Riley qui a bondi de 14 %, tandis qu’Eli Lilly a chuté de près de 7 % en raison de prévisions décevantes.
Des fluctuations à Wall Street : Une clôture contrastée
Les marchés américains ont terminé sur des notes variées, marquant une clôture mitigée. Alors que les investisseurs attendent les chiffres de l’inflation prévus pour mercredi, il semble que le repositionnement des portefeuilles soit peu probable. Beaucoup préfèrent observer les premières actions de Trump après son investiture le 20 janvier.
Le Dow Jones a enregistré un gain de 0,5 %, terminant à 42 518 points, tandis que le Nasdaq a connu une légère baisse de 0,2 % à 19 044 points. De son côté, le S&P 500 a grimpé de 0,1 % pour atteindre 5 842 points. Au début de la séance, les trois indices avaient affiché des hausses allant jusqu’à 1 % suite à la publication de nouvelles économiques.
Les prix à la production aux États-Unis ont augmenté en décembre, mais à un rythme légèrement inférieur aux attentes, ravivant l’espoir d’une possible réduction des taux d’intérêt par la Réserve fédérale. Les décideurs de la Fed tentent de maîtriser l’inflation avec une politique monétaire stricte, et les prix des producteurs sont souvent considérés comme un indicateur des tendances des prix à la consommation. ‘Cependant, les chiffres du PPI et des prix de gros ne se traduisent pas directement en variations des prix à la consommation, ce qui explique la réaction modérée du marché face à cette surprise positive’, a mentionné Konstantin Oldenburger, analyste chez CMC Markets.
Anticipations d’inflation : Les investisseurs en attente
Les regards des investisseurs se tournent maintenant vers le rapport sur l’inflation de décembre qui sera publié mercredi, afin de mieux anticiper la prochaine décision de la Réserve fédérale. Brad Bechtel, gestionnaire chez Jefferies, se montre prudent en déclarant : ‘Je doute que les acteurs du marché se repositionnent vraiment en fonction du rapport de demain.’ Il est probable que les investisseurs préfèrent attendre les premières initiatives du nouveau président américain Donald Trump.
Les investisseurs sont également en attente du début de la saison des résultats, traditionnellement marquée par les grandes banques américaines. JP Morgan, Wells Fargo et Citigroup dévoileront leurs résultats du quatrième trimestre au milieu de la semaine, suivis par Morgan Stanley et Bank of America. ‘Les participants au marché demeurent extrêmement prudents’, a souligné Peter Cardillo, économiste en chef chez Spartan. ‘Je prévois une saison des bénéfices solide, mais les prévisions pourraient s’avérer plus négatives que prévu.’
La tendance baissière actuelle des marchés boursiers américains est également alimentée par des rendements obligataires élevés. Les obligations américaines à dix ans se négocient autour de 4,805 %, atteignant leur niveau le plus élevé depuis octobre 2023. Des rendements plus élevés rendent les obligations d’État plus attrayantes par rapport aux actions, considérées comme moins risquées.
Impact des prévisions sur Eli Lilly
Parmi les titres individuels, ceux de B.Riley ont connu une forte hausse de près de 14 % après la publication de son rapport pour le deuxième trimestre, annonçant un retour à la ponctualité des rapports financiers à partir de 2025.
Les actions d’Applied Digital ont également vu une hausse significative de près de 10 %, soutenues par l’annonce de l’investisseur australien Macquarie, qui a prévu d’investir jusqu’à cinq milliards de dollars dans les centres de données d’IA de l’entreprise.
En revanche, des prévisions décevantes pour les médicaments contre le diabète et la perte de poids, Mounjaro et Zepbound, ont pesé sur Eli Lilly, faisant chuter ses actions de près de 7 %.
Les titres de Boeing ont également enregistré une baisse d’environ 2 %, creusant l’écart avec son rival européen Airbus, le constructeur américain ayant livré moins de la moitié des avions de ligne de son concurrent en raison de problèmes de sécurité et de qualité persistants.