Un accord salarial chez Volkswagen semble imminent, avec des discussions positives entre la direction et les employés. Le syndicat IG Metall prévoit une conférence de presse, tandis que des compromis sur la réduction des postes sans licenciements économiques sont en cours. Les marchés réagissent favorablement. Des inquiétudes subsistent quant à des fermetures d’usines, mais le PDG assure qu’aucune fermeture n’est envisagée. Un accord doit être trouvé avant Noël pour éviter des grèves potentielles dès janvier.
Un accord salarial chez Volkswagen semble se dessiner. La direction et les employés sont sur la même longueur d’onde, tandis que le conseil d’administration et le comité de surveillance se consultent à leur tour. La fermeture des usines de Zwickau ou d’Emden paraît désormais peu probable, bien que l’avenir des sites d’Osnabrück et de Dresde demeure flou.
Négociations salariales : Vers un accord imminent
Les discussions salariales chez Volkswagen prennent un tournant positif après des négociations marathoniennes sans précédent. Selon des sources proches du dossier, un projet d’accord est désormais sur la table. Le syndicat IG Metall a prévu une conférence de presse à 18h30 à Hanovre pour faire le point sur les négociations. Parallèlement, le groupe automobile annonce également une déclaration à Berlin.
D’après le ‘Handelsblatt’, un compromis serait en bonne voie. Celui-ci envisagerait la mise en place de deux usines. Selon le FAZ, jusqu’en 2030, environ 35 000 postes pourraient être supprimés, mais sans licenciements économiques. L’objectif serait d’atteindre cette réduction par le biais de programmes de départ volontaire et d’indemnisation, tout en instaurant une nouvelle garantie d’emploi.
Les marchés ont accueilli ces nouvelles avec soulagement, les actions de Volkswagen enregistrant une hausse d’environ deux pour cent, propulsant le constructeur au sommet du Dax. Ce compromis pourrait éviter un conflit social majeur aux conséquences incertaines pour l’entreprise.
Des enjeux cruciaux pour l’avenir des usines
Dans l’après-midi, une réunion a eu lieu entre le conseil d’administration, la présidence du comité de surveillance et les représentants des employés pour discuter des solutions proposées. Bien que des signes de convergence aient été observés, une certaine prudence demeure, certains exprimant leur inquiétude sur la possibilité d’une issue négative à la dernière minute.
Le cinquième tour de négociations a débuté lundi, avec des discussions qui se sont étalées sur plusieurs nuits, entrecoupées de courtes pauses. C’est le marathon de négociations le plus long de l’histoire de Volkswagen. L’IG Metall a pointé du doigt la direction de VW pour cette impasse, soulignant que le processus de négociation est particulièrement ralenti par les procédures internes du côté des employeurs. L’objectif est de parvenir à une solution avant Noël, avec une demande pressante pour que l’entreprise clarifie rapidement la situation.
Les principaux points de discorde concernent surtout l’avenir des usines et la sécurité de l’emploi. Daniela Cavallo, présidente du comité d’entreprise, a réaffirmé qu’aucune fermeture d’usine ne serait envisagée. Les solutions sont sur la table et doivent maintenant être concrétisées de manière légale.
Avec cet accord, l’objectif d’économies fixé à quatre milliards d’euros pourrait être atteint, selon le ‘Handelsblatt’. Les réductions au sein du réseau d’usines devraient être moins sévères que prévu, avec l’intention de trouver un acheteur pour l’usine d’Osnabrück et de réaffecter ou fermer la plus petite production à Dresde. Ainsi, la fermeture des usines de Zwickau ou d’Emden semble écartée.
Le conseil d’administration, dirigé par le PDG Oliver Blume, demande une réduction de salaire de dix pour cent et envisage des fermetures d’usines face aux surcapacités. Le directeur financier Arno Antlitz a souligné que le marché automobile européen fait face à une baisse de deux millions de voitures par rapport à la période pré-pandémie, entraînant un manque d’environ 500 000 véhicules par an pour VW, équivalant à la production de deux grandes usines. Cette politique d’économies est soutenue par les familles Porsche et Piech, principales actionnaires de Volkswagen.
Si aucun accord n’est trouvé d’ici Noël pour les près de 130 000 employés de VW, des grèves pourraient débuter dès janvier. Récemment, environ 100 000 employés de VW ont participé à deux grèves d’avertissement selon les syndicats. Une grève prolongée pourrait engendrer des pertes considérables pour Volkswagen, l’analyste de l’UBS, Patrick Hummel, estimant une perte de chiffre d’affaires pouvant atteindre 100 millions d’euros par jour. Le risque de nouvelles grèves au premier trimestre 2025 est jugé significatif et pourrait avoir des répercussions sur les prévisions de bénéfices pour l’année entière.