Voyant de Sevenwaters (Sevenwaters, #5) par Juliet Marillier


Voyant de Sevenwaters est un roman qui semble trompeusement facile à aimer de l’extérieur, mais le roman qui se trouve dans les pages de la couverture et son synopsis est plus difficile à attacher. Maintenant, cela ne veut pas dire que cette histoire n’est pas belle et captivante, comme l’est chaque conte de Sevenwaters, car elle l’est. Et pourtant, en même temps, malgré ses monstres marins et ses pertes de mémoire, malgré ses inconnus et les marées marines, Voyant de Sevenwaters laisse à désirer dans le sillage de ses prédécesseurs tous plus bluffants les uns que les autres.

Sibeal, contrairement aux héroïnes du passé, n’est pas quelqu’un à qui je me suis retrouvée très attachée ou à laquelle je m’intéressais. D’une part, son parcours est peut-être le plus intéressant. Sibeal se retrouve avec sa sœur aînée, Clodagh, sur l’île où son cousin, Johnny, entraîne ses hommes. C’est son dernier été avant qu’elle ne devienne druide et bien que sa foi soit forte et qu’elle soit préparée, Ciaran l’envoie néanmoins passer l’été sur l’île. Au cours de la première semaine de son arrivée, un navire fait naufrage sur le rivage avec seulement quelques survivants. Alors que Sibeal aide à prendre soin de l’homme qu’elle nomme Ardal, elle commence à se rendre compte que l’homme a perdu la mémoire. Quand il le retrouve enfin, l’histoire qu’il doit raconter est si fantastique qu’il est presque impossible à croire. Et le voyage que Sibeal entreprendra à cause de cela changera sa vie et sa vocation, pour toujours.

Voyant de Sevenwaters est, à certains égards, l’un des meilleurs romans écrits par Marillier. Dans la saga Sevenwaters, c’est le seul roman – à ce jour – qui présente une perspective masculine et voir la narration d’Ardal a définitivement aidé le roman. En même temps, c’est probablement le seul livre de la série qui Besoins un autre narrateur. Sibeal est un personnage fort, féroce dans sa dévotion aux dieux et inébranlable dans sa loyauté et son amour. Pourtant, en tant que druide, elle est obligée d’être calme, de contrôler ses émotions, et cela se voit parfois à travers la monotonie de sa narration. De plus, il est impossible de se sentir autre chose que distant et séparé de Sibeal. Bien que j’aie sympathisé avec ses sentiments belliqueux alors qu’elle se battait dans une lutte intérieure entre une vie d’amour physique et une vie d’amour spirituel, je ne peux pas prétendre avoir ressenti un seul avec elle comme je l’ai fait avec chacune des femmes de Sevenwaters auparavant.

Pourtant, cela ne dit pas grand-chose car ce livre est toujours magnifique à tous points de vue. La romance d’Ardal et Sibeal m’a brisé le cœur, principalement parce qu’elle est basée sur la plus simple des vertus humaines. La gentillesse. Confort. Paix. Entente. Ardal et Sibeal se connaissent à peine, mais en le soignant, Sibeal commence à se rendre compte qu’il s’agit d’un homme en qui elle peut avoir confiance, celui qui lui prêtera son oreille au lieu de sa voix. Ardal, aussi, commence à voir Sibeal comme un sauveur, en quelque sorte, comme une lumière pendant ses temps sombres. À tous égards, ils se complètent parfaitement et leur chemin vers l’amour est doux-amer, mais gratifiant. C’est avec Ardal que Sibeal sort de sa coquille de druide stoïque et dans ces scènes, j’ai ressenti une plus grande connexion avec elle. Si seulement c’était ce Sibeal que nous avons vu tout au long du roman.

Sibeal mis à part, les étrangers qui font naufrage sur l’île racontent leur propre histoire et le voyage final qui se produit dans le roman à la suite d’eux est incroyable. En fait, j’irais jusqu’à dire que Voyant de Sevenwaters est plus basé sur l’intrigue que sur les personnages. Un peu comme Fils de l’ombre était, mais pas tout à fait. Chaque scène de ce roman aboutit à un point culminant éventuel et le dénouement d’un mystère est très inhabituel à voir dans un roman de Marillier, mais toujours extrêmement intéressant et, comme toujours, bien écrit. Je ne peux pas nier, cependant, mes parties préférées de ce roman étaient les aperçus de Cathal. (Je me sens presque coupable de tomber amoureuse du mari de quelqu’un d’autre, mais ensuite je me souviens qu’ils sont tous fictifs et que toute ma culpabilité disparaît…). De Héritier de Sevenwaters, il était clair que Cathal jouerait un rôle important dans le reste de la série et son importance continue est une source de joie, du moins pour moi. J’ai hâte de voir comment son personnage continue de grandir et de changer, en particulier en vue de – ce que je suppose sera – la confrontation finale avec son père dans le dernier roman de cette série.

Malheureusement, je dois admettre que Voyant de Sevenwaters est peut-être le plus faible, pour moi, de la série à ce jour. J’ai énormément apprécié ce roman ; c’est indéniable, mais pas autant que ses prédécesseurs. C’était une corvée de terminer certains chapitres et, honnêtement, ce sont les personnages secondaires qui ont brillé dans celui-ci. Peut-être que je suis si dur envers Sibeal et son voyage parce que j’ai vu Nessa, de chez Marillier Peau de loup, subir une bataille intérieure similaire et faire face à une lutte avec plus de profondeur que ce qui était alloué à Sibeal. Peu importe ce que c’est, Voyant de Sevenwaters est un roman essentiel pour la série dans son ensemble et ses aperçus sur des personnages secondaires importants – Ciaran, en particulier – en font une lecture essentielle et digne. Il est difficile de croire que j’ai presque fini avec cette série, mais je suppose qu’à un moment donné, toutes les bonnes choses doivent vraiment avoir une fin.



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