Voyager 1, lancée en 1977, est la première sonde à avoir quitté notre système solaire, mais fait face à des défis technologiques en raison de son âge. Récemment, la NASA a perdu temporairement le contact avec la sonde après une interruption de communication causée par un problème de système de protection. Bien que plusieurs systèmes soient désactivés pour économiser l’énergie, Voyager 1 continue de transmettre des données précieuses sur l’univers, y compris le gaz interstellaire.
Voyager 1 : Une épopée spatiale sans précédent
La célèbre sonde spatiale Voyager 1 a marqué l’histoire en devenant le premier objet fabriqué par l’homme à quitter notre système solaire, voyageant à une vitesse impressionnante de 38 000 mph pendant 35 ans. Lancée le 5 septembre 1977, cette prouesse technique n’est pas sans défis, surtout avec le temps qui passe. Récemment, la NASA a connu une frayeur lorsque la communication avec Voyager 1 a été interrompue pendant quelques jours, pour finalement retrouver la sonde sur une fréquence radio qu’elle n’avait pas utilisée depuis les années 1980.
Les défis de la technologie vieillissante
Tout a commencé le 16 octobre, lorsque les ingénieurs de la NASA ont tenté d’activer un des chauffages de Voyager 1. En théorie, la sonde devait avoir suffisamment d’énergie dans ses batteries pour réaliser cette tâche. Cependant, un incident imprévu a déclenché son système de protection contre les pannes, qui gère l’activation et la désactivation des instruments pour économiser l’énergie. Étant donné que les signaux radio mettent près d’une journée à atteindre la Terre depuis l’extérieur du système solaire, la NASA n’a pas réalisé qu’elle avait perdu contact avec Voyager 1 avant le 18 octobre.
À ce moment-là, la sonde avait réduit la puissance de sa radio X-Band, entraînant une transmission sur une fréquence différente. La NASA a réussi à rétablir le contact en balayant les fréquences X-Band, mais a de nouveau perdu le signal le 19 octobre. Cette fois, il a été découvert que Voyager 1 avait complètement désactivé sa radio X-Band, basculant vers la radio S-Band, un mode qu’elle n’avait pas utilisé depuis 1981. Un signal de test envoyé par la NASA le 24 octobre a confirmé que la radio S-Band était opérationnelle.
Pour le moment, la NASA a décidé de maintenir la radio S-Band active tout en cherchant à comprendre pourquoi le système de protection contre les pannes a été activé, afin de ramener Voyager 1 à un fonctionnement normal, y compris la réactivation de la radio X-Band.
Les sondes Voyager, bien qu’en bonne santé pour leur âge, sont confrontées à des défis dus à leur technologie vieillissante. Fonctionnant grâce à des générateurs thermoélectriques à radioisotope, elles dépendent de l’énergie produite par la désintégration du plutonium. À mesure que ce matériau se dégrade, la chaleur produite diminue, ce qui réduit l’énergie disponible pour les sondes.
Pour prolonger la durée de vie de Voyager 1 et Voyager 2, la NASA a régulièrement désactivé des systèmes non essentiels. Actuellement, plusieurs systèmes restent éteints pour économiser de l’énergie, y compris le sous-système d’imagerie qui a capturé la célèbre photo de la Terre, surnommée « le point bleu ». Malgré cela, certains instruments scientifiques continuent de fonctionner, fournissant des données inestimables sur l’univers, y compris sur le gaz interstellaire que Voyager 1 traverse encore aujourd’hui.