[ad_1]
« Voyager est très utile, cela fait travailler l’imagination, le reste n’est qu’illusion et douleur. Notre voyage est entièrement imaginaire, ce qui fait sa force. »
Le premier roman de Céline commence par les mots, « Voici comment ça a commencé » et finitions « … et ce serait la fin de nous. »
Entre les deux, c’est un voyage qui embrasse l’enfance, la vie de famille, le service dans la grande guerre, la convalescence dans un hôpital, une aventure au cœur des ténèbres de l’Afrique coloniale, un voyage libérateur à travers l’Atlantique, t
« Voyager est très utile, cela fait travailler l’imagination, le reste n’est qu’illusion et douleur. Notre voyage est entièrement imaginaire, ce qui fait sa force. »
Le premier roman de Céline commence par les mots, « Voici comment ça a commencé » et finitions « … et ce serait la fin de nous. »
Entre les deux, un voyage qui embrasse l’enfance, la vie de famille, le service dans la grande guerre, la convalescence dans un hôpital, une aventure au cœur des ténèbres de l’Afrique coloniale, un voyage libérateur à travers l’Atlantique, la promesse glamour de New York, l’usine travail à Détroit, retour à Paris, vie de médecin en France semi-rurale, travail dans un asile d’aliénés, et finalement mort. C’est tout un kaléidoscope d’expériences de vie.
…Jusqu’au bout de la nuit
Qu’est-ce qui est impliqué par la fin de la nuit? Que nous avons enduré l’obscurité de la nuit, et maintenant un autre jour a commencé ? Ou la vie est-elle juste un jour qui se termine par la nuit ? La vie est-elle un voyage métaphorique composé d’un seul jour et d’une seule nuit ?
Il est possible que la vie soit une période qui se compose à la fois de lumière et d’obscurité, qu’elle soit un mélange de bonheur et de tristesse, et que la fin de la nuit soit la mort qui vient à la fin de nos vies :
« Il arrive un moment où tu es tout seul, où tu es arrivé à la fin de tout ce qui peut t’arriver. C’est la fin du monde… La vérité, c’est la mort. »
En fin de compte, quel que soit notre lien avec la famille ou la société, nous devons affronter la mort individuellement.
Madelon et le Picaro
L’aperçu le plus clair du narrateur, Ferdinand, vient de Madelon : « D’abord tu as cocu tes amis, ensuite tu bats leurs femmes ! »
Ce sont des opposés polaires, presque rivaux pour l’amour ou l’affection de Leon Robinson.
Quelle que soit la fierté apparente de Ferdinand, Madelon est « propre et beau », quelqu’un qui tient à « fidélité et respectabilité ». Elle attaque son amour-propre illusionné, son arrogance, son narcissisme. Il répond en lui giflant le visage, deux fois, « assez dur pour étourdir une mule ».
Tous deux rencontrent la lumière et les ténèbres. Les deux font l’expérience de la perte et du chagrin.
Ferdinand est un picaro. Le roman est aussi picaresque que n’importe quoi de Cervantes, Rabelais, Sterne et Swift, sauf qu’il se situe carrément à la frontière du modernisme et de la modernité. Parfois, cela semble être un précurseur du mouvement plus optimiste et ascendant de Saul Bellow. « Les Aventures d’Augie March ». Pourtant, Ferdinand est plus un plébéien du vieux monde qu’Augie, un noble du nouveau monde. A ses yeux, la promesse d’un rêve à l’américaine est une illusion cinématographique. Elle transforme les humains en machines au nom à la fois de la production et de la consommation.
Une existence lubrique
S’il y a un mot associé à ce roman, c’est misanthropie. Cependant, Ferdinand ne déteste pas tant le reste de l’humanité qu’il flotte dans la vie, essayant de faire « avancée pratique au cours de mon existence harcelée ».
Le souci de cet homme est sa propre existence. Les autres joueurs sont des morceaux.
Comme Robinson dit à Madelon, « Ferdinand n’est pas un méchant, mais la délicatesse n’est pas son fort… ni la fidélité non plus ! »
Il tire le plus grand amour et plaisir de l’Américaine, Molly et « ses longues jambes blondes, magnifiquement fortes et souples, ses jambes nobles. Dites ce que vous voulez, la marque de la véritable aristocratie dans l’humanité, ce sont les jambes. »
En d’autres termes, c’est un gars assez typique, lubrique, célibataire, un « homme anxieux, frustré », parfois reconnaissant de « une blonde aux seins et aux épaules inoubliables », poussé par le désir qui réside dans ses testicules, et une quête d’amusement et de bonheur, à condition que cela ne coûte pas trop cher :
« Qu’on le veuille ou non, une journée devrait être un long plaisir presque insupportable, un long coït… Le bonheur sur terre serait de mourir avec et en ayant du plaisir. »
La vie, après tout, pourrait-elle être un long coït, et puis tu meurs ?
Au-delà de la misanthropie
J’ai commencé à lire le roman, m’attendant à être repoussé par sa misanthropie. Au départ, j’ai été surpris par sa fluidité, la façon dont le récit avançait presque organiquement comme la vie elle-même, puis j’ai succombé à l’exubérance de sa narration, son sens de l’humour inattendu, sa comédie noire, même si « tout le reste n’est que merde et misère. »
Finalement, il semblait que, sans la violence contre Madelon, ce n’était pas aussi misanthrope que sa réputation l’aurait voulu. Ainsi, pour moi, ce fut une expérience de lecture bien plus agréable que je ne l’avais prévu. Ne vous laissez pas décourager par tout ce que vous avez lu ou entendu (y compris cette critique). C’est un vrai classique ! Pessimiste, cynique peut-être, mais toujours merveilleusement divertissant.
[ad_2]
Source link