Voyage à Ixtlan de Carlos Castaneda


Je trouve tous les livres de Castaneda uniques, fascinants et captivants, et celui-ci ne fait pas exception,

On nous raconte comment Carlos a rencontré Juan Matus dans une gare routière en Arizona, et que c’était le début d’un apprentissage de dix ans.

Carlos apprend d’abord l’importance d’effacer son histoire personnelle car cela nous libère des pensées encombrantes des autres. On peut effacer l’histoire personnelle en ne révélant pas ce qu’on fait vraiment, et en laissant tous ceux qui la connaissent bien. Un brouillard sera t

Je trouve tous les livres de Castaneda uniques, fascinants et captivants, et celui-ci ne fait pas exception,

On nous raconte comment Carlos a rencontré Juan Matus dans une gare routière en Arizona, et que c’était le début d’un apprentissage de dix ans.

Carlos apprend d’abord l’importance d’effacer son histoire personnelle car cela nous libère des pensées encombrantes des autres. On peut effacer l’histoire personnelle en ne révélant pas ce qu’on fait vraiment, et en laissant tous ceux qui la connaissent bien. Un brouillard va ainsi se former autour de soi.

Il est également important de perdre l’importance de soi. Dans un autre livre, il est expliqué que pour «rêver» nous avons besoin d’énergie et que l’importance personnelle utilise beaucoup d’énergie, il est donc préférable de s’en débarrasser afin de conserver autant d’énergie que possible.

Carlos apprend aussi que la mort est notre éternelle compagne et notre plus importante conseillère, et qu’elle est toujours à notre gauche, à portée de main. La conscience de notre mort imminente nous aide à « laisser tomber la mesquinerie maudite qui appartient aux hommes qui vivent leur vie comme si la mort ne les toucherait jamais ».

Nous devons assumer la responsabilité de tout ce que nous faisons, nous devons savoir pourquoi nous faisons les choses, quoi qu’il arrive, puis nous devons poursuivre nos actions sans avoir de doutes ni de remords à leur sujet.

Don Juan semble être capable de lire dans les pensées de Carlos et sait des choses qui se sont passées dans son enfance et sa jeunesse sans en avoir été informés.

Carlos dit à Don Juan qu’ils sont égaux, alors qu’en réalité il estime qu’en tant qu’étudiant universitaire sophistiqué, il est supérieur à lui, qui est un Indien. Il est abasourdi lorsque ce dernier l’informe qu’ils ne sont pas égaux – « Je suis un chasseur et un guerrier, et tu es un souteneur. »

Le monde est un endroit mystérieux, surtout au crépuscule. Le vent peut vous suivre, fatiguer ou même tuer. Il cherche Carlos. Carlos apprend qu’il est inaccessible. Il s’est auparavant rendu trop disponible, notamment dans sa relation avec une « fille blonde » en particulier. Il faut s’assurer de ne pas déformer son monde, mais au contraire taper légèrement, rester aussi longtemps qu’il le faut, puis s’éloigner rapidement en laissant à peine une marque.

Un chasseur doit connaître les routines de sa proie et, surtout, ne pas en avoir lui-même. Carlos lui-même déjeune tous les jours à midi, comme Don Juan ne cesse de le souligner.

Ce ne sont là que quelques-uns des sujets que Don Juan enseigne à Carlos. Il apprend également à devenir accessible au pouvoir, expérimente une bataille de pouvoir et apprend le dernier combat d’un guerrier. Il apprend la démarche du pouvoir et l’art délicat de ne pas faire.

Enfin, il découvre l’anneau du pouvoir et rencontre un adversaire dangereux et « digne », une sorcière du nom de La Catalina.

Vers la fin, Carlos rencontre Don Genaro, un autre sorcier puissant, et lui et Don Juan font disparaître la voiture de Carlos dans les airs.

Carlos est envoyé seul dans les montagnes et « arrête le monde ». Il a une conversation avec un coyote qui parle anglais et espagnol (!). Carlos voit « les lignes du monde ».

Nous comprenons que le temps de Carlos avec Don Juan est terminé, puisqu’il est temps pour ce dernier de quitter ce monde. La tristesse de Carlos est accablante, tout comme celle du lecteur.

C’est un livre incroyable. Les informations/connaissances présentées sont fascinantes et absorbantes. Castaneda présente les informations de manière très détaillée et satisfaisante. Le livre est bien exprimé, même si le contenu est difficile à saisir. (Carlos lui-même ne cache pas qu’il lui est presque impossible de comprendre les « concepts et méthodes » de Don Juan puisque « les unités de sa description étaient étrangères et incompatibles avec les miennes ».)

La lecture des ouvrages de cet auteur va vraiment me manquer quand je les aurai tous parcourus, mais heureusement il m’en reste encore beaucoup à lire. La «réalité séparée» décrite dans ces livres est assez différente de notre réalité quotidienne, c’est donc un voyage incroyable pour le lecteur de se plonger dans ces livres et d’accéder à cette autre réalité, ou monde.

Je vous recommande fortement de lire ce livre qui fait grandir l’esprit !



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