Votre conseiller fiscal connaît-il les règles ? Probablement pas, c’est pourquoi une réforme est nécessaire

Kim Moody : La grande majorité des comptables canadiens n’ont qu’une compréhension très basique du droit de l’impôt sur le revenu.

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La pratique de la fiscalité n’est pas pour les âmes sensibles. La Loi de l’impôt sur le revenu est, de loin, la loi la plus vaste (et probablement la plus complexe) du droit canadien. Il est juste de dire que de nombreux Canadiens croient que la plupart des comptables comprennent la fiscalité. Les comptables dominent la pratique de la fiscalité même si l’interprétation de la loi est une fonction juridique et non comptable.

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Toutefois, la vérité est que la grande majorité des comptables canadiens n’ont qu’une compréhension très élémentaire du droit de l’impôt sur le revenu. Cela peut constituer un réel problème lorsque des conseillers non spécialisés dispensent des conseils fiscaux à des clients qui en dépendent, mais ne comprennent pas que ces conseillers ne sont probablement pas qualifiés pour fournir de tels conseils. C’est le public qui en paie finalement le prix lorsque de tels conseils s’avèrent incorrects.

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Je défends depuis longtemps l’idée que le Canada a besoin d’un titre fiscal pour aider le public à identifier qui sont de véritables fiscalistes et ceux qui ne le sont pas. Il récompenserait également les jeunes professionnels comptables et juridiques qui s’efforcent de véritablement comprendre la loi, la jurisprudence connexe, les postes administratifs et qui s’efforcent continuellement de se tenir au courant.

La pratique de la fiscalité est véritablement une carrière de spécialiste si elle est effectuée correctement et les nouveaux praticiens qui déploient des efforts devraient être reconnus pour leurs efforts. C’est exactement ce que fait une désignation fiscale. D’autres pays, comme le Royaume-Uni et l’Australie, ont introduit depuis longtemps une conseiller fiscal agréé (CTA) pour ces mêmes raisons.

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Le Canada, cependant, a eu une histoire mouvementée en essayant d’introduire une telle désignation. L’effort légitime le plus récent – ​​il y a environ 10 ans – a été mené par le Fondation canadienne de fiscalité (dont je suis l’ancien président) et j’ai étudié les mérites de l’introduction d’une désignation fiscale.

Cet effort a échoué lorsque divers groupes constituants ne se sont pas entendus sur la nécessité d’une désignation fiscale. Un résultat similaire a été obtenu il y a environ 20 ans avec un groupe dirigé par ce qui était alors l’Institut Canadien des Comptables Agréés.

Les cris habituels, trop simplistes, du côté opposé à l’introduction d’une désignation fiscale sont :

Praticiens seniors : « Je n’ai pas besoin d’un titre… cela ne fera rien pour ma carrière établie. »

Grandes entreprises : « Pourquoi devrions-nous payer pour une désignation fiscale et ajouter des coûts alors que nous dominons déjà l’espace ? Et cela contribuerait à légitimer nos petits concurrents.

Médecins généralistes : « Si je n’obtiens pas le titre fiscal, cela aurait un impact matériel et négatif sur ma pratique. »

Il existe également d’autres arguments opposés, mais il suffit de dire que je ne suis pas convaincu. En fin de compte, cela nuit au public lorsque des conseils fiscaux incorrects sont fournis par des praticiens non qualifiés dans des entreprises de toutes tailles.

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Pendant ce temps, le Canada continue de publier de nouvelles lois fiscales incompréhensibles. Il appartient à la communauté des fiscalistes d’interpréter et d’aider les comptables généraux, les avocats et les contribuables à appliquer cette législation. Le système est très proche d’un point critique de non-conformité massive dans plusieurs domaines du droit fiscal.

En termes simples, si les contribuables et leurs conseillers (et même les fiscalistes) ont du mal à comprendre la nouvelle législation, cela peut conduire et mènera à la non-conformité. Le système tombe alors en panne.

Combinez cela avec le déclin important du nombre de diplômés nord-américains des écoles de comptabilité et on se demande combien de nouveaux fiscalistes entreront dans la profession. Les nouveaux praticiens remplaceront-ils les plus âgés qui partent à la retraite ? Aujourd’hui, cela ne ressemble plus à ça.

Où tout cela nous laisse-t-il? Ce qui précède ne fait qu’effleurer un sujet complexe et aux multiples facettes dont le Canada doit commencer à parler. La communauté des contribuables – en particulier le monde des affaires – ne peut pas se permettre d’avoir des problèmes à long terme en essayant de se conformer à une législation fiscale complexe en ne disposant pas des talents nécessaires pour s’y conformer ou planifier correctement.

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Il y a quelques points évidents à l’ordre du jour qui doivent faire partie d’une discussion.

Premièrement, la reconnaissance du fait que la fiscalité est un domaine spécial et unique du droit et de la comptabilité qui mérite d’être reconnu par le biais d’une désignation fiscale. Une telle désignation fiscale, correctement mise en œuvre, contribuerait grandement à aider les nouveaux professionnels à être reconnus pour leurs efforts et à protéger le public afin qu’il soit correctement informé quant aux personnes qualifiées pour les aider dans leurs affaires fiscales.

Le débat devrait également reconnaître que la conformité et les conseils fiscaux ne sont pas le domaine exclusif des grandes entreprises ; Il existe de nombreux excellents fiscalistes dans les petits cabinets, et leurs voix devraient être entendues aussi fort et clairement que celles de leurs collègues des grands cabinets.

Deuxièmement, le gouvernement devrait s’engager depuis longtemps en faveur d’une révision et d’une réforme fiscales globales. Le Canada a connu peu d’examens et de réformes dans un passé récent, mais le dernier effort à grande échelle visant à revoir en profondeur le système fiscal remonte à 61 ans, lorsque la Commission royale sur la fiscalité a été créée.

L’un des principaux objectifs d’une révision/réforme globale devrait être de simplifier de nombreux aspects de notre système fiscal (pour encourager la conformité) et d’augmenter le nombre de conseillers fiscaux qualifiés capables de donner des conseils sur les questions fiscales. En d’autres termes, nous devons augmenter le nombre de conseillers fiscaux qualifiés et visibles pour que notre pays dans son ensemble en profite.

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Sans mesures concrètes, je crains que le lent train de nouvelles lois fiscales incompréhensibles publiées, une baisse significative du nombre de comptables entrant dans la profession et l’absence de reconnaissance visible de la qualité de fiscaliste qualifié finissent par s’effondrer dans un horrible détruire.

Nous devons devancer ce train lent, appliquer les freins et construire rapidement une nouvelle voie afin que le train puisse emprunter un itinéraire meilleur et plus productif.

Kim Moody, FCPA, FCA, TEP, est la fondatrice de Moodys Tax/Moodys Private Client, ancienne présidente de la Fondation canadienne de fiscalité, ancienne présidente de la Society of Estate Practitioners (Canada) et a occupé de nombreux autres postes de direction au sein du secteur canadien. communauté fiscale. Il est joignable au [email protected] et son profil LinkedIn est www.linkedin.com/in/kimmoody.


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