mardi, novembre 26, 2024

Vols : un résumé du roman et une description du guide d’étude

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La version suivante de ce livre a été utilisée pour créer le guide : Tokraczuk, Olga. Vols. Livres Riverhead, 2018.

Flights est un roman composé de 116 vignettes vaguement interconnectées par le voyage et l’évasion de l’encombrement. Les thèmes de ces vignettes impliquent le mouvement contre la stase, le corps humain et le passage du temps. Ces instantanés de parcours sont le fruit d’une collection de curiosités.

Au fur et à mesure que chaque vignette entraîne le lecteur à parcourir le temps et l’espace – ou, comme le décrit le Tokarczuk – l’archipel du temps, le lecteur est présenté à d’autres pèlerins qui varient dans leurs activités, nombre d’entre eux tournant leurs explorations vers l’intérieur de l’anatomie humaine. Mais l’un des thèmes dominants, comme le voyage épique du héros Ulysse dans « l’Odyssée » auquel l’écrivain fait allusion dans plusieurs vignettes, le vrai voyageur ne part pas pour de simples vacances de voyages circulaires, vivant des vies de répétition, mais est plutôt constamment en mouvement, avançant dans le temps linéaire sous forme de quête. D’où le terme « pèlerin ». Dès la première vignette, lorsque le narrateur déclare : « Je me rends compte que je suis coincé », les voyageurs diffèrent dans leur degré d’encombrement par des choses qui les immobilisent, comme la grenouille que le narrateur a disséquée une fois (2). Selon le narrateur, être libre de ces encombrements, mentaux, physiques et spirituels, permet à un être de voyager librement dans la vie.

Pour la narratrice, même une identité est un encombrement, elle s’efforce donc de maintenir l’anonymat lorsqu’elle voyage en évitant les voyageurs qui partagent sa langue maternelle. La maison et ses atours sont les atours les plus puissants, c’est celui qui alourdissait sa famille quand elle était enfant et les condamnait à de petites vacances orbitales. Mais même la religion ou le fait d’avoir des opinions bien arrêtées s’avèrent être des encombrements, étant assimilés à des bagages supplémentaires que l’on doit emporter avec eux, et à travers les vignettes, Tokarczuk écrit sur les voyageurs avec des degrés divers de tels bagages. Ceux qui en ont le moins sont ses plus grands pèlerins, ceux qui en ont le plus ne sont pas du tout des pèlerins.

La narratrice identifie ses piliers de connaissance comme « la physiologie et la théologie », le corps et l’âme. Elle recherche l’unique, le monstrueux, le difforme, les « curiosités » qui se démarquent – et gagnent ainsi l’immortalité – en brisant la norme. et ne répondant pas à une étiquette ou à une identité. Rat imprévisible, fauteuil aux ressorts qui ressortent, ce roman explore les vérités qui se cachent à l’intérieur et ne se découvrent qu’au fil des pèlerinages pour trouver ces exceptions qui défient toute définition. les vignettes sont souvent liées à une autre par un seul mot ou une phrase, comme les «têtes maories» rétrécies mentionnées dans l’une se développe ensuite dans le thème principal d’une vignette qui suit.

Le roman commence avec l’aube de la conscience de soi de la narratrice et le fait qu’elle est coincée, se produisant ironiquement à la tombée de la nuit et l’assombrissement du monde extérieur. La nuit l’enferme et lui montre ainsi les limites de son monde actuel. Ensuite, il y a les expériences de la narratrice avec une rivière lors de son premier voyage qui l’amène à réaliser que le mouvement est la vie, alors que la stase, comme celle que vivent les victimes de la noyade de la rivière, est la mort et la décomposition. Ses années de formation renforcent la découverte qu’elle a faite à la rivière ce jour-là : qu’un voyage, c’est comme entrer dans une rivière, on ne peut jamais entrer deux fois au même endroit. Parce que tout comme l’eau à cet endroit spécifique a bougé, le temps aussi, et donc chaque instant de chaque voyage est unique et ne peut jamais vraiment se répéter. Les constructions du temps elles-mêmes peuvent constituer une charge. Mais ceux qui s’installent, qui vivent dans l’existence circulaire de la répétition des mêmes moments de la vie encore et encore, sont déjà en train de se décomposer.

Au fur et à mesure que le roman progresse, ses vignettes abordent de plus en plus l’aspect spirituel des pèlerinages : des voyageurs adorant des reliques et des parties du corps de saints, des clics de caméra qui sonnent comme des « amen ». Plusieurs des récits les plus longs, interrompus par d’autres vignettes parfois trois ou quatre fois tout au long du livre, aboutissent finalement à des conclusions stimulantes sur la nature du temps, de l’existence, de la religion et de l’immortalité.

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