‘Ce n’est que le début’
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Volkswagen AG explorera des sites au Canada pour construire la première usine de batteries de l’entreprise en Amérique du Nord pour alimenter des véhicules électriques (EV) conformément à un accord que le constructeur automobile a signé jeudi avec le gouvernement canadien.
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L’accord est une extension d’un protocole d’accord précédemment signé entre les deux parties en août qui vise à « approfondir » la coopération sur la construction de véhicules électriques.
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Le directeur général du groupe Volkswagen, Oliver Blume dit dans un communiqué que le Canada était une « option logique pour la construction d’une giga-usine » en Amérique du Nord car le pays offre des conditions « économiques idéales ».
« Ce n’est que le début », a déclaré Blume. « Le marché des véhicules électriques en Amérique du Nord est à un tournant et nous nous engageons à investir dans toute la région. »
L’accord a été signé à un moment où les États-Unis, les grandes économies européennes, le Canada et d’autres économies démocratiques cherchent à déplacer les chaînes d’approvisionnement de leurs industries loin de la Chine, qui domine l’industrie des véhicules électriques, vers des nations plus amicales.
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L’un des meilleurs exemples en est la loi sur la réduction de l’inflation (IRA) récemment adoptée par Washington, qui offre une subvention de 7 500 USD pour les véhicules électriques fabriqués principalement à partir de matériaux provenant d’Amérique du Nord.
Le marché des véhicules électriques en Amérique du Nord est à un tournant et nous nous engageons à investir dans toute la région
Olivier Blume
La législation a été considérée comme une victoire pour l’industrie minière canadienne, qui est ravie de fournir les minéraux essentiels nécessaires à la construction de véhicules électriques. À la fin octobre, le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau a relevé la barre que les étrangers doivent franchir pour rejoindre l’industrie canadienne des minéraux essentiels, affirmant que toute tentative d’une entreprise d’État d’acheter des actifs dans le secteur peut désormais déclencher une section de la Loi sur Investissement Canada qui détermine si les accords qui pourraient être «préjudiciables à la sécurité nationale», nécessitant un long examen.
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Quelques jours plus tard, Ottawa a ordonné à trois entreprises chinoises de se départir de leurs investissements dans trois petites sociétés minières canadiennes de lithium.
La vice-première ministre Chrystia Freeland a utilisé une série de discours cet automne pour souligner la nécessité de «amishoring», une idée qui verrait des alliés démocratiques construire des chaînes d’approvisionnement à travers les économies de chacun et s’attaquer à l’influence des régimes autoritaires dans le secteur de l’énergie.
Tout compte fait, la stratégie semble fonctionner, bien qu’elle n’en soit qu’à ses balbutiements. Outre Volkswagen AG, le pays a également signé un accord similaire avec Mercedes-Benz AG en août lors de la visite du chancelier allemand Olaf Scholz au Canada, bien que Mercedes ne se soit pas encore engagée à effectuer des investissements importants.
Et plus tôt cette année, Ottawa a signé des accords avec le groupe belge de technologie des matériaux Umicore SA, Stellantis NV et LG Energy Solution Ltd. pour construire des usines de cathodes et de batteries.
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La demande de véhicules électriques et d’autres matériaux renouvelables a augmenté ces dernières années à mesure que les pays accélèrent la réalisation de leurs objectifs climatiques.
« Alors que le monde passe à une économie plus propre et plus durable, les travailleurs hautement qualifiés du Canada joueront un rôle clé dans la construction du véhicule écologique de l’avenir. L’annonce d’aujourd’hui entre le Canada et Volkswagen représente un autre grand pas en avant », a déclaré le ministre de l’Industrie François-Philippe Champagne, qui a signé l’entente au nom du gouvernement fédéral, dans un communiqué.
Volkswagen a également déclaré que sa société de batteries PowerCo SE, fondée en juillet, avait signé un accord avec Umicore pour rechercher des moyens de sécuriser les matériaux de cathode, utilisés dans les batteries, en provenance du Canada.
La nouvelle survient quelques semaines après que la société brésilienne Vale SA a signé un accord pour fournir à General Motors Co. 25 000 tonnes de sulfate de nickel de qualité batterie par an à partir de l’usine proposée par le mineur à Bécancour, au Québec.
L’alimentation en nickel sera utilisée dans les cathodes de batterie de GM pour alimenter environ 350 000 véhicules électriques par an.
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