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TORONTO — Les salariés à revenu moyen commenceront à voir une plus grande partie de leur chèque de paie être consacrée aux cotisations au Régime de pensions du Canada à compter de lundi.
Une refonte plus large des pensions a commencé en 2019, alors que le Régime de rentes du Québec et le RPC ont commencé à introduire progressivement des prestations améliorées destinées à fournir davantage de soutien financier aux Canadiens après leur retraite. Jusqu’à présent, les cotisations individuelles – et la part de contrepartie de l’employeur – ont principalement augmenté.
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Le compromis est que les Canadiens finiront par recevoir des prestations plus élevées une fois qu’ils commenceront à toucher leur pension.
Mais à compter de 2024, le RPC prévoit un nouveau deuxième plafond de gains. Pour ceux qui gagnent plus qu’un certain montant, des retenues salariales supplémentaires s’appliquent désormais.
« L’objectif principal de ces changements est de renforcer les avantages sociaux et d’améliorer la stabilité financière globale des futurs retraités », a déclaré Alim Dhanji, conseiller principal en patrimoine chez Assante Financial Management Ltd. à Vancouver.
Auparavant, toute personne gagnant un revenu supérieur au montant de base (actuellement 3 500 $) cotisait une partie fixe de son revenu, jusqu’à un montant maximum (l’année dernière était de 66 600 $) qui augmente légèrement chaque année. Les travailleurs indépendants paient à la fois la part de l’employé et celle de l’employeur.
Depuis cette année, le régime de retraite bonifié comporte désormais deux plafonds de gains.
Le premier niveau fonctionne de manière similaire à l’ancien système : comme avant, les travailleurs cotisent une partie fixe de leurs gains au RPC, jusqu’à un seuil fixé par le gouvernement — pour 2024, il s’élèvera à 68 500 $. Ceux qui gagnent ce montant ou moins ne verront aucun changement dans leurs taux de cotisation actuels.
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Ce qui est nouveau, pour toute personne gagnant plus que ce montant, c’est un deuxième niveau de cotisation qui plafonne à 73 200 $.
Les personnes de ce groupe paient 4 pour cent de plus sur leurs revenus de deuxième niveau, soit le montant qu’ils gagnent entre 68 500 $ et 73 200 $.
Pour 2024, cela signifie un maximum de 188 $ en retenues salariales supplémentaires. Dans l’ensemble, les personnes gagnant plus de 73 200 $ contribueront 300 $ de plus en 2024, par rapport à leur contribution précédente de l’année dernière.
Les politiques bonifiées du RPC, qui continueront d’être mises en œuvre progressivement jusqu’à l’année prochaine, ont été conçues pour augmenter considérablement le revenu de retraite des Canadiens – une augmentation d’un quart de leur revenu admissible à un tiers.
Quiconque a cotisé au RPC depuis 2019 recevra des prestations plus élevées, mais il faudra des décennies pour que tous les effets se matérialisent.
ce sont les travailleurs les plus jeunes qui y gagneront le plus. Les personnes qui prendront leur retraite dans 40 ans verront leurs revenus augmenter de plus de 50 pour cent par rapport aux bénéficiaires de pension actuels.
Dhanji a noté que les changements n’affecteront pas les critères d’éligibilité à la pension de retraite, aux prestations après-retraite, à la pension d’invalidité et à la pension de survivant.
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Le nouveau deuxième seuil affectera aussi bien les employeurs que les employés, a noté Dhanji, puisqu’ils sont tenus de s’aligner sur les cotisations plus élevées de leurs travailleurs.
Les employeurs ont été touchés par cette augmentation progressive depuis 2019, a-t-il déclaré. Entre cette année et 2023, les travailleurs et leurs employeurs ont vu les taux de cotisation augmenter de près d’un point de pourcentage.
Dans le cadre de cette politique, les employeurs canadiens égalent les revenus de retraite de leurs travailleurs. Alors que le montant de la pension est partagé entre l’employeur et les travailleurs, les pigistes et les travailleurs indépendants sont responsables du paiement des deux parts – un total de 11,9 pour cent pour le premier niveau et de 8 pour cent pour le deuxième.
« Du point de vue de la planification financière, les employeurs peuvent être assurés que ces changements sont conçus pour profiter à leurs employés pendant la retraite… contribuant ainsi à un meilleur bien-être financier », a déclaré M. Dhanji.
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 1er janvier 2023.
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