jeudi, décembre 26, 2024

Visage rafraîchi : Izaac Wang transforme son personnage de « Dìdi » en une incarnation plus vulnérable et immature de lui-même.

Izaac Wang, acteur de 17 ans, parle de ses passions, notamment le théâtre et les jeux vidéo, tout en abordant son rôle dans le film *Dìdi*. Il décrit son personnage, Chris, un adolescent taïwanais-américain en quête d’identité, confronté aux défis de l’adolescence et aux attentes parentales. Wang évoque la complexité de son interprétation et les dynamiques émotionnelles puissantes qu’il explore avec sa co-star, Joan Chen, révélant les tensions universelles entre mères et fils.

Sourire aux lèvres, Izaac Wang, confortablement installé dans sa chaise de jeu lors de notre entretien, partage les activités divertissantes qu’il apprécie pendant son temps libre. Il évoque sa passion pour le théâtre au lycée des beaux-arts, son goût pour les mèmes sur son compte Instagram secret, et son enthousiasme pour des jeux vidéo populaires tels que Valorant. Il tient à souligner qu’il ne se considère pas comme une simple copie de Chris, le personnage qu’il incarne dans le film Dìdi, écrit et réalisé par Sean Wang, qui n’est pas membre de sa famille.

Un Personnage Complexe en Quête d’Appartenance

“Je suis très cool,” déclare l’acteur. “Pour les rôles que je joue, je me vois comme une version de moi-même dans un multivers—un peu comme Spider-Man. Chris représente une facette de moi, mais moins impressionnante. C’est un jeune de 13 ans, taïwanais-américain, qui fait face aux défis de l’adolescence dans une quête de reconnaissance, alors qu’il passe les derniers jours d’été avant d’entrer au lycée. Malgré tous ses efforts pour se fondre dans le groupe, ses insécurités l’entraînent souvent à commettre des erreurs dans ses relations, que ce soit avec son béguin, ses amis ou sa famille.

Un Rôle Émotionnel et Engagé

Interpréter ce personnage nuancé est un défi que Wang relève avec brio. À seulement 17 ans, il parvient à capturer l’innocence de l’adolescence tout en explorant les conflits intérieurs de Chris. “Sean est un réalisateur exceptionnel,” explique Wang. “Je n’avais pas l’impression de devoir forcer un sentiment particulier. Une de mes notes préférées à suivre était : ‘Joue la scène comme si tu venais d’être trahi par un ami proche.’ C’est ainsi que nous avons aborde la plupart des moments dramatiques.”

L’une des suggestions de Sean qui l’a aidé à rester ancré dans l’esprit d’un adolescent en proie aux doutes était : “Sois moins cool,” sourit Wang. “Je m’efforce d’être plus sûr de moi, comme mon père me l’a toujours enseigné. Mais pour Chris, je devais atténuer cela, car il est encore immature et vulnérable. Je devais me rappeler, ‘Il faut que je sois moins cool.’ Donc, finalement, on peut dire que je suis plutôt cool.”

Né dans le Minnesota d’un père pharmacien chinois et d’une mère laotienne, Wang a déménagé à Los Angeles à l’âge de trois ans. Bien que ses grands-parents paternels aient eu un parcours théâtral en Chine, ce n’est pas sa famille qui a initialement décidé de sa carrière dans le cinéma ; c’était le destin. Son père, Peter, qui dirige une pharmacie à Moorpark, a eu une discussion fortuite avec un client qui se révélait être un agent de talents pour enfants. “C’était un heureux petit accident, et c’est ainsi que ma passion pour le métier d’acteur a commencé,” raconte Wang. Ce coup de chance l’a conduit à des rôles dans des films comme Good Boys, Clifford le grand chien rouge, et un rôle secondaire dans Raya et le dernier dragon, avant de décrocher son premier rôle principal dans Dìdi.

“Je me souviens avoir pensé qu’après tant de rappels et la bonne connexion que j’avais avec Sean, si je n’étais pas engagé, je ferais exploser sa maison,” plaisante Wang. “Mais une fois que j’ai obtenu le rôle, j’étais aux anges.”

Assumer un rôle principal a ouvert de nouvelles portes pour le jeune acteur. Son premier défi majeur a été de jouer une scène de dispute intense avec la légendaire actrice Joan Chen. Bien que Dìdi mette l’accent sur les maladresses de Chris, le cœur émotionnel du film réside dans la relation complexe entre mère et fils. Au sommet du récit, des tensions éclatent lorsque Chungsing (Chen), la mère de Chris, lui demande de faire de meilleurs choix. Incapable de comprendre ses préoccupations, Chris lui lance une série d’insultes avant de s’en aller. La résilience silencieuse de Chen, couplée à l’énergie émotionnelle de Wang, illustre parfaitement le tiraillement entre les attentes parentales et la rébellion adolescente. “C’est drôle, car cette scène où je crie dans la voiture était ma première rencontre avec Joan Chen,” se souvient Wang. “J’ai du mal à reproduire le même niveau d’émotion en répétant ; c’est parfois difficile, surtout pour des scènes aussi dramatiques.” Pour capturer l’intensité émotionnelle nécessaire, il a choisi de plonger directement dans le moment, tandis que Chen préférait une approche plus méthodique. “Joan voulait vraiment répéter sans cesse,” dit Wang, “mais j’ai pensé que nous pourrions simplement le faire. Finalement, tout s’est bien passé et nous avons réalisé une belle scène.”

En réfléchissant aux thèmes plus profonds de la lutte entre Chris et sa mère, Wang ajoute : “Chris ressent toute cette colère et cette rage adolescente qu’il ne peut pas exprimer, et la seule personne à qui il s’en prend est sa mère.”

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