Virginia Roberts Giuffre sera interviewée par l’avocat du prince Andrew dans une affaire de sexe

Virginia Roberts Giuffre sera interrogée sous serment dans un lieu « neutre » à Londres le 10 mars – AP/Bebeto Matthews

L’accusatrice du duc d’York sera interrogée sous serment en avril au sujet de son affirmation selon laquelle elle aurait été violée et abusée sexuellement par le duc à l’âge de 17 ans.

Andrew Brettler, l’avocat du prince Andrew, interrogera en personne Virginia Roberts Giuffre soit aux États-Unis, soit dans son Australie natale.

La date a été convenue au cours des dernières 24 heures après que l’équipe juridique du duc a exprimé sa frustration de ne pas s’être engagée sur un délai.

Mme Giuffre, 38 ans, a allégué qu’elle avait été abusée sexuellement ou violée par le duc à trois reprises en 2001, alors qu’elle avait 17 ans. Elle demande des dommages-intérêts non spécifiés.

Sa demande civile doit être entendue par un jury à New York cet automne.

Le duc sera interrogé sous serment dans un lieu « neutre » à Londres le 10 mars.

David Boies, pour Mme Giuffre, devrait se rendre au Royaume-Uni pour effectuer la déposition de sept heures, qui pourrait s’étendre sur deux jours.

Il est coaché ​​pour l’entretien par son équipe juridique et ses conseillers basés au Royaume-Uni.

Sa performance désastreuse sur Newsnight en novembre 2019 a fait craindre qu’il ne fonctionne pas bien sous pression.

Les avocats pourraient « piéger » le duc

Des experts juridiques ont averti que M. Boies, l’avocat de Mme Giuffre et un maître dans l’art de recueillir des dépositions, « piégerait » le duc, potentiellement à son insu.

L’avocat de haut niveau interrogera ensuite Shukri Walker, une femme qui aurait vu le duc et Mme Giuffre ensemble dans une boîte de nuit londonienne le premier soir où il l’aurait agressée, et Robert Olney, l’ancien écuyer du duc.

M. Brettler interrogera également le mari de Mme Giuffre et son psychologue alors que chaque partie cherche à rassembler des preuves.

La déposition du duc pourrait être rendue publique même s’il s’installe à l’amiable, ce qui laisse entrevoir la possibilité qu’il puisse tenter de conclure un accord financier avec Mme Giuffre dans les prochaines semaines.

Des experts juridiques ont averti qu’il faisait face au « risque très réel » que son contenu puisse éventuellement devenir public, soit dans le cadre des preuves présentées au procès, soit descellé par un tribunal dans le cadre de procédures distinctes ou ultérieures, soit même divulgué.

Tout accord de règlement devrait valoir environ 10 millions de livres sterling. M. Boies a longtemps insisté sur le fait qu’un tel accord ne pourrait être conclu que si le duc reconnaissait sa responsabilité, mais dans une interview au Telegraph le mois dernier, il a indiqué que Mme Giuffre pourrait accepter un règlement purement financier s’il est « assez important pour être une justification ».

Le juge Lewis Kaplan a ordonné aux avocats du duc et de Mme Giuffre de déposer une mise à jour écrite conjointe sur le processus de découverte d’ici le 7 mars.

Le rapport doit inclure des informations sur l’état des auditions des témoins, les demandes de documents et les calendriers prévus.

Le processus de collecte de preuves doit être achevé d’ici le 14 juillet.

Le 29 mars, le duc apparaîtra en public aux côtés de la reine et du reste de la famille royale pour un service d’action de grâces pour le duc d’Édimbourg à l’abbaye de Westminster.

Bien qu’il ait été dépouillé de tous les patronages royaux et effectivement limogé en tant que membre de la famille royale, le duc sera présent en tant que « citoyen privé » et membre de la famille.

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