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OTTAWA — La juge de paix Julie Lauzon sera de retour à la magistrature à la suite d’une décision de la Cour d’appel de l’Ontario en sa faveur, qui a jugé injuste la punition qu’elle a reçue pour avoir écrit une chronique de 2016 critiquant le système de libération sous caution du Canada.
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Un conseil d’examen avait précédemment recommandé que Lauzon soit démis de ses fonctions après que la chronique du National Post ait suscité des plaintes du ministère du Procureur général de l’Ontario.
Lauzon a contesté la décision, arguant que son indépendance judiciaire était menacée en raison de plaintes émanant du gouvernement et qu’elle était protégée par le droit à la liberté d’expression.
La cour d’appel a conclu que des erreurs avaient été commises dans la procédure et a réintégré Lauzon, réduisant sa peine à une suspension rétroactive de 30 jours sans solde.
Il a constaté que son article identifiait avec précision les vrais problèmes des tribunaux de libération sous caution du Canada, et qu’elle « puisait dans un puits profond de mécontentement justifiable » en critiquant le système.
L’avocat Lawrence Greenspon, qui représentait Lauzon, a déclaré que le jugement était une « justification complète ».
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La décision de jeudi a déclaré que la situation qui a motivé la décision initiale de destituer Lauzon de ses fonctions ne reflétait pas la barre haute établie pour une telle recommandation.
« Lauzon est profondément engagé dans l’amélioration du système de justice », indique la décision.
Greenspon a déclaré que le fait que les plaintes provenaient des bureaux de la Couronne violait la séparation des pouvoirs et violait l’indépendance judiciaire.
« Vous ne pouvez pas avoir une branche du gouvernement qui se plaint de la justice au point qu’elle finisse par perdre son emploi », a-t-il déclaré.
La décision de la Cour d’appel a déclaré qu’il était possible de voir la destitution de Lauzon « comme un exemple de l’ingérence réussie du pouvoir exécutif, au sein duquel fonctionnent les procureurs de la Couronne, contre les officiers de justice qui contestent la conduite des procureurs de la Couronne dans les salles d’audience ».