vendredi, novembre 22, 2024

Villes fantômes : des harmonies pour apaiser les reflux gastriques

Des villes en Allemagne, notamment dans le Brandebourg, cherchent à revitaliser leurs centres-villes face à la vacance commerciale. Des initiatives innovantes émergent, telles qu’un magasin automatisé et un espace culturel à Oderberg, ainsi qu’une pharmacie animée par des concerts de piano à Görden. Ces projets visent à transformer les lieux d’achat en espaces de rencontre, répondant ainsi aux défis posés par la fermeture de grandes enseignes et le passage au commerce en ligne.

De nombreux centres-villes rencontrent des difficultés avec leurs locaux vacants. Dans le Brandebourg, un magasin de quartier automatisé, un pharmacien pianiste et un kiosque de cornichons marinés visent à redynamiser ces zones.

Le shopping demeure la raison principale pour laquelle les gens se déplacent vers le centre-ville ou y viennent en voiture, comme le révèle une récente étude de la Fédération allemande du commerce et de l’industrie (HDE). Environ 70,8 % des participants ont mentionné le shopping comme leur motivation principale, tandis que près de 60 % ont également évoqué la fréquentation de restaurants et de cafés comme un motif important de leur visite.

L’augmentation du taux de vacance dans de nombreux centres-villes est visible, notamment en raison de la faillite de chaînes de magasins. Les petites communes, en particulier, se retrouvent rapidement dans une situation délicate : la fermeture du dernier supermarché peut altérer l’identité d’une localité. Il ne s’agit pas seulement de consommation ; ces espaces sont aussi des lieux de socialisation.

La fermeture des grandes chaînes laisse les centres-villes en difficulté. Les concept stores peuvent-ils apporter une solution ?

Une nouvelle vie à Oderberg

Dans tout le pays, des initiatives créatives émergent pour remédier à cette situation, en particulier dans le Brandebourg. À Oderberg, une petite ville du nord-est, un duo d’entrepreneurs atypiques se lance dans un projet commercial original. Kai Kreutzmann, 25 ans, boulanger local, et Artur Albrecht, marionnettiste et comédien basé à Berlin, ont uni leurs forces.

Face à la fermeture successive des magasins et à la dégradation de l’atmosphère locale, ils ont décidé d’agir. Le résultat est un commerce associant vente de produits et programme culturel. « Il s’agit avant tout de créer un lieu de rencontre », déclare Albrecht. La boulangerie se trouve à droite du magasin, tandis qu’à gauche se situe un kiosque proposant des sucreries, produits régionaux, cornichons marinés, timbres et rouleaux de papier toilette, ainsi que des produits alimentaires ukrainiens et arabes.

Une pièce est transformée en cybercafé, avec la possibilité d’envoyer des fax et des emails. Six mois auparavant, ils avaient réalisé un sondage auprès des habitants d’Oderberg sur leurs besoins. Les réponses ont guidé la création de leur commerce.

La boulangerie de Kreutzmann se distingue par sa méthode artisanale de cuisson au bois, utilisant du bois de résineux. Les produits offerts ici ne sont pas des produits bon marché mais de qualité supérieure.

De plus, la présence d’un artiste parmi les gérants permet d’organiser régulièrement des spectacles de marionnettes. Le désir de créer des liens sociaux à travers leur projet est palpable. Lors de l’inauguration il y a trois semaines, la place du marché était bondée, une démonstration du besoin de tels lieux après des années de déclin.

Le magasin ‘Emma’s Kaufhalle’, entièrement automatisé, a ouvert à Teschendorf, une petite localité au nord de Berlin, après la fermeture du supermarché qui avait salement impacté la communauté.

Un supermarché innovant dans le Löwenberger Land

Inauguré le 1er juillet, ‘Emma’s Kaufhalle’ propose une expérience de shopping sans personnel, permettant aux clients de sélectionner des produits via des écrans tactiles. Ils peuvent payer par carte, puis récupérer leurs courses sur un tapis roulant. Bien que le contact humain soit absent, les résidents apprécient la possibilité d’accéder à des produits locaux dans leur zone rurale, sans que les prix ne soient plus élevés que dans un supermarché traditionnel, indique Patrick Scheuermann, l’un des gérants.

Le service de commande à domicile est particulièrement prisé par les personnes âgées, qui peuvent prendre leur temps pour consulter les offres, grâce à l’utilisation de loupes. Après avoir passé leur commande numérique, elles reçoivent un code QR pour récupérer leurs achats.

Selon Scheuermann, ce sont souvent les personnes âgées qui s’adaptent le mieux à ce concept numérique, même si le magasin était initialement pensé pour une clientèle plus jeune. Le logo du magasin arbore une dame âgée avec un style moderne, illustrant le mélange du classique et du contemporain.

Un autre point fort d

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