Alison, enseignant, tombe amoureuse de Mark, un homme séduisant rencontré dans un centre communautaire, mais il disparaît mystérieusement, laissant une lettre de départ. Sa quête de réponses révèle que Mark est un policier sous couverture impliqué dans une opération d’espionnage de longue durée, affectant plus de 60 femmes. Le scandale, coûtant 88 millions de livres, fait l’objet d’une enquête publique depuis près d’une décennie et inspire une série documentaire sur les histoires de ces femmes.
APRÈS avoir succombé au charme d’un homme attentionné qu’elle a croisé dans un centre communautaire, Alison s’est engagée dans une romance pleine de passion et d’intensité.
Alors qu’elle rêvait de construire un avenir avec Mark Cassidy, imaginant une vie de famille épanouie avec des enfants, celui-ci a mystérieusement disparu, laissant derrière lui une lettre annonçant son départ à l’étranger.
Sa quête de réponses a révélé une vérité troublante : l’homme de ses rêves n’était pas celui qu’il prétendait être, mais un policier sous couverture.
Ce n’était pas un incident isolé, mais le fruit d’une politique secrète où une unité spéciale de policiers sous couverture a espionné des citoyens pendant quatre décennies.
Plus de 60 femmes se sont retrouvées piégées dans des relations intimes avec des agents qui ignoraient qu’ils participaient à des opérations clandestines.
Ces agents utilisaient de fausses identités, empruntant les noms et dates de naissance d’enfants décédés.
Le « scandale des spycops » est l’objet d’une enquête publique qui dure depuis près de dix ans, coûtant 88 millions de livres, et est désormais le thème d’une captivante série documentaire en trois parties pour ITV1 et ITVX. Le Scandale des policiers sous couverture : Amour et mensonges révélés, commence ce soir et met en lumière les récits de ces femmes pour la première fois.
Une romance inattendue
Alison, enseignante dans un lycée, était dans la fin de la vingtaine lorsqu’elle a rencontré Mark, un nouvel arrivant dans son groupe politique au centre communautaire. Elle se souvient : « Il était costaud, avec des cheveux courts et un charmant accent de Liverpool. Il m’a tout de suite séduite en se présentant comme menuisier. »
« Une nuit, après une sortie au pub, je l’ai invité chez moi pour un verre, et c’est ainsi que notre relation a commencé. Mark était un petit ami formidable. Nous partagions des valeurs communes et il était très impliqué dans les campagnes anti-fascistes et pour la justice sociale. »
« Avec son ancienne camionnette, il transportait les membres du groupe après les réunions. C’était un homme qui faisait rire et j’ai filmé de nombreux moments passés ensemble. »
« Mon jeune neveu et ma nièce l’adoraient, et je voyais en lui un futur père. Je rêvais d’une vie avec lui, mais je sentais qu’il y avait des choses qu’il ne partageait pas. »
« Un jour, en fouillant dans sa veste, j’ai trouvé une carte bancaire à un nom étrange. Quand je lui ai demandé, il s’est justifié en disant qu’il l’avait achetée à quelqu’un dans un pub. J’ai voulu le croire. »
Le choc de la réalité
En 1999, après cinq années ensemble, Alison souhaitait ardemment fonder une famille, mais Mark évitait le sujet. Elle se sentait de plus en plus inquiète pour leur avenir.
« Un jour, en rentrant chez moi, j’ai découvert une lettre sur la table. Sans même la lire, j’ai su que c’était une lettre de rupture. Mon monde s’est effondré, j’étais inconsolable. »
Cherchant des explications, elle s’est tournée vers un ami travaillant au bureau des passeports. « Il a découvert que le nom de Mark était lié à quelque chose de bizarre, mais je ne savais pas encore de quoi il s’agissait. »
Plus tard, elle a appris que Mark faisait partie d’une unité de police sous couverture surveillant des militants de gauche. Une conversation avec un autre membre du centre communautaire a éveillé des soupçons en elle.
« Il me posait des questions étranges sur Mark, évoquant la possibilité qu’il soit un espion. À ce moment-là, tout a commencé à prendre sens. Je n’avais jamais rencontré sa famille, et il évitait de partager des détails sur son passé. »
« Mais autour de moi, peu de gens prenaient mes doutes au sérieux. Mon frère m’a dit que Mark m’avait quitté parce que j’étais trop exigeante, me conseillant de ne pas imaginer des histoires d’espionnage. »