Vass Bednar: Pourquoi le rachat de Shaw par Rogers pourrait un jour conduire à une plus grande concurrence

L’approche stratégique du Canada pour favoriser une concurrence vigoureuse s’est approfondie avec l’approbation de l’entente entre Rogers et Shaw

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Parfois, l’histoire a un peu de symétrie.

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Le même jour, la consultation fédérale sur la L’avenir de la politique de la concurrence au Canada conclu, le ministre François-Philippe Champagne a fait une déclaration concernant la concurrence dans le secteur des télécommunications. Cette déclaration informait les Canadiens que le ministre avait obtenu « des engagements sans précédent et juridiquement contraignants de la part de Rogers et de Vidéotron ».

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La nouveauté de cette déclaration est double. Premièrement, parce qu’il s’agissait d’une fusion dans le domaine des télécommunications, le ministre avait le dernier mot concernant le transfert potentiel des licences de spectre de Freedom Mobile à Vidéotron de Quebecor Inc. — le ministre n’a pas un tel pouvoir pour d’autres examens de fusion — et deuxièmement, parce qu’il a introduit une responsabilité légitime pour bon nombre des réclamations faites par les parties à la fusion lors de l’examen de la fusion. Ce niveau de responsabilité n’existait pas auparavant.

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L’annonce a été ridiculisée en ligne par des experts de l’industrie qui sont exaspérés que cet accord semble sans force. À l’instar de la consultation sur la concurrence au Canada, le ministre aura besoin de notre aide pour concrétiser ces engagements. L’un des plus grands résultats de la saga Rogers Communications Inc.-Shaw Communications Inc. est la façon dont elle semble avoir réinitialisé les attentes des citoyens et engendré une portée de chiens de garde de la concurrence qui continueront de surveiller les résultats de cette fusion.

À un moment donné, le 31 mars 2023 devrait être commémoré dans une Minute du patrimoine sur écran partagé pour le Canada – un moment où notre approche politique visant à favoriser une concurrence vigoureuse dans tout le pays s’est approfondie et est devenue une priorité plus constante, tout en bénissant les plus grands fusion dans l’histoire de la nation.

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Pourtant, bien qu’il y ait eu des lueurs d’un accent sur la concurrence dans le budget du mois dernier – à savoir, la lutte contre les frais indésirables (fantastique) et l’engagement envers le droit à la réparation (prometteur, quoique en retard) – nous restons loin de l’approche pangouvernementale à la politique et à l’application de la concurrence que l’administration Biden a lancées avec succès. Nous continuons également de manquer d’un championnat politique soutenu de compétition au Canada.

De plus, le Bureau de la concurrence a la possibilité de devenir un communicateur encore meilleur auprès du grand public. Le commissaire, Matthew Boswell, a surpris de nombreux observateurs par l’agressivité avec laquelle il a poursuivi la fusion Rogers-Shaw. Même s’il a perdu, Boswell a alimenté le débat sur la concurrence à un niveau que nous n’avions vraiment jamais vu auparavant.

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Pourtant, le document de consultation publié avec l’examen de la politique est très technique. De plus, il y a le contexte structurel quelque peu étrange où le bureau a publié 50 idées politiques pour la réforme en tant que contribution à la consultation globale. Bien que cette articulation soit nouvelle et courageuse, elle risque de positionner le bureau comme étant en opposition avec le gouvernement qui le supervise lorsque (ou si) certains changements ne sont pas apportés. En effet, la mécanique du bureau étant imbriquée au sein du ministère de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique est devenue encore plus confuse tout au long des différentes étapes de la fusion Rogers-Shaw.

Qu’est-ce que cela signifiera pour le Canada d’être plus sérieux au sujet de la concurrence, au-delà de cette déclaration du ministre? En 2020, le bureau a publié un Guide d’évaluation de la concurrence, qui est essentiellement un processus de concurrence ancré dans l’analyse comparative entre les sexes et un exercice qui peut être intégré à toutes les décisions stratégiques de l’ensemble du gouvernement. Cela pourrait rapprocher le Canada de cette approche globale et pangouvernementale et élargir la conversation publique au-delà du bureau et du CRTC, comme cela a été le cas avec Rogers-Shaw.

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On imagine que les responsables des politiques dans d’autres juridictions recherchent « Canada » et « concurrence » sur Google pour voir ce que nous faisons avec le dossier. La montée en puissance a été lente, mais les progrès semblent prometteurs. Cela dit, nous avons été entièrement laissés de côté par les dernières Recueil des approches du G7 pour améliorer la concurrence sur les marchés numériques parce que nous ne prenons pas de mesures politiques notables.

Peut-être que le processus de révision législative sera le ying du yang Rogers-Shaw. Mais ce ne sera pas seulement une approche pangouvernementale qui revitalisera la concurrence au Canada. Cela nécessitera une contribution, une pression et une attention de la part du reste d’entre nous – des mains visibles sur le marché – pour faire cette différence.

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