Vampire humaniste cherchant à examiner une personne suicidaire consentante

Vampire humaniste cherchant à examiner une personne suicidaire consentante

À un moment donné, cela arrive à presque tous ceux qui ont déjà mangé de la viande : vous regardez un documentaire, lisez un article ou entendez l’histoire d’un ami et vous vous sentez soudain mal à l’aise à cause de toutes les créatures autrefois vivantes que vous avez consommées. Certains deviennent végétaliens ou végétariens, d’autres décident de vivre avec la culpabilité. Mais personne confronté à ce dilemme moral n’est jamais mort parce qu’il n’a pas mangé de viande – ce qui place Sasha (Sara Montpetit), le personnage central de Vampire humaniste à la recherche d’une personne suicidaire consentante, dans une catégorie éthique qui lui est propre.

Vous voyez, c’est parce que Sasha n’est pas une personne ordinaire. C’est une vampire qui, à l’âge de 68 ans, est expulsée de chez elle par des parents qui ne peuvent plus se permettre le refus de leur fille de tuer des humains pour se nourrir. Le titre amusant et explicite du premier long métrage d’Ariane Louis-Seize raconte exactement comment Sasha surmonte cet obstacle : sans les poches de sang soigneusement emballées que son père et sa mère lui fournissent chaque semaine, Sasha se contente de manger ceux qui ne veulent plus vivre, avec Paul (Félix-Antoine Bénard) étant le premier sujet de son expérience intelligente.