L’une des grandes choses qui distingue le prochain Steam Deck de Valve des autres ordinateurs de poche pour PC est son choix de système d’exploitation : le deck est basé sur Linux, par opposition au roi du jeu sur PC établi de longue date et gourmand en batterie, Windows. La couche de compatibilité Proton de Valve pour Linux est son atout pour faire tourner des jeux auparavant uniquement Windows sur le système d’exploitation sans les porter individuellement, et représente également une lueur d’espoir pour les joueurs sous Linux qu’un lancement réussi du Steam Deck pourrait apporter compatibilité retrouvée et attention au système d’exploitation pour les jeux.
Un article récent de Gaming On Linux a mis en lumière le processus de test de compatibilité de Valve et son évolution. Jusqu’à récemment, Valve a toujours privilégié Proton, même lorsqu’un jeu a déjà une version Linux native. Le portail 2 de Valve, par exemple, a un environnement d’exécution Proton recommandé sur SteamDB, même si son port Linux est sorti en 2014.
Valve a maintenant mis à jour sa politique et sa documentation pour les développeurs afin d’indiquer qu’il accordera la priorité aux tests de la version Linux native d’un jeu et n’exécutera le jeu via Proton que s’il « échoue aux tests de compatibilité ou rencontre des problèmes importants ».
À première vue, cela semble être une décision logique, mais certains commentateurs ont exprimé des inquiétudes concernant certains ports Linux. Par exemple, Borderlands 2 a une version fonctionnant nativement sur Linux, mais pas son DLC final. Un autre membre de la communauté a cité des jeux OpenGL plus anciens qui verraient probablement de meilleures performances s’exécuter sur l’API Vulkan via Proton.
Cet article HowToGeek de la fin de l’année dernière recommande aux joueurs Linux d’opter pour Proton même si un jeu a un port Linux natif (les utilisateurs Linux peuvent choisir entre les deux dans un menu déroulant dans Steam.) Le raisonnement de l’auteur est que la plupart des ports Linux des développeurs sont un préoccupation secondaire, ce problème de DLC Borderlands 2 en étant un parfait exemple. Proton, d’autre part, est d’une importance capitale pour le pari de Valve sur le Steam Deck, et en tant que tel, ils ont tout intérêt à s’assurer que c’est une expérience aussi soignée que possible.
En fin de compte, je m’attendrais toujours à ce que ce changement dans les tests soit une évolution principalement positive. Les utilisateurs de Steam Deck et de Linux continueront d’avoir la possibilité de choisir entre l’environnement d’exécution Linux de Proton et de Steam, et les tests de Valve pourraient même détecter des problèmes tels que l’écart DLC de Borderlands 2. L’ensemble de ce processus rappelle certainement à quel point il a été compliqué de jouer sur Linux dans le passé, et comment Proton pourrait être tout autant une force perturbatrice que le Steam Deck lui-même.