Les élections fédérales de 2025 révèlent une CDU déçue, obtenant seulement 28,52 % des voix, malgré des attentes plus élevées. Friedrich Merz, critiqué pour ses choix, fait face à des défis dans la formation d’une coalition, notamment avec le SPD, jugé insatisfait de son attitude. L’Union souhaite des négociations rapides pour un gouvernement stable, abordant des enjeux clés tels que l’économie et la défense. Merz devra naviguer avec compétence entre les intérêts de plusieurs partis pour réussir.
Élections Fédérales de 2025
Entre célébration et négociation : le parcours pour former un gouvernement au sein de l’Union se dessine clairement. Cependant, les résultats laissent un goût amer – il y avait tant de potentiel inexploité. Quelle est la place de Merz, le leader de la CDU, dans cette dynamique ?
En arrivant au Konrad-Adenauer-Haus juste avant minuit ce dimanche, on pourrait s’interroger : où est l’effervescence ? Victoire électorale ? Les couloirs sont presque vides, quelques groupes épars flânent encore. Le noyau des fêtards danse, mais même cela semble manquer d’énergie. La direction du parti s’est presque entièrement éclipsée. Même Daniel Günther, le ministre-président du Schleswig-Holstein, habituellement présent aux festivités, se dirige vers la sortie.
Ce n’est pas vraiment le ‘Rambo Zambo’ tant attendu par Merz. Cela reflète plutôt l’état d’esprit du parti : cela aurait pu être plus, cela aurait dû l’être. L’objectif clair était d’atteindre plus de trente pour cent, mais finalement, la CDU se contente de 28,52 %.
Analyse des Réactions de l’Union
Résultat provisoire des élections fédérales : l’Union remporte 28,52 % des voix.
Le Rôle de Merz
Pourquoi le résultat n’est-il pas meilleur ? Les réponses officielles sont d’une étonnante uniformité. Les électeurs, frustrés par la politique actuelle, se sont éloignés du centre. Cependant, peu osent le dire, mais un élément clé reste à l’esprit : le candidat à la chancellerie. Merz, en comparaison avec d’autres prétendants, n’est pas le plus populaire. Ses choix durant cette campagne ont été largement critiqués.
Son acceptation de quelques voix de l’AfD, peu avant les élections, pour un durcissement de la politique migratoire a heurté de nombreux membres de l’Union. Monika Grütters, ancienne ministre de la Culture, s’est exprimée lors de la soirée électorale, soulignant qu’elle aurait souhaité que son parti reste ancré au centre. Les précédentes campagnes régionales ont montré que ‘l’orientation vers la droite’ n’était pas fructueuse. Cette question a été soulevée maintes fois durant la soirée électorale.
À la lumière des résultats, la réponse semble être : non. La polarisation a permis à la gauche de réaliser une percée inattendue, tandis que l’AfD se renforce à l’est, laissant la CDU sans aucun mandat direct. Le SPD, unique partenaire de coalition envisageable, reste durablement insatisfait en raison de l’attitude de Merz.
Analyse des Votes
Qui a réellement soutenu l’Union ? Quels électeurs le SPD a-t-il perdus ? Qu’en est-il des transferts vers l’AfD ?
Responsabilité du SPD
Au matin suivant les élections, le nettoyage a débuté au Konrad-Adenauer-Haus. La direction du parti circule entre les tentes et les journalistes en attente d’une réunion. Chacun semble soulagé qu’une coalition avec le SPD soit mathématiquement possible. Après une campagne éprouvante, le ton devient plus conciliant. Pour Thorsten Frei, directeur parlementaire de l’Union, une coalition avec le SPD est essentielle pour un gouvernement efficace.
Il espère que cette alliance permettra de surmonter le blocage des réformes intérieures et de répondre aux ‘défis extérieurs croissants’. Personne parmi les dirigeants de la CDU ne croit que le SPD refuse son rôle de partenaire junior, surtout dans le contexte actuel. L’Union compte sur la ‘responsabilité d’État’ des sociaux-démocrates.
L’Union se positionne comme la force dominante des élections fédérales.
L’Union Accélère les Négociations
Karin Prien, vice-présidente de la CDU, est convaincue que le pays a besoin d’une ‘formation gouvernementale rapide et stable’. L’Union souhaite accélérer le processus : des discussions exploratoires sont prévues pour le milieu de la semaine prochaine, avec l’objectif de former un gouvernement avec le SPD d’ici Pâques. Des enjeux cruciaux tels que l’économie, la migration, l’Ukraine et la défense doivent être traités sans tarder.
Le schéma pour le futur gouvernement est déjà en place, mais la rapidité de la social-démocratie sera-t-elle à la hauteur ? L’Union promet des ‘discussions respectueuses et confidentielles’. Toutefois, le succès de cette démarche dépendra aussi des compétences de négociation de Friedrich Merz. Fini le temps des exigences extrêmes. S’il souhaite accéder à un poste d’État élu pour la première fois, il devra faire preuve de compromis. Sur le chemin vers le bureau du chancelier, Merz devra habilement jongler avec les intérêts de la CDU, de la CSU et du SPD.
Attentes envers le Nouveau Gouvernement
Ce sujet a été rapporté par tagesschau24 le 24 février 2025 à 10h00.