Christian Kälin propose un projet ambitieux de ville modèle pour réfugiés, visant à accueillir 20 000 personnes dans un premier temps, avec un objectif d’un million à long terme. Malgré un coût initial de 700 millions de dollars, il cherche des investisseurs pour concrétiser cette vision, qui allie innovation humanitaire et opportunités économiques. En s’inspirant du modèle canadien, Kälin souhaite intégrer les réfugiés dans l’économie locale, transformant ainsi une crise en opportunité.
Un Projet Visionnaire pour les Réfugiés
Christian Kälin brandit une carte, indiquant l’emplacement de sa ville modèle dédiée aux réfugiés. Avec une superficie comparable à celle de plusieurs milliers de terrains de football, il affirme : « Une fois que l’État nous accordera son approbation, nous aurons surmonté l’obstacle majeur ».
Le véritable défi réside dans la recherche d’investisseurs, malgré un coût initial estimé à au moins 700 millions de dollars. À terme, cette ville devrait accueillir 20 000 personnes dans sa première phase, avec une ambition de porter ce chiffre à un million sur le long terme.
Un Réseau Puissant et une Réponse à la Crise Migratoire
Le projet de Kälin, qui vise à créer un nouveau Hong Kong pour les réfugiés, semblait auparavant idéaliste. Lors d’une table ronde récente à Davos, il a su convaincre ses détracteurs. Les discussions animées entre entrepreneurs et investisseurs ont mis en lumière l’importance de la connectivité, un aspect crucial pour attirer des financements. Samih Sawiris, un homme d’affaires égyptien, a même évoqué la nécessité d’un accès rapide à l’aéroport le plus proche.
Avec l’augmentation alarmante du nombre de réfugiés, dépassant les 100 millions dans le monde en seulement dix ans, la nécessité d’une politique migratoire innovante se fait ressentir. Selon Kälin, sa vision d’une ville pour réfugiés n’est pas uniquement humanitaire, mais également économique. Il souhaite offrir à ces individus des droits de propriété, la possibilité de travailler légalement, et un cadre qui leur permet de contribuer activement à la société.
Ce modèle pourrait s’inspirer du Canada, qui cible des migrants qualifiés pour soutenir le développement économique. En réponse à une crise migratoire croissante, un réajustement des politiques est plus que jamais essentiel, comme l’a souligné Peter Maurer, ancien président du CICR.
Pour Kälin, sa proposition représente une approche novatrice dans un contexte où le besoin d’une solution durable et pragmatique est urgent. En intégrant les réfugiés dans le tissu économique, il espère transformer une crise en une opportunité pour tous.