Une femme nigériane, après huit tentatives d’asile, a obtenu le droit de rester au Royaume-Uni grâce à ses liens avec un groupe séparatiste. La décision de la juge Loughran souligne la reconnaissance de sa peur de persécution, bien que le groupe soit considéré comme terroriste au Nigéria. Parallèlement, des débats sur les demandes d’asile se intensifient, notamment concernant une famille de Gaza et un père condamné, mettant en lumière la nécessité d’une politique d’immigration plus claire.
Une Décision Controversée sur l’Asile au Royaume-Uni
Une femme nigériane de 49 ans, ayant tenté à huit reprises d’obtenir l’asile, a récemment réussi à obtenir le droit de rester au Royaume-Uni après avoir été liée à un groupe séparatiste. La juge du tribunal supérieur, Gemma Loughran, a accordé ce droit, reconnaissant que la demandeuse avait été malhonnête concernant ses affiliations politiques. Selon la juge, son engagement avec le Peuple autochtone de Biafra (IOPB) visait uniquement à renforcer sa demande d’asile.
Arrivée au Royaume-Uni en 2011, la femme a rejoint le groupe en 2017. Bien que l’IOPB soit accusé de violence contre l’État nigérian et soit classé comme organisation terroriste en Nigeria, il n’est pas interdit au Royaume-Uni. La juge Loughran a déterminé que l’implication de la requérante avec ce groupe indiquait qu’elle avait une « peur fondée de persécution » selon les normes des droits de l’homme. Après avoir vu son droit de séjour refusé pendant dix ans, elle avait multiplié les appels, y compris des allégations de traite des êtres humains.
Les Débats autour des Demandes d’Asile
Cette décision intervient dans un contexte où un père condamné pour des infractions sexuelles sur mineurs a échappé à la déportation vers le Pakistan. Un juge a jugé que cela serait « indûment sévère » pour ses jeunes enfants. Cet homme, qui a obtenu l’anonymat, avait été emprisonné pendant 18 mois après avoir tenté de solliciter des relations sexuelles avec des filles mineures. Un tribunal a statué qu’il ne devait pas être renvoyé en raison de l’impact sur ses enfants.
Le débat autour des demandes d’asile a pris de l’ampleur, notamment avec le Premier ministre et Sir Keir Starmer s’engageant à combler une « faille juridique » qui a permis à une famille de Gaza de rester au Royaume-Uni. Bien que le ministère de l’Intérieur ait rejeté leur demande de rester avec leur frère vivant au Royaume-Uni, un juge supérieur a jugé que leur situation était « extrême et menaçante pour la vie ». Cette décision a suscité des critiques, avec des politiciens soulignant la nécessité d’une politique d’immigration claire et rigoureuse.
Le Premier ministre a affirmé que c’était au gouvernement de définir les règles sur l’immigration, insistant sur le fait qu’une telle politique devait être déterminée par le Parlement. En réponse aux préoccupations soulevées, il a souligné que des millions de personnes dans le monde sont dans des situations désespérées, mais que la Grande-Bretagne ne pouvait pas accueillir tout le monde.