« Les patientes sont confrontées à la peur de développer un cancer dans le sein opposé et, à l’avenir, de subir une mammographie de dépistage systématique tous les six mois ou tous les ans après leur premier cancer pour rechercher la présence d’un deuxième cancer dans le sein opposé », a déclaré le Dr Giannakeas.
« Si elles développent un cancer dans le sein opposé, elles devront alors subir un traitement supplémentaire, comme une intervention chirurgicale, éventuellement une radiothérapie ou une chimiothérapie. Elles doivent donc penser à toutes ces choses qui pourraient potentiellement se produire plus tard. Elles (celles qui choisissent la mastectomie bilatérale) décident finalement qu’elles veulent éviter tous ces scénarios potentiels en retirant simplement le sein opposé. »
Ces nouvelles données peuvent aider les patientes atteintes d’un cancer du sein à réfléchir à d’autres options, surtout si la mortalité est leur plus grande crainte. Sur le plan théorique, le Dr Giannakeas constate un décalage entre les données et ce qui est déjà accepté comme valable en termes de traitement par rapport au risque de mortalité.
« Nous devons poursuivre nos recherches pour essayer de comprendre l’histoire naturelle du cancer du sein et ce qui est à l’origine de cette observation selon laquelle on prévient les cancers, mais on ne réduit pas nécessairement la mortalité », a-t-il déclaré. « Notre hypothèse actuelle est que le cancer du sein controlatéral, que l’on pensait être un nouveau cancer indépendant, pourrait en fait être une sorte de marqueur de la présence de métastases. »