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LONDRES — Une enquête ordonnée par le gouvernement britannique a révélé mardi avoir constaté de graves défaillances dans les hôpitaux où un électricien, reconnu coupable de meurtre, avait pu avoir des relations sexuelles avec plus de 100 cadavres sur une période de 15 ans sans être détecté.
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La nécrophilie de David Fuller a été découverte en 2020 lorsque la police a utilisé l’ADN pour le lier aux meurtres de deux femmes en 1987 et a également découvert des millions d’images d’abus sexuels dans sa maison. Les images comprenaient des vidéos de lui en train d’avoir des relations sexuelles avec des cadavres de femmes et de filles dans les morgues de deux hôpitaux où il travaillait dans le sud-est de l’Angleterre.
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« Les infractions commises par David Fuller étaient véritablement choquantes », indique le rapport d’enquête de 308 pages. « Cependant, les échecs de la gestion, de la gouvernance, de la réglementation et des processus, ainsi qu’un manque persistant de curiosité, ont tous contribué à la création d’un environnement dans lequel il a pu offenser.
« Ce n’est pas seulement l’histoire d’un superviseur de maintenance électrique malhonnête. Les victimes de David Fuller et leurs proches ont été abandonnés à plusieurs reprises par ceux qui, à tous les niveaux, étaient chargés de les protéger et de prendre soin d’eux.»
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Fuller, 69 ans, purge une peine d’emprisonnement à perpétuité sans aucune chance d’être libéré après avoir plaidé coupable à deux chefs d’accusation de meurtre. Il purge une peine concurrente de 12 ans après avoir reconnu des dizaines de cas de nécrophilie qui, selon le procureur chargé de l’affaire, n’avaient jamais été vus à une telle échelle auparavant devant un tribunal britannique.
L’enquête a été lancée pour découvrir comment Fuller a pu s’en tirer aussi longtemps et empêcher que de tels abus ne se reproduisent.
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Fuller, qui avait un casier judiciaire en tant que cambrioleur qu’il n’a jamais divulgué dans ses documents de travail, a été embauché à l’hôpital de Kent et Sussex, aujourd’hui fermé, deux ans après avoir tué Wendy Knell, 25 ans, et Caroline Pierce, 20 ans, lors de deux attaques distinctes en dans la ville de Tunbridge Wells en 1987. Ces crimes ne seront pas résolus avant 33 ans, après qu’il ait commencé à travailler à l’hôpital de Tunbridge Wells, à Pembury.
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Fuller a commis 140 violations contre les corps d’au moins 101 filles et femmes – âgées de 9 à 100 ans – entre 2005 et 2020, selon l’enquête. Il y avait des preuves photographiques ou vidéo horodatées de chaque cas.
L’enquête menée par Jonathan Michael, ancien directeur général du NHS, a formulé 17 recommandations, notamment que des caméras de surveillance soient installées dans la morgue et dans la salle d’autopsie, et que les travailleurs et entrepreneurs non-morgue soient accompagnés à la morgue avec un autre membre du personnel.
Miles Scott, devenu directeur général de Maidstone et de Tunbridge Wells NHS Trust en 2018, a déclaré que la grande majorité des recommandations du rapport avaient été mises en œuvre et que d’autres le seraient bientôt. Il a déclaré dans un communiqué qu’il était « profondément désolé pour la douleur et l’angoisse » des familles des victimes de Fuller.
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Fuller a commis ses crimes de manière effrontée, prenant des risques pendant les heures de travail lorsque d’autres employés se trouvaient à la morgue, selon le rapport. L’enquête a indiqué qu’elle ne pouvait pas déterminer comment il avait pu commettre ces abus pendant les heures de travail sans être arrêté.
« Il reste difficile de croire non seulement qu’il a pris le risque de commettre une infraction pendant les heures normales de travail de la morgue, mais que cela soit passé inaperçu auprès du personnel de la morgue qui, nous dit-on, était effectivement présent dans le département », indique le rapport.
Fuller, qui devait occasionnellement effectuer l’entretien du système de réfrigération de la morgue, entra régulièrement dans le département – jusqu’à 444 fois en un an – sans être correctement interrogé, selon l’enquête.
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Fuller a déclaré qu’il avait sélectionné ses victimes en consultant un journal de bord. Il a évité ceux qui sont morts d’une infection ou de quelque chose comme le COVID-19, selon le rapport.
Les membres des familles des victimes interrogés par l’enquête mais non identifiés dans le rapport ont déclaré avoir été stupéfaits lorsqu’ils ont appris ce qui était arrivé à leurs proches et ont évoqué combien il avait été difficile de continuer par la suite.
Un veuf a déclaré qu’il ne pouvait pas se résoudre à en parler aux membres de sa famille.
« L’impact sur ma famille a été inexistant, parce qu’ils ne le savent pas », a déclaré l’homme. «Cela m’a essentiellement privé de 25 ans de souvenirs heureux. … Tout ce qui me rappelle ma femme me rappelle aussi ce que David Fuller lui a fait.
Beaucoup se demandent comment Fuller a pu s’en sortir alors que les caméras de surveillance sont si répandues dans toute la Grande-Bretagne. Certains ont déclaré avoir perdu confiance dans la direction du NHS, au moins un membre de la famille appelant au limogeage du PDG.
« Je sais qu’ils ne sont pas en vie, mais ce sont des individus vulnérables », a déclaré la fille d’une victime. « Alors pourquoi diable un sous-traitant est-il autorisé à entrer et sortir de ce bâtiment à tout moment de la journée sans aucune forme de supervision ? … Je trouve là une perte de confiance absolument honteuse.
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