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Anne Dillard, aujourd’hui une femme d’âge moyen, se souvient de son enfance, de l’âge de cinq ans jusqu’à ses années de lycée. Au fil de ces années, elle cite sa propre enfance comme modèle de bonheur à l’âge adulte. L’adulte n’a pas besoin de laisser derrière lui l’esprit qui pousse les enfants à se tenir en admiration perpétuelle devant le monde ; au contraire, pour être vraiment heureux, il faut résister aux tentatives du monde de supprimer cet esprit.
Le récit commence avec ce qui est probablement les plus jeunes souvenirs d’Anne. Elle a cinq ans et commence tout juste à prendre conscience d’elle-même et du monde qui l’entoure. Elle compare les différences entre elle et ses parents, la façon dont leur peau est lâche et flasque, tandis que la sienne est belle et tendue. Elle aime ses parents mais est particulièrement fascinée par sa mère. Sa mère est une femme dynamique et brillante qui, selon les conventions des années 1950, est enfermée dans la maison, destinée à être femme au foyer jusqu’à sa mort. Elle amuse constamment Anne et ses sœurs avec des blagues intelligentes et des farces élaborées. Au cours de ces premières années de la vie d’Anne, son père quitte son emploi et tente de prendre un bateau sur le Mississippi jusqu’à la Nouvelle-Orléans. Le voyage échoue cependant, il est trop long et trop solitaire. Il vend le bateau et rentre chez lui.
Enfant, comme tout enfant, Anne est pleine de curiosité. Le monde l’étonne et ce qui peut paraître banal aux yeux des autres est souvent pour elle un objet d’étude intense. Durant ces années d’enfance, Anne étudie, entre autres, la guerre franco-indienne, la minéralogie, les biographies de biologistes célèbres, les insectes, le dessin et la criminalistique. En grandissant et en prenant conscience du fonctionnement du monde, elle se rend compte que peu d’adultes conservent ce même esprit d’émerveillement. La plupart se marient, trouvent un emploi et travaillent jusqu’à leur mort. Cependant, Anne trouve de l’espoir auprès de quelques individus, notamment auprès de sa mère.
En grandissant et en entrant dans l’adolescence, Anne observe avec horreur comment elle commence à se transformer en adulte. Les garçons lui avaient toujours fait plaisir et elle les regardait avec admiration, mais maintenant ils avaient un attrait différent, plus mature pour elle. Lorsqu’elle est entrée au lycée, elle est devenue obsédée, comme toutes ses amies, par le fait de porter les vêtements les plus à la mode et d’avoir le plus beau bronzage. Cette fixation sur les activités mondaines coïncide avec un assombrissement de son monde. Pour la première fois de sa vie – du moins, pour une période prolongée – Anne est malheureuse. Elle semble avoir perdu l’émerveillement enfantin des années passées qui la rendait si heureuse, et elle se résigne presque à son sort. Elle est remplie de colère pendant ces années, bien qu’on ne sache pas exactement envers quoi. En conséquence, elle commence à avoir des ennuis. Elle a un accident de course de dragsters, commence à fumer et écrit une lettre au révérend de l’église, citant avec colère les raisons pour lesquelles elle quitte l’église. À la fin de l’histoire, Anne termine le lycée et se prépare à la vie universitaire.
Pour éviter que le livre ne se termine de cette façon sombre, l’épilogue justifie la curiosité de la jeune Anne. Il est nécessaire de faire des compromis avec le monde après tout. Au contraire, Anne a découvert qu’elle pouvait être heureuse, quelles que soient les circonstances et quel que soit son âge, simplement en vivant dans sa propre conscience et en admirant la beauté du monde tel qu’il est.
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