Les infections pulmonaires graves augmentent au Royaume-Uni, particulièrement chez les jeunes enfants, en raison d’une circulation accrue du virus respiratoire syncytial (VRS) et d’une hausse de la grippe. Les autorités sanitaires recommandent la vaccination contre le VRS pour les femmes enceintes et les personnes âgées, ainsi que des vaccinations contre la grippe et la COVID-19. Parallèlement, une augmentation des cas de norovirus est signalée, avec un nouveau variant dominant, nécessitant des mesures de prévention strictes.
Les cas d’infections pulmonaires graves augmentent au Royaume-Uni, notamment chez les jeunes enfants de moins de cinq ans. Les autorités sanitaires alertent sur une circulation élevée du virus respiratoire syncytial (VRS), alors que la saison de la grippe commence à se renforcer.
Le VRS est une infection respiratoire qui peut engendrer des symptômes similaires à ceux de la COVID-19 et de la grippe, souvent responsables de toux et de rhumes. Bien que la plupart des infections se résolvent d’elles-mêmes, certaines peuvent évoluer vers des complications plus sérieuses, telles que la bronchiolite ou la pneumonie, particulièrement chez les nourrissons.
Cette alerte provient du rapport de surveillance le plus récent de l’Agence de sécurité sanitaire du Royaume-Uni (UKHSA), qui a révélé que l’activité du VRS dépassait les niveaux habituels, avec des hausses notables parmi les enfants de moins de cinq ans. La positivité au VRS a grimpé à 9,6 %, contre 6,9 % la semaine précédente, tandis que les admissions à l’hôpital ont également augmenté, atteignant 2,36 pour 100 000.
Conseils pour la Détection et la Prévention
Le Dr Jamie Lopez Bernal, épidémiologiste consultant à l’UKHSA, a mis en avant que le VRS demeure actif à des niveaux élevés, surtout chez les tout-petits, entraînant une hausse des cas de bronchiolite aiguë dans les services d’urgence. Pour la première fois cette année, une vaccination contre le VRS est proposée aux femmes enceintes de 28 semaines ou plus, ainsi qu’aux personnes âgées de 75 à 79 ans.
Avant le pic de la saison hivernale, il est également recommandé aux personnes éligibles de se faire vacciner contre la grippe et la COVID-19 afin de bénéficier d’une protection optimale. Le Dr Bernal insiste sur l’importance de reconnaître les symptômes inquiétants, tels qu’une toux persistante, un essoufflement ou des difficultés à se nourrir, et rappelle aux parents de consulter un professionnel de santé si leur enfant présente des signes de maladie grave.
Augmentation des Cas de Grippe et de COVID-19
Le rapport souligne une augmentation de la positivité à la grippe, avec un taux hebdomadaire passant de 2,8 % à 3,2 % durant la semaine 45. Cette donnée provient d’un pourcentage de tests positifs effectués sur des patients présentant des symptômes dans des laboratoires de surveillance. Les hospitalisations liées à la grippe ont également connu une hausse, atteignant 1,17 pour 100 000.
Pour ce qui est de la COVID-19, le virus circule actuellement à des niveaux normaux, mais on s’attend à une augmentation des maladies respiratoires avec l’arrivée des mois d’hiver. Le Dr Bernal conseille à toute personne présentant des symptômes de grippe ou de COVID-19, comme de la fièvre, une toux ou des douleurs corporelles, de limiter ses contacts, surtout avec les personnes vulnérables. Une bonne hygiène, incluant le lavage des mains et l’utilisation de mouchoirs, est essentielle pour prévenir la propagation de ces infections.
Surveillance du Norovirus
Parallèlement, l’activité du norovirus reste élevée, avec un nouveau variant responsable d’une hausse de 40 % des cas. L’UKHSA informe que le variant GII.17, surnommé ‘Kawasaki’, est désormais la souche dominante, ayant été identifiée pour la première fois au Japon en 2014.
Les symptômes du norovirus incluent des nausées, vomissements et diarrhée, mais peuvent aussi se manifester par de la fièvre, des douleurs abdominales et des courbatures. Les infections peuvent entraîner une déshydratation, particulièrement chez les jeunes enfants et les personnes âgées. Il est donc crucial de rester bien hydraté lors de la maladie.
Amy Douglas, épidémiologiste à l’UKHSA, a noté que les vacances scolaires pourraient avoir temporairement freiné l’augmentation des cas de norovirus, mais une recrudescence est à prévoir avec l’approche des fêtes de fin d’année. Pour minimiser la transmission, il est conseillé de ne pas retourner au travail ou à l’école avant 48 heures après la disparition des symptômes et d’éviter de préparer des repas pendant cette période.
Il est également essentiel d’éviter les visites aux hôpitaux et maisons de soins si vous êtes malade, afin de prévenir la propagation de l’infection. Une bonne hygiène, incluant le lavage des mains avec du savon et de l’eau chaude, ainsi que l’utilisation de désinfectants à base de javel pour nettoyer les surfaces, est fondamentale pour empêcher la diffusion du norovirus. Les gels hydroalcooliques ne sont pas efficaces contre ce virus, donc il est important de ne pas s’y fier uniquement.